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jeudi 4 janvier 2024

La mort du Leutnant Wilhelm Godt


Au volant de la 208 par un temps maussade qui ne motive guère, je prend la direction de la Normandie où je vais visiter pour la première fois le cimetière militaire allemand de Saint-Désir-de-Lisieux. Parmi les soldats de la Waffen SS, de la Wehrmacht il y a aussi des pilotes d'avions, aujourd'hui je m'intéresse à l'un d'entre eux.

Bei trübem Wetter, das nicht gerade motivierend wirkt, fahre ich mit dem 208 in Richtung Normandie, wo ich zum ersten Mal den deutschen Soldatenfriedhof in Saint-Désir-de-Lisieux besuche. Unter den Soldaten der Waffen-SS und der Wehrmacht gab es auch Flugzeugpiloten, heute interessiere ich mich für einen von ihnen.

Qui est Wilhelm Godt ?

Leutnant Wilhelm Godt est né le 16 février 1922 à Bremerhaven en Allemagne, une ville côtière de la mer du Nord. A l'âge de 20 ans, il devient officier pilote de chasse à la Jagdgeschwader 2 "Richthofen"

Leutnant Wilhelm Godt wurde am 16. Februar 1922 in Bremerhaven, einer Küstenstadt an der Nordsee, in Deutschland geboren.

Lt Wilhelm Godt en 1943

Godt rejoint le III.Gruppe de la JG 2 "Richthofen", il est intégré à la 8.Staffel.  Le 30 décembre 1942, l'alarme retentit, des bombardiers B-17 américains sont signalés au dessus de la Manche. Le III.Gruppe décolle et attaque les formations ennemies, la 8./JG 2 abat deux bombardiers dont un à 19h36 par Wilhelm Godt qui ouvre alors son compteur de victoire.

Godt tritt der III.Gruppe des JG 2 "Richthofen" bei, er wird in die 8.Staffel integriert. Am 30. Dezember 1942 ertönt der Alarm, amerikanische B-17-Bomber werden über dem Ärmelkanal gemeldet. Die III. Gruppe startet und greift die feindlichen Verbände an, die 8./JG 2 schießt zwei Bomber ab, einen davon um 19.36 Uhr durch Wilhelm Godt, der damit seinen Siegeszähler öffnet.

Un Spitfire à son palmarès  

Son palmarès prend un trait de plus lorsqu'un Spitfire britannique du No 19 Squadron piloté par le Sergeant William Harkness Sloan, 22 ans, est abattu à 8 kilomètres au nord d'Ouessant, le 18 janvier 1943. Le pilote du Spitfire qui en 1942, avait couvert depuis les airs la tentative d'invasion à Dieppe, ne sera jamais retrouvé.

Sergeant William Harkness Sloan

Seine Erfolgsbilanz wurde um einen weiteren Strich ergänzt, als am 18. Januar 1943 eine britische Spitfire der No 19 Squadron, die von dem 22-jährigen Sergeant William Harkness Sloan gesteuert wurde, acht Kilometer nördlich von Ouessant abgeschossen wurde. Der Pilot der Spitfire wird nie gefunden.

La journée du 14 avril 1943

Westland Whirlind du No 263 Squadron, l'avion sans ses hélices me fait penser au Me 262

Dans l'après-midi du 14 avril, cinq chasseurs bombardiers Westland Whirlind du No 263 Squadron ont décollé d'Angleterre en direction de la Bretagne, le but est d'attaquer les bateaux croisant la côte française, notamment dans le secteur de Camaret. Après l'attaque de chalutiers et d'un baliseur civil, les Whirlind s'en prennent à des Junkers W34, un des avions allemands est abattu.
Pendant ce temps, les Fw 190 de la 8./JG2 ont décollé de l'aérodrome de Brest-Guivapas. Il est 16h26 à 40 km à l'ouest de Brest, Wilhelm Godt est dans son Fw 190 lorsqu'il a dans son viseur l'un des chasseurs-bombardiers ennemis, ses rafales abattent l'appareil du sergeant John Macaulay, 23 ans, son corps ne sera jamais retrouvé.  

Briefing de Bruno Stolle avec ses pilotes de la 8./JG 2 sur l'aérodrome de Brest-Guivapas

Am Nachmittag des 14. April starteten fünf Westland Whirlind-Jagdbomber der No. 263 Squadron von England in Richtung Bretagne. Ziel war es, Schiffe anzugreifen, die an der französischen Küste kreuzten, insbesondere in der Gegend von Camaret. Nach Angriffen auf Trawler und einen zivilen Fischfänger griffen die Whirlinds Junkers W34 an, wobei eines der deutschen Flugzeuge abgeschossen wurde.

