Berlin Stadtmitte, 1er mai 1945
U-bahn station Stadtmitte à Berlin où se trouvait le PC de la Nordland |
Le PC de la Nordland et donc du SS-Sturmbataillon Charlemagne y était installé depuis le 27 avril 1945. |
Nous sommes le mardi 1er mai 1945, les combats se terminent. Il est près de 23h00 lorsque un groupe composé de SS de la Nordland, de la Charlemagne attend les ordres dans cette station de métro au plafond crevé (U-bahn Stadtmitte). Il fait froid, les blessés gémissent, supplient qu'on les emmène tandis que certains, résignés, choisissent le suicide.
Le SS-Brigadefüher Krukenberg envoie son officier d'ordonnance le SS-Untersturmführer Valentin Patzak au Reichsluftfahrtministerium pour ramener les restes du SS-Sturmbataillon et les isolés de la Nordland. Valentin Patzak n'atteindra jamais l'imposant bâtiment de la Luftwaffe, le sous-officier a certainement été tué dans les 400 mètres qui séparent la station du RLM. Avec cette perte, les derniers combattants de la Wilhelmstrasse, dont les hommes d'Henri Fenet en position au RSHA ne seront pas prévenus de la percée.
Valentin Patzak, porté disparu le 1er mai 1945 |
Le départ
Peu avant minuit l'ordre de départ est lancé. Gustav Krukenberg part de la U-Bahn Stadmitte par son accès Est, celle située sur la Mohrenstrasse.
SS-Brigadeführer Krukenberg raconte : "C'était un spectacle fantomatique qui s'offrait à nous en chemin. la Charlottenstrasse était jonchée de décombres, de même que la Friedrichstrasse. il était impossible au véhicule d'avancer dans ces voies."
In der von den brennenden Gebäuden erhellten Nacht zieht sich die Krukenberg-Gruppe lautlos und in perfekter Ordnung in Richtung Bahnhof Friedrichstraße zurück. Der ursprüngliche Plan war ein Durchbruch in den Norden der Hauptstadt. Dennoch sind andere Franzosen in einer anderen Gruppe, so auch Jean Malardier.
Jean Malardier erinnert sich: "In dem herrschenden Stimmengewirr auf der Friedrichstraße habe ich den Abmarschbefehl nicht gehört, der, wie ich mir bewusst bin, gerade gegeben wurde, denn vor mir und um mich herum bewegt eine plötzliche Bewegung die Menge der Soldaten und trägt sie unwiderstehlich zum Ausgang des Bahnhofs."
La Friedrichstrasse après les combats, cerclé de rouge le pont de la bahnhof Freidrichstrasse |
2009. Bahnhof Friedrichstrasse, les hommes de Krukenberg sont passés, comme nous, sous le pont ferroviaire |
Les soviétiques ont repéré le mouvement de troupe et rapidement de puissants tirs d'artillerie sont déclenchés empêchant toute tentative de traversée de la Spree. Le groupe Ziegler auquel appartient Jean Malardier décide d'emprunter une passerelle métallique à côté de la gare.
Jean Malardier se souvient : "Il existe heureusement pour nous une autre voie permettant de sortir de la nasse : la passerelle métallique qui, à gauche de la gare, enjambe la Spree. elle ne paraît pas avoir été prise pour cible jusqu'à maintenant, l'ennemi ayant sans doute estimé que son exiguïté - elle fait 2 mètres de large tout au plus- interdisait toute fuite massive. un certain nombre de personnes, cependant, l'ont déjà empruntée car on distingue nettement la trace de leur passage : le buisson de barbelés qui l'obstruait totalement a été repoussé sur un des côtés, où il forme une haute futaie le long du garde-fou."
SS-Brigadeführer Joachim Ziegler |
La passerelle métallique destinée aux piétons sera utilisée par les Waffen SS de la Nordland et du SS-Sturmbataillon. Celle-ci n'existe plus. |
La Reichstagufer et Friedrichstrasse
La Reichstagsufer borde la Spree et se situe juste avant l'entrée du pont Weidendamn. Georg Diers de la s.SS-Pz.Abt 503 est bordführer d'un des derniers Tiger. Il part examiné les positions quelques heures avant le grand départ.
Georg Diers se souvient : "Vers 21h00, nous sommes arrivés à la Friedrichstrasse devant le pont Weidendammer, derrière nous une colonne de camarades, prêts à faire la percée, lentement rassemblé. Il y avait 3 ou 4 canons d'assauts et quelques semi-chenillés mais majoritairement des camions. Le pont Weidendammer était sécurisé par une barrière anti-tanks. Je suis retourné à la station Friedrichstrasse, j'ai descendu les escaliers où j'ai parlé avec quelques vieux officiers SS..."
