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vendredi 31 août 2018

PANTHER Ausf G 112.Panzerbrigade musee de Saumur

 


Après les articles HistoReich sur les différents Panther Ausf A maintenant nous nous tournons vers un rare Panther Ausf G  exposé au musée des blindés de Saumur 

Sd.Kfz 171 Panzerkampfwagen  V Panther Ausf G

1945. Panther Ausf G de la 12.SS-Panzerdivision "Hitlerjugend"   

Le Panther Ausf G, char moyen de l'armée allemande est produit dès mars 1944 à 2 950 exemplaires au total. Il est une évolution du Panther Ausf A visible aussi au musée des blindés de Saumur. Le Panther modèle G se distingue par l'absence de la trappe conducteur sur le glacis avant mais aussi, sur certains exemplaires, d'un mantelet différent. Le blindage est simplifié, moins de soudures, inclinaisons légèrement différentes sans toutefois perdre en efficacité.
 
Panther Ausf A 211 du musée des blindés de Saumur. Cerclé de rouge la trappe du conducteur, absente sur le Ausf G, moyen rapide de faire la distinction entre les deux modèles.

Le Panther Ausf G 332 au combat

 
Ce Panther Ausf G n° 332 appartenait au I./ Panzerregiment 29 (1er bataillon du régiment blindé 29) de la Panzerbrigade 112 et plus exactement à la 3.Kompanie.
La Panzerbrigade 112 a été formée le 4 septembre 1944, elle est commandée par l'Oberst von Usedom. En ce mois de septembre elle appartient au XXXXVII. Panzerkorps du General der Panzertruppen von Funck.
 
Dompaire pour ceux qui ne le savent pas se situe dans les Vosges à l'est de la France
 
Le 12 septembre , la Panzerbrigade et le Kampfgruppe von Luck se mettent en place pour contre-attaquer depuis Epinal. Alors à Dompaire le bataillon de Panther est pris à partie par deux régiments de char ennemis et surtout par l'aviation américaine. 34 Panther sont mis hors de combat !
C'est dans ce contexte que notre Panther est  récupéré par l'ennemi le 13 septembre 1944. A vrai dire 3 Panther en parfait état sont récupérés par les français. Dirigé vers Paris, un des blindés est déclaré perdu suite à une attaque aérienne.
Le Général von Funck rendu responsable du désastre est relevé de son commandement deux jours plus tard.
La Panzerbrigade 112 est, quand à elle, dissoute le 23 septembre 1944. Le reste des troupes et blindés est versé à la 21. Panzerdivision.
 
Dompaire et le lieu où a été capturé le Panther Ausf G. Le petit village de mille habitants n'a que très peu changé depuis la seconde guerre mondiale.

Le Panther Ausf G 332 au moment de sa capture à Dompaire. Celui-ci n'a pas encore l'insigne de la France Libre peint sur la caisse et la tourelle
 

Même lieu de nos jours, nous sommes au n°8 sur la D266

 

Les Panther après la guerre

 
Une grosse partie des Panther que l'on retrouve dans les musées à travers le monde ont été récupérés en France après la seconde guerre mondiale. A peu près 57 Panther ont été récupérés et finalement 41 affectés au sein de l'Armée Française. Ils sont restés en service jusqu'au début des années 50 car devenus obsolètes et en manque de pièces détachées. Beaucoup de Panther sont devenus alors des cibles sur les terrains militaires quand d'autres, plus chanceux ont été sauvegardés pour les musées.
Sachez toutefois que certains Panther devenus cibles ont été récupérés par des collectionneurs, C'est le cas du Panther Ausf A n°327 restauré par Axis Track Service de Bruce Crompton et qui va être exposé en Australie.
       
Panther Ausf A bruce Crompton
Panther Ausf A N°327 restauré, un ancien Panther "cible"  


Notre Panther après la guerre

 
Après la guerre le Panther Ausf G est offert à la ville de Paris. Il trônait devant l'hôtel des Invalides avec un Panther Ausf A (voir ci-dessous) jusqu'en 1975 date à laquelle il est cédé définitivement au musée des blindés de Saumur en vue d'une restauration puis d'une exposition.
Il faudra attendre de très longues années avant que celui-ci ne rejoigne le hall dédié au blindés allemands de la seconde guerre mondiale.
 
Panther Ausf G FFI des invalides
Le Panther Ausf G à son arrivée au musée des blindés de Saumur
 
Panther Ausf G n° 332  I./ Panzerregiment 29 Saumur
Le Panther Ausf A au musée des blindés de Saumur avant sa restauration et son départ pour Mourmelon et non pas cédé à la Jordanie.
 