In der Zwischenzeit sind die Fw 190 der 8./JG2 vom Flugplatz Brest-Guivapas gestartet. Es ist 16.26 Uhr, 40 km westlich von Brest. Wilhelm Godt sitzt in seiner Fw 190, als er einen der feindlichen Jagdbomber im Visier hat. Seine Salven schießen das Flugzeug des 23-jährigen Sergeant John Macaulay ab, seine Leiche wird nie gefunden.

Aérodrome de Brest-Guivapas, cinq ans après le départ de la JG 2, comme nous pouvons le voir la piste a été allongée à l'ouest. L'aérodrome est situé à 8,5 kilomètres au nord-est de Brest. Avant l'arrivée des allemands, l'aérodrome, qui était sommaire, était utilisé par les avions de la marine nationale. Le 24 juin 1943, la piste est endommagée par un bombardement aérien.

Le 1er juillet 1943, le Major Egon Mayer prend le commandement de la JG2 et Wilhelm Godt est muté à la 10.(Jabo)/JG 2 où il prend les commandes du Fw 190 A6. Une partie de la JG 2 est envoyée en mission de protection de l'Allemagne qui subit des bombardements massifs.

Dans la matinée du 30 juillet, alors aux Pays-Bas il attaque avec succès un B-17 dans le secteur de Dordrecht mais pour le Leutnant Godt les choses se compliquent, son avion est sévèrement touché et doit atterrir d'urgence une cinquantaine de kilomètres plus loin, la manoeuvre est délicate et l'avion se crashe dans le secteur Kerk-Avezaath aux Pays-Bas. Godt s'en tire bien et peut reprendre rapidement les commandes d'un nouvel appareil. 

Am 1. Juli 1943 übernahm Major Egon Mayer das Kommando über das JG 2 und Wilhelm Godt wurde zum 10.(Jabo)/JG 2 versetzt.

Am Morgen des 30. Juli griff er in den Niederlanden erfolgreich eine B-17 im Raum Dordrecht an, aber für Leutnant Godt wurde es schwierig: Sein Flugzeug wurde schwer getroffen und musste etwa 50 km weiter notlanden. Das Manöver war schwierig und das Flugzeug stürzte im Raum Kerk-Avezaath in den Niederlanden ab. Godt kam mit dem Schrecken davon und konnte bald wieder ein neues Flugzeug steuern.

  

La mort au bout...

Le matin du 27 août 1943, 36 B-26 ont pour missions de bombarder l'aérodrome de Poix-du-nord. A 8h26, ils sont sur cible, aucune perte n'est signalée. Au même moment, 21 B-26 ont pour mission de détruire les stations électriques du Grand-Quevilly dans le secteur de Rouen mais la météo et mauvaise. A 9h15, les Fw 190 de la 10./JG 2 décollent en urgence, Lt Wilhelm Godt est de la partie.

Les bombardiers ennemis sont escortés par des Spitfires, la bataille aérienne est engagée dans le secteur Tancarville-Notre-Dame-de-Gravenchon. Les Focke Wulf virevoltent dans le ciel, les moteurs sont à pleine puissance, la concentration extrême. L'intenable As Allemand, Egon Mayer, abat une nouvelle fois un avion de chasse britannique, ses camarades en abattent deux autres. 
Wilhelm Godt est en difficulté, son Focke Wulf est criblé de balles, l'appareil perd soudainement de l'altitude. Ses camarades appellent le leutnant à la radio mais le Fw 190 se transforme en boule de feu lorsqu'il percute le sol, Wilhelm Godt n'a pas pu sauter en parachute, sa vie s'est éteinte à Notre-Dame-de-Gravenchon, un village de Seine-Maritime.

Devant la forte résistance de la chasse allemande, la mission de bombardement sur Rouen est annulée. 

 

A la 8./JG 2 Lt Wilhelm Godt aux commandes de son Fw 190 A4


Am Morgen des 27. August 1943, 21 B-26 haben den Auftrag, Elektrizitätswerke in der Gegend von Rouen zu zerstören, aber das Wetter ist schlecht. Die alarmierten Fw 190 der 10./JG 2 starten im Eiltempo, Lt. Wilhelm Godt ist mit von der Partie.