Georg Diers de la s.SS-Pz.Abt 503 |
Das Reichstagsufer grenzt an die Spree und befindet sich kurz vor der Einfahrt zur Weidendamnbrücke. Georg Diers von der SS-Pz.Abt 503 ist Bordführer eines der letzten Tiger. Er macht sich auf den Weg, um einige Stunden vor dem großen Start die Stellungen zu untersuchen.
Georg Diers erinnert sich: "Gegen 21.00 Uhr kamen wir in der Friedrichstraße vor der Weidendammer Brücke an, hinter uns eine Kolonne von Kameraden, bereit für den Durchbruch, langsam gesammelt. Es waren 3 oder 4 Sturmgeschütze und einige Halbkettenfahrzeuge, aber überwiegend Lastwagen. Die Weidendammer-Brücke war mit einer Panzerabwehrsperre gesichert. Ich ging zurück zur Station Friedrichstraße, ging die Treppe hinunter, wo ich mit einigen alten SS-Offizieren sprach...".
Nach Mitternacht, nachdem die Weidendammer Brücke von Krukenbergs Männern überquert worden war, brach ein heftiges Artilleriefeuer über den gesamten Sektor herein und zahlreiche Fahrzeuge wurden zerstört.
1945. La Friedrichstrasse à l'angle de la Reichstagufer avec les restes de véhicules détruits par l'artillerie Russe. |
2009. Au même endroit |
Canon de Flak 3.7cm détruit juste devant le pont. derrière nous voyons l'hôtel Admiral Palast |
Weidendammer Brücke et Ziegel Strasse
Weidendammerbrücke, le groupe Krukenberg le passe mais 1 heure plus tard le groupe Bormann y est sévèrement accroché |
Schumannstrasse
Venant de la Friedrichstrasse, le groupe Krukenberg oblique vers l'Ouest, vers l'hôpital de la Charité. Cerclé de rouge un bunker encore visible de nos jours. |
Deux Kubelwagen ont étés détruites sous les coups d'artillerie, tout comme les immeubles dévastés par de terribles incendies. Un soldat, certainement Waffen SS, git à côté de l'autre Kubelwagen. |
Sd.Kfz de la SS-Panzergrenadier-Division "Nordland" à l'angle de Friedrichstrasse-Reinhardt Strasse. |
Chausseestrasse
2009. Même lieu |
Regroupement sur la Invalindenstrasse
Près du musée d'histoire naturelle sur Invalinden-Strasse, Krukenberg fait la jonction avec une autre colonne de la "Nordland" menée par SS-Brigadeführer Joachim Ziegler.
SS-Brigardeführer Krukenberg : "Je rencontrai des éléments de la "Nordland" conduits par le Général-Major Ziegler, qui se joignit à nous avec ses compagnons. Il y avait là 4 ou 5 Chevaliers de la Croix de Fer dans notre groupe, dont le français Vaulot qui venait d'être décoré."
In der Nähe des Naturkundemuseums in der Invalinden-Straße trifft Krukenberg auf eine weitere Kolonne der "Nordland", die von SS-Brigadeführer Joachim Ziegler angeführt wird.
SS-Brigadeführer Krukenberg: "Ich traf auf Teile der "Nordland", die von Generalmajor Ziegler angeführt wurden, der sich mit seinen Begleitern zu uns gesellte. Dort befanden sich 4 oder 5 Ritter des Eisernen Kreuzes in unserer Gruppe, darunter der Franzose Vaulot, der gerade ausgezeichnet worden war."
Cerclé le musée d'histoire naturelle et lieu de regroupement |
Le musée d'histoire naturelle, le groupe Krukenberg y rencontre la colonne Ziegler. Ensemble ils remontent vers le nord. |
Schwartzkopff-Strasse
Ein Flak-Vierling stürmt herein und verschafft den Männern von Krukenberg und Ziegler etwas Erleichterung, als sie versuchen, an den Häusern auf der rechten Seite der Straße entlang vorzurücken, aber der Vorstoß bleibt erfolglos. Ein Panzer IV griff ein, aber dieser wurde zerstört und die Kolonne musste umkehren... Der intensive Kampf dauerte über eine Stunde.
SS-Brigadeführer Krukenberg beschreibt die Szene: "Inzwischen begann es zu dämmern. Die Sowjets erblickten unsere Kolonne und nahmen sie unter heftigen Beschuss. Uns blieb nichts anderes übrig, als abzubiegen, in der Hoffnung, vielleicht aus der Stadt herauszukommen, über Gesundbrunnen nach Pankow und von dort nach Wittenau".