 

Le Panther au musée des blindés

 
Le Panther Ausf G Wr N 120 790 a été fabriqué par la firme M.A.N fin juillet 1944, peut être le 30 juillet. M.A.N a fabriqué 135 exemplaires pendant ce mois. A son arrivée au musée il était équipé d'un carénage d'échappement mais sur une seule sortie seulement.

Panther Ausf G du musée des blindés de saumur
Le Panther Ausf G porte une Balkenkreuz réglementaire à l'avant de la caisse. Il est franchement de toute beauté.

Panther Ausf G du musée des blindés de saumur
Le drapeau français tranche avec la balkenkreuz vue précédemment. L'absence de trappe conducteur typique du Ausf G est ici bien visible

Panther Ausf G du musée des blindés de saumur
La zimmerit est bien faite, la qualité de rénovation tranche radicalement avec ce qui été fait dans les années 80

Panther Ausf G du musée des blindés de saumur
De profil le Panther Ausf G est un très beau blindé, nous pouvons observer sous cet angle la longueur du canon de 75 particulièrement adapté aux plaines du front de l'Est

Panther Ausf G du musée des blindés de saumur
le Panther est exposé aux côtés d'un jadpanther qui repose sur le même châssis

Panther Ausf G du musée des blindés de saumur
Le Panther est complet y compris dans les détails

Nous lirons

 
De Dompaire à Saumur, restauration d'un char Panther de José Duquesne aux éditions Histoire et collections.
Encyclopédie des chars allemands de la seconde guerre mondiale de Laurent Tirone aux éditions Caraktère


6 commentaires:

  1. LA BETE DE GUERRE "Le tigre Royal", "Koenisgtiger " pour un char "Panther" comme l'indique la légende de la photo . . . Bizarre ! Non ?

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    1. Le Panther avait pris la place du Tiger et le musée a oublié la pancarte...

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  2. Dans le musée le tigre 2 se trouve à gauche du panther ont distingue les traces des chenilles au sol... le panneau à certainement déplacé pour ne pas finir écrabouiller. Félicitations pour vos articles notamment celui du tigre 1. Bravo

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    1. Si vous appréciez ce char exceptionnel que fut le Tiger, vous ne manquerez pas de trouver intéressante cette vidéo :
      https://www.youtube.com/watch?v=J4jBgM5Ntco&t=66s

      Ce lien la fait commencer au passage où l'on peut mesurer combien, avec un rapport de motricité de 12,3 chevaux par tonne, le Tiger E l'emportait par ses accélérations sur tout autre char lourd de l'époque, et égalait presque des chars moyens jugés convenables sur ce plan. En fait, le Tiger E avait une mobilité qui eût été honorable pour un char moyen, un blindage d'excellent char lourd, et une puissance de feu sans égale en 1942-1944.

      L'entrée en service de blindés dotés du canon russe de 122 mm long (IS-2 soviétiques, printemps 1944), du canon de 17 livres britannique (Sherman Ic et Vc, dits « Firefly », fin juin 1944), enfin de celui de 90 mm américain (M36, plus tard M26, automne 1944 - début 1945) abolit cette écrasante supériorité. Le Tiger E resta un char redoutable jusqu'au bout, mais le véritable souverain du champ du bataille était alors son successeur, le Tiger B.

      La puissance du Tiger E est connue ; sa mobilité l'est moins, surtout à cause d'une propagande soviétique balourde, un peu reprise par certains perroquets occidentaux, et qui semble prospérer sur Internet. De telles vidéos sont donc particulièrement précieuses.

      Je vous conseille la vidéo en entier ; plus loin ( https://www.youtube.com/watch?v=J4jBgM5Ntco&t=540s ), on voit Wittmann en Normandie (et encore un peu après, les épaves des Tiger à Saint-Lô).

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    2. Merci pour le lien et les infos, la vidéo est ajoutée à l'article sur Wittmann

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    3. Et merci à vous !

      Le Britannique Bruce Newsome a étudié les rapports internes des Alliés, ceux des services de renseignement (The Tiger Tank and Allied Intelligence: Capabilities and Performance). On y voit que l'image d'un char trop lent, trop coûteux et trop peu fiable n'était pas juste. Il est évident qu'elle ne fut qu'un argument de propagande, destiné à contrebalancer la 'tigrophobie' qui se répandait chez les tankistes par les confrontations directes et par le bouche à oreille.

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