Je ne vais pas le cacher, j'aime beaucoup le char Panther, je trouve sa ligne particulièrement homogène, pas trop massif mais pas trop petit non plus et puis au niveau historique, le Panther c'est tout de même quelque chose. J'ai eu la chance de voir un Ausf D à Breda aux Pays-Bas, des Ausf A en Allemagne et en France et maintenant direction Saumur pour voir un Ausf G.
Le Sd.Kfz 171 Panzerkampfwagen V Panther Ausf G...en bref.
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1945. Panther Ausf G de la 12.SS-Panzerdivision "Hitlerjugend" |
Le Panther Ausf G, char moyen de l'armée allemande est produit dès le mois de mars 1944, sa production totale est de 2 950 exemplaires au total. Le char est une évolution du Panther Ausf. Le modèle G se distingue entre autre par l'absence de la trappe conducteur sur le glacis avant mais aussi, sur certains exemplaires, d'un mantelet différent. Le blindage est simplifié pour abaisser les coûts, moins de soudures, inclinaisons légèrement différentes sans toutefois perdre en efficacité.
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Panther Ausf A 211 du musée des blindés de Saumur. Cerclé de rouge la trappe du conducteur, absente sur le Ausf G, moyen rapide de faire la distinction entre les deux modèles. |
Le Panther Ausf G 332 au combat
Le Panther Ausf G n° 332 du musée de Saumur a été livré à la Panzerbrigade 112, et il est versé à la 3.Kompanie du I./ Panzerregiment 29 (1er bataillon du régiment blindé 29).
Concernant la Panzerbrigade 112, celle-ci a été formée le 4 septembre 1944. Elle est commandée par l'Oberst von Usedom. En ce mois de septembre, elle apparait à la nomenclature du XXXXVII. Panzerkorps du General der Panzertruppen von Funck.
Le 12 septembre, la Panzerbrigade et la Kampfgruppe von Luck sont sur le front ouest et se mettent en position pour contre-attaquer depuis Epinal.
Alors à Dompaire, le bataillon de Panther est pris à partie par deux régiments de char ennemis et surtout par l'aviation américaine. Pour le bataillon la déroute est totale, 34 Panther sont mis hors de combat !
Après la Normandie, la Wehrmacht continue donc son travail de sape pour abréger la guerre à l'ouest.
Notre Panther abandonné est récupéré par l'ennemi le 13 septembre 1944. Deux Panther en parfait état sont rapatriés sur Paris le 25 septembre.
Notre Panther abandonné est récupéré par l'ennemi le 13 septembre 1944. Deux Panther en parfait état sont rapatriés sur Paris le 25 septembre.
Le Général von Funck rendu responsable du désastre est relevé de son commandement. La Panzerbrigade 112 est, quand à elle, dissoute dès le 23 septembre 1944. Le reste des troupes et blindés est versé à la 21. Panzerdivision.
Dompaire
Le Panther abandonné par son équipage a été récupéré près de l'église au numéro 26 place du général Leclerc.
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Dompaire et le lieu où a été capturé le Panther Ausf G. Le petit village de mille habitants n'a que très peu changé depuis la seconde guerre mondiale. |
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Le Panther Ausf G 332 au moment de sa capture à Dompaire. Celui-ci n'a pas encore l'insigne de la France Libre peint sur la caisse et la tourelle |
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Même lieu de nos jours |
Les Panther après la guerre
Une grosse partie des Panther que l'on retrouve dans les musées à travers le monde ont été récupérés en France après la seconde guerre mondiale. A peu près 57 Panther ont été récupérés et finalement 41 affectés au sein de l'Armée Française. Ils sont restés en service jusqu'au début des années 50 car devenus obsolètes mais aussi en manque de pièces détachées. Beaucoup de Panther sont devenus alors des cibles sur les terrains militaires quand d'autres, plus chanceux ont été sauvegardés dans les musées.
Sachez toutefois que certains Panther devenus cibles ont été récupérés par des collectionneurs, C'est le cas du Panther Ausf A n°327 restauré par Axis Track Service de Bruce Crompton et qui est exposé en Australie.
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Panther Ausf A N°327 qui revient d elointrrestauré, un ancien Panther "cible" |
Notre Panther après la guerre
Après la guerre, le 332 est offert à la ville de Paris. Il est installé devant l'hôtel des Invalides avec un Panther Ausf A (voir ci-dessous) jusqu'en 1975 date à laquelle il est cédé définitivement au musée des blindés de Saumur où il est restauré puis exposé.