La Chausse-Strasse au niveau de la station Schwartzkopf-strasse, sur la droite à l'angle des deux immeubles, la Wölher-Strasse et ses tireurs soviétiques. |
Brunnenstrasse
La Brunnenstrasse à hauteur de la Lortzing-Strasse. |
Krukenberg se souvient : "Il ne nous restait rien d'autre à faire que de tourner dans l'espoir de sortir peut être de la ville, par Gesundbrunnen, vers Pankow et de là vers Wittenau.
Au début tout alla bien dans la Brunnenstrasse. Sans que l'on nous tire dessus, nous étions parvenu à hauteur de la Lortzing-Strasse, lorsque se déclencha un tir de mortier bien réglé, qui semblaient se tenir dans la région du chemin de fer de ceinture".
Krukenberg, Ziegler et quelques hommes se réfugient dans une cour d'un bâtiment d'angle. Le SS-Brigadeführer Ziegler est tué par un ricochet d'obus de mortiers. Le français Eugène Vaulot, ancien de la LVF, Chevalier de la Croix de Fer perd la vie d'une balle soviétique en pleine tête.
Finalement
les hommes doivent se séparer par petits groupes tandis que les
soviétiques, qui ont infiltré tout le quartier, attaquent les arrières
de ce qui reste de la colonne.
SS-Unterscharführer Vaulot est tué d'une balle dans la tête |
Krukenberg erinnert sich: "Es blieb uns nichts anderes übrig, als in der Hoffnung, vielleicht aus der Stadt herauszukommen, über Gesundbrunnen nach Pankow und von dort nach Wittenau abzubiegen.
In der Brunnenstraße ging zunächst alles gut. Ohne dass auf uns geschossen wurde, hatten wir die Höhe der Lortzing-Straße erreicht, als ein gut abgestimmtes Mörserfeuer losging, das sich im Bereich der Ringbahn aufzuhalten schien.
Krukenberg, Ziegler und einige Männer flüchten in den Hof eines Eckgebäudes. SS-Brigadeführer Ziegler wird durch einen Abpraller einer Mörsergranate getötet. Der Franzose Eugène Vaulot, ein ehemaliger LVF-Mitglied und Ritter des Eisernen Kreuzes, verliert sein Leben durch eine sowjetische Kugel in den Kopf.
Schließlich müssen sich die Männer in kleinen Gruppen trennen, während die Sowjets, die das gesamte Viertel infiltriert haben, die Hintermannschaft der verbliebenen Kolonne angreifen.
Fin de la tentative de percée
Gustav Krukenberg : "Devant cet état de chose, nous revînmes vers la ville pour nous soustraire d'abord au feu de l'ennemi et réfléchir ensuite à ce que l'on pouvait encore faire. Nous aperçûmes à la hauteur de la Ziegelstrasse un char d'assaut carbonisé."
Gustav Krukenberg: "Angesichts dieses Zustands kehrten wir zur Stadt zurück, um uns zunächst dem Feuer des Feindes zu entziehen und dann zu überlegen, was wir noch tun könnten. Auf der Höhe der Ziegelstraße erblickten wir einen verkohlten Panzer".
1943. L'angle Friedrichstrasse/Ziegelstrasse, le groupe Krukenberg est quasiment revenu sur ses pas |
Un StuG type Sd.Kfz 142/1 Ausf G a passé le Weidendammerbrücke mais a du être abandonné quelques dizaines de mètres plus loin. Les rues ont été déblayées, nous apercevons une nouvelle fois le pont ferroviaire de la gare Friedrichstrasse |
Epilogue
Für die französischen Gefangenen beginnt ein langer Marsch, wie Zehntausende andere werden sie in den Lagern in Frankfurt an der Oder interniert und dann nach Frankreich repatriiert.
Wir beenden mit einem Besuch des Friedhofs in Berlin Heiligensee.
La percée du SS-Unterscharführer Georg Diers
Volontaire pour les Waffen SS, il s'engage en avril 1940 avec le SS-Regiment Germania puis il est versé au SS-Regiment Nordland.
Il rejoint le front du Caucase en 1941.
A l'été 1942 il est à la lutte antichar avec un PAK 36 mais en septembre, près de Grozny, Diers est sérieusement blessé au bras. Il est rapatrié par Junkers 52 sur la Pologne puis sur un hôpital à Wien (Autriche).
Durant sa convalescence il est nommé SS-Unterscharführer et débute une formation dans les blindés
Il reprend du service sur le front en Croatie. En novembre 1943 il est muté à la (s)SS-Panzer-Abteilung 503 en cours de formation en Allemagne. Il apprend sur Tiger Ausf E puis Tiger Ausf B.
Début 1945, il combat en Poméranie puis les retraites successives l'amène à défendre Berlin le 21 avril.
SS-Unterscharführer Georg Diers |
Als Freiwilliger bei der Waffen-SS meldete er sich im April 1940 beim SS-Regiment Germania und wurde später zum SS-Regiment Nordland versetzt.