Die Luftschlacht beginnt. Die Bomber in Formation spucken Feuer aus all ihren Bordmaschinengewehren, die Focke Wulf kreisen mit voll aufgedrehten Motoren, die Konzentration ist extrem. Wilhelm Godt nähert sich seinem Ziel, als sein Flugzeug von der Salve eines Bombers getroffen wird und die Focke Wulf plötzlich an Höhe verliert. Seine Kameraden riefen den Leutnant über Funk, aber die Fw 190 verwandelte sich in einen Feuerball, als sie auf dem Boden aufschlug. Wilhelm Godt konnte nicht mehr mit dem Fallschirm abspringen, sein Leben erlosch in Notre-Dame-de-Gravenchon, einem Dorf im Département Seine-Maritime.
Angesichts des starken Widerstands der deutschen Jagdflieger wurde der Bombenangriff auf Rouen abgebrochen.
 

Sa tombe au cimetière de Saint Désir

 
Parmi les allées du cimetière de Saint Désir vous croiserez de nombreux pilotes, notamment de la Jagdgeschwader 2 "Richthofen". Par exemple, nous pouvons citer l'Uffz Otzen, le Lt Beitz, l'Oberleutnant Behrendt et d'autres encore.
Pour voir la tombe du Leutnant Wilhelm Godt il faut se rendre au bloc 3 rangée 33 tombe 1029.

Wilhelm Godt ist auf dem deutschen Soldatenfriedhof Saint désir de Lisieux in Block 3 Reihe 33 Grab 1029 begraben.

Tombe du Leutnant Wilhelm Godt

 

Le cimetière de Saint Désir de Lisieux

Il y a deux cimetières militaires à Saint désir de Lisieux, un consacré aux Britanniques (plus petit) et un autre pour les soldats allemands, dont beaucoup sont tombés lors de la poche de falaise en août 1944. Les deux cimetières sont situés côte à côte ou presque.


Le cimetière a été initialement créé par les Britanniques courant août-septembre 1944. Rapidement il s'est avéré rapidement trop petit et il a fallu enterré les corps des Allemands dans le champ adjacent. Au fil des années, les autres soldats inhumés dans les villages sont rassemblés aussi à Saint Désir, comme le corps d'Egon Mayer qui y est inhumé depuis 1952.
 
Les deux cimetières militaires en 1947, si le cimetière britannique est quasiment dans sa configuration actuelle, il en est rien pour l'allemand dont la superficie va largement augmenter pour dépasser celui des Britanniques. Isolés à l'époque, une zone industrielle attenante aux cimetières a vu le jour depuis. 

Le Volksbund réaménage le cimetière entre 1958 et 1960, et l'inauguration du cimetière tel que nous le connaissons a lieu en 1961.
Pas moins de 3 735 soldats y reposent, des Waffen SS, de la Wehrmacht et comme nous venons de le lire des pilotes de la Luftwaffe y compris des AS, comme Egon Mayer, Horst Hannig, Kurt Hubben par exemple.    

Entrée du cimetière militaire allemand de Saint Désir de Lisieux

Le cimetière militaire allemand de Saint désir de Lisieux et ses milliers de tombes

cimetière militaire allemand de Saint désir de Lisieux

Der Friedhof wurde ursprünglich von den Briten im August/September 1944 angelegt. Bald erwies er sich als zu klein und die Leichen der Deutschen mussten auf den angrenzenden Feldern beerdigt werden. Im Laufe der Jahre wurden auch die anderen in den Dörfern begrabenen Soldaten in Saint Désir zusammengeführt, so auch der Leichnam von Egon Mayer, der 1952 dort beigesetzt wurde.

Der Volksbund gestaltete den Friedhof zwischen 1958 und 1960 um, und die Einweihung des Friedhofs in seiner heutigen Form fand 1961 statt.

Nicht weniger als 3.735 Soldaten liegen hier begraben, von der Waffen-SS, der Wehrmacht und, wie wir gerade gelesen haben, Piloten der Luftwaffe einschließlich der AS, wie zum Beispiel Egon Mayer, Horst Hannig, Kurt Hubben.

Et nous pouvons voir un Focke Wulf  Fw 190 au musée air et espace du Bourget

Focke Wulf Fw 190 du musée du Bourget


Liens 

 
 

Sources

 
Sur la journée du 14 avril 1943, je conseille la lecture de cet excellent site :
Dans le ciel de France, histoire de la JG 2 Richthofen volume 4 1943 de Erik Mombeeck

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