Il faudra attendre de très longues années avant que celui-ci ne rejoigne le hall dédié au blindés allemands de la seconde guerre mondiale.
Il faudra attendre de très longues années avant que celui-ci ne rejoigne le hall dédié au blindés allemands de la seconde guerre mondiale.
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Le Panther Ausf A au musée des blindés de Saumur avant sa restauration et son départ pour Mourmelon et ce n'est pas lui qui a été cédé à la Jordanie. |
Le Panther au musée des blindés
Le Panther Ausf G Wr N 120 790 a été fabriqué par la firme M.A.N fin juillet 1944, peut être le 30 juillet. M.A.N a fabriqué 135 exemplaires pendant ce mois. A son arrivée au musée il était équipé d'un carénage d'échappement mais sur une seule sortie seulement. Durant sa restauration il a reçu une couche de (fausse) Zimmerit et une très belle peinture, il est aussi très bien équipé.
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Le Panther Ausf G porte une Balkenkreuz réglementaire à l'avant de la caisse. Il est franchement de toute beauté. |
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Le drapeau français tranche avec la balkenkreuz vue précédemment. L'absence de trappe conducteur typique du Ausf G est ici bien visible |
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La zimmerit est bien faite, la qualité de rénovation tranche radicalement avec ce qui été fait dans les années 80 |
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De profil le Panther Ausf G est un très beau blindé, nous pouvons observer sous cet angle la longueur du canon de 75 particulièrement adapté aux plaines du front de l'Est |
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Le Panther est exposé aux côtés d'un jadpanther qui repose sur le même châssis |
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Le Panther est complet y compris dans les détails |
Nous lirons
De Dompaire à Saumur, restauration d'un char Panther de José Duquesne aux éditions Histoire et collections.
Encyclopédie des chars allemands de la seconde guerre mondiale de Laurent Tirone aux éditions Caraktère
LA BETE DE GUERRE "Le tigre Royal", "Koenisgtiger " pour un char "Panther" comme l'indique la légende de la photo . . . Bizarre ! Non ?
RépondreSupprimerLe Panther avait pris la place du Tiger et le musée a oublié la pancarte...
SupprimerDans le musée le tigre 2 se trouve à gauche du panther ont distingue les traces des chenilles au sol... le panneau à certainement déplacé pour ne pas finir écrabouiller. Félicitations pour vos articles notamment celui du tigre 1. Bravo
RépondreSupprimerSi vous appréciez ce char exceptionnel que fut le Tiger, vous ne manquerez pas de trouver intéressante cette vidéo :
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=J4jBgM5Ntco&t=66s
Ce lien la fait commencer au passage où l'on peut mesurer combien, avec un rapport de motricité de 12,3 chevaux par tonne, le Tiger E l'emportait par ses accélérations sur tout autre char lourd de l'époque, et égalait presque des chars moyens jugés convenables sur ce plan. En fait, le Tiger E avait une mobilité qui eût été honorable pour un char moyen, un blindage d'excellent char lourd, et une puissance de feu sans égale en 1942-1944.
L'entrée en service de blindés dotés du canon russe de 122 mm long (IS-2 soviétiques, printemps 1944), du canon de 17 livres britannique (Sherman Ic et Vc, dits « Firefly », fin juin 1944), enfin de celui de 90 mm américain (M36, plus tard M26, automne 1944 - début 1945) abolit cette écrasante supériorité. Le Tiger E resta un char redoutable jusqu'au bout, mais le véritable souverain du champ du bataille était alors son successeur, le Tiger B.
La puissance du Tiger E est connue ; sa mobilité l'est moins, surtout à cause d'une propagande soviétique balourde, un peu reprise par certains perroquets occidentaux, et qui semble prospérer sur Internet. De telles vidéos sont donc particulièrement précieuses.
Je vous conseille la vidéo en entier ; plus loin ( https://www.youtube.com/watch?v=J4jBgM5Ntco&t=540s ), on voit Wittmann en Normandie (et encore un peu après, les épaves des Tiger à Saint-Lô).
Merci pour le lien et les infos, la vidéo est ajoutée à l'article sur Wittmann
SupprimerEt merci à vous !
SupprimerLe Britannique Bruce Newsome a étudié les rapports internes des Alliés, ceux des services de renseignement (The Tiger Tank and Allied Intelligence: Capabilities and Performance). On y voit que l'image d'un char trop lent, trop coûteux et trop peu fiable n'était pas juste. Il est évident qu'elle ne fut qu'un argument de propagande, destiné à contrebalancer la 'tigrophobie' qui se répandait chez les tankistes par les confrontations directes et par le bouche à oreille.