Er schließt sich 1941 der Kaukasusfront an.
Im Sommer 1942 ist er mit einer PAK 36 bei der Panzerbekämpfung, aber im September wird Diers in der Nähe von Grosny schwer am Arm verletzt. Er wurde mit einer Junkers 52 nach Polen und anschließend in ein Krankenhaus in Wien (Österreich) geflogen.
Während seiner Genesung wird er zum SS-Unterscharführer ernannt und beginnt eine Ausbildung bei den Panzern.
Er nimmt seinen Dienst an der Front in Kroatien wieder auf. Im November 1943 wird er zur (s)SS-Panzer-Abteilung 503 versetzt, die sich in Deutschland in der Ausbildung befindet. Er lernt auf Tiger Ausf E und später auf Tiger Ausf B.
Anfang 1945 kämpfte er in Pommern, dann führten mehrere Rückzüge dazu, dass er am 21. April Berlin verteidigte.
Combat pour Berlin
Le 27 avril, SS-Unterscharführer Diers est à l'affut près de la place belle-alliance qu'il surveille depuis son blindé.
Le 30 avril, le 314 doit quitter sa position de la Postdamer Platz nous sans avoir fait, auparavant, de nombreuses victimes chez les soviets.
Le 1er mai, il doit se rendre au Führerbunker. Une mine de son Tiger est destinée à disperser les restes du Führer. Là il reçoit l'ordre, du nouveau Chancelier du Reich le Dr Josef Goebbels, de prendre part à la tentative de percée.
Am 27. April liegt SS-Unterscharführer Diers in der Nähe des Belle-Alliance-Platzes auf der Lauer, den er von seinem Panzer aus überwacht.
Am 30. April muss 314 seine Stellung am Postdamer Platz verlassen, ohne zuvor zahlreiche Opfer unter den Sowjets gefordert zu haben.
Am 1. Mai muss er sich zum Führerbunker begeben. Eine Mine aus seinem Tiger soll die sterblichen Überreste des Führers verteilen. Dort erhielt er vom neuen Reichskanzler Dr. Josef Goebbels den Befehl, sich am Durchbruchsversuch zu beteiligen.
Le Tiger de Diers passe la Friedrichstrasse puis la station de métro de Oranienburger et, comme le groupe Krukenberg, il se retrouve bloqué sur la Chausseestrasse.
Il rebrousse chemin sur la Invalindenstrasse puis Bernauertrasse, Brunnenstrasse pour rejoindre le Flakbunker de Humboldthain où de nombreux soldats se sont regroupés.
La marche en avant reprend mais bien vite la chenille du Tiger rend l'âme. Diers saborde son blindé et continue son dramatique périple dans un Opel Blitz qu'il abandonne pour une voiture.
Diers' Tiger passierte die Friedrichstraße, dann die Oranienburger U-Bahn-Station und blieb wie die Krukenberg-Gruppe auf der Chausseestraße stecken.
Er kehrt auf der Invalindenstraße um, dann Bernauertrasse, Brunnenstraße, um den Flakbunker Humboldthain zu erreichen, wo sich zahlreiche Soldaten versammelt haben.
Der Vorwärtsmarsch wird wieder aufgenommen, doch schon bald gibt die Raupe des Tigers den Geist auf. Diers sabotiert seinen Panzer und setzt seine dramatische Reise in einem Opel Blitz fort, den er für ein Auto aufgibt.
Le Tiger de Georg Diers sabordé |
Soviétiques devant le Tiger de Georg Diers |
Autre vue du Tiger de Georg Diers. A droite une rame de tramway qui a servi à faire barrage |
Diers sera déporté vers un camp de travail forcé en Russie et ne retrouvera son foyer qu'en décembre 1949.
Diers wurde in ein Zwangsarbeitslager in Russland deportiert und kehrte erst im Dezember 1949 in seine Heimat zurück.
Liens
Sur le SS-Sturmbataillon à Falkenrehde
Sur le SS-Sturmbataillon à Berlin-Neukolln
Sur le SS-Sturmbataillon à Berlin-Stadtmitte
Sur le cimetière de Berlin-Heiligensee
Bonjour, comment ont été capturés les hommes (comme Malardier, par exemple) qui accompagnaient Krukenberg dans cette tentative ? S'agissant du camp de Francfort-sur-l'Oder et du retour en France, les rapatriements ont-ils bien débuté dès fin juin, ou bien des retours ont été réalisés à la façon isolée de celui de Fenet ou par évasion ? Cette interrogation car un volontaire était aux alentours du 20 juin dans le camp et le 12 juillet il était incarcéré en France. Merci
RépondreSupprimer