vendredi 11 mars 2022

Berlin 1945 le dernier combat de Henri Fenet

 
Suite de notre retour sur le terrain, après les combats de Neukolln et de Stadtmitte. Nous suivons le groupe du Waffen-Hauptsturmführer Fenet qui est resté dans son secteur de combat, RSHA puis le RLM.
Dans un article précédent, la percée du SS-Sturmbataillon Charlemagne, nous avions vu que SS-Brigadeführer Krukenberg avait envoyé son officier d'ordonnance, Valentin Patzak prévenir le groupe Fenet de la tentative de percée, tué lors de sa mission l'officier n'est jamais parvenu au RLM.

 

Waffen-Hauptsturmführer Henri Fenet

 
Henri Fenet s'est engagé dans la Waffen SS en 1943. Passé par le SS-Ausbildungslager de Sennheim il suit ensuite les cours pour devenir officier. Au printemps 1944, il est au Truppenübungsplatz Böhmen pour la formation de la SS-Sturmbrigade puis combat à l'été 1944 en Galicie.
Début 1945, il est  avec la division Charlemagne dans les combats en Poméranie, puis retraite jusqu'en Allemagne. Toujours sous les ordres du SS-Brigadeführer Krukenberg il part avec un détachement de 300 hommes environs défendre la capitale du Reich. Il survit à la guerre. 
 
Waffen-Hauptsturmführer Henri Fenet
 
Henri Fenet trat 1943 in die Waffen-SS ein. Er durchlief das SS-Ausbildungslager in Sennheim und absolvierte anschließend die Kurse, um Offizier zu werden. Im Frühjahr 1944 war er auf dem Truppenübungsplatz Böhmen, um die SS-Sturmbrigade auszubilden, und kämpfte im Sommer 1944 in Galizien.
Anfang 1945 ist er mit der Division Charlemagne in den Kämpfen in Pommern, danach Rückzug bis nach Deutschland. Immer noch unter dem Befehl von SS-Brigadeführer Krukenberg zieht er mit einer 300 Mann starken Abteilung in die Umgebung, um die Hauptstadt des Deutschen Reichs zu verteidigen. Er überlebte den Krieg

 

Le parcours du groupe Fenet

 
Trajet du groupe de combat Fenet dans la journée du 2 mai 1945. Le trajet du RLM à Stadtmitte n'est pas clairement identifié puisqu'ils ont du traverser les immeubles à travers les ruines. Après c'est plus facile puisqu'il s'agit de suivre les lignes souterraines du métro U2.Vous pouvez constater du point 31 au point 33 que les hommes ont tourné un peu en rond. En atteignant la gare les français n'ont pas conscience qu'ils ne sont qu'à 500 mètres de leur point de départ, le Reichsluftfahrtministerium   


Partir du Reichsluftfarhtministerium RLM

 
Dans la nuit du 1er au  2 mai 1945, les Waffen SS français sont en position au RSHA, le Waffen-Hauptsturmführer Fenet envoie des patrouilles pour s'assurer que les lignes tiennent. (voir :https://historeich.blogspot.com/2018/09/ss-sturmbataillon-charlemagnestadtmitte.html)
 
Henri Fenet raconte : "Vers la fin de nuit, les guetteurs rendent compte que nous sommes de nouveau seuls en avant des lignes. on vérifie : c'est bien exact; à droite et à gauche, personne ! Un peu plus tard une patrouille vient annoncer que le front passe maintenant à la hauteur du Reichsluftfahrtministerium. C'est la que nous rejoignons dans la matinée et que nous prenons contact avec les forces de la Luftwaffe qui occupent le ministère." 
 
Ils occupent les postes de combat avec d'autres éléments isolés lorsqu'ils voient surgir des véhicules soviétiques ornés de drapeaux blancs, plus inquiétant à l'intérieur de ces véhicules il y a aussi des officiers allemands !
L'officier de la Luftwaffe en charge de la défense du RLM annonce à Fenet que Berlin vient de capituler et qu'il faut se rendre....       
 
Henri Fenet se souvient : "Non, nous ne pouvons pas croire que tout est fini...c'est impossible ! En tous cas nous ne pouvons pas rester là, nous faire prendre bêtement ! Que se passe t-il à la Chancellerie ? Là, au moins, nous aurons quelque chose."
"Rapidement nous quittons le ministère, sans répondre aux appels des rouges, hommes ou femmes, qui nous invitent à rendre les armes".
 
 
La Wilhelmstrasse et l'imposant Reichsluftfahrtministerium, dernière ligne de front tenue par les Waffen SS français
 
In der Nacht vom 1. auf den 2. Mai 1945 ist die französische Waffen-SS am RSHA in Stellung gegangen. Waffen-Hauptsturmführer Fenet schickt Patrouillen, um sicherzustellen, dass die Linien halten. 
 
Henri Fenet berichtet: "Gegen Ende der Nacht berichten die Späher, dass wir wieder allein vor den Linien sind. Wir überprüfen es: es ist richtig; rechts und links ist niemand! Etwas später kommt eine Patrouille und meldet, dass die Front jetzt auf der Höhe des Reichsluftfahrtministeriums verläuft. Dort treffen wir am Morgen ein und nehmen Kontakt mit den Luftwaffenkräften auf, die das Ministerium besetzt halten."
 
Sie besetzen die Gefechtsstände mit anderen vereinzelten Elementen, als sie sowjetische Fahrzeuge mit weißen Fahnen auftauchen sehen. Noch beunruhigender ist, dass sich im Inneren dieser Fahrzeuge auch deutsche Offiziere befinden!
Der für die Verteidigung des RLM zuständige Offizier der Luftwaffe teilt Fenet mit, dass Berlin soeben kapituliert habe und dass man sich ergeben müsse.....       
 
Henri Fenet erinnert sich: "Nein, wir können nicht glauben, dass alles vorbei ist...das ist unmöglich! Auf jeden Fall können wir nicht hier bleiben und uns dumm und dämlich fangen lassen! Was passiert im Kanzleramt? Dort bekommen wir wenigstens etwas".
"Schnell verlassen wir das Ministerium, ohne auf die Rufe der Roten, Männer und Frauen, zu reagieren, die uns auffordern, die Waffen niederzulegen".

 
Panther Ausf D détruit devant le Reichsluftfahrtministerium. La rue a été légèrement déblayée mais on imagine la difficulté de se déplacer même à pieds parmi ces débris.
 
Pour ceux qui auraient raté un épisode le RLM n'a pas été rasé, n'oubliez pas de voir cet imposant édifice
  
Il est intéressant de noter que dans son récit sur la bataille de Berlin, Henri Fenet ne mentionne pas avoir croiser le corps de Patzak dans les 400 mètres qui séparent le RLM de la U-bahn Station Stadtmitte. Est il mort dans un immeuble ou a t'il été pulvérisé par un obus ? 
 
Puisque nous sommes au RLM, il faut se rappeler que la tombe sommaire du SS-Gruppenführer Heinrich Müller a été retrouvée en août 1945 sur le terrain du RLM (source soviétique). Signalé inhumé par la suite au cimetière de Lilienthalstrasse à Neukölln il s'avère  qu'il repose dans la fosse commune du cimetière juif de Berlin Mitte (Grosse Hamburger strasse 26), parmi près de 2500 soldats et civils tués pendant l'ultime bataille. Le cimetière n'était plus juif à l'époque. Il y a certainement quelques français, des soldats de la Nordland morts au combat.
 
Valentin Patzak est porté disparu depuis 1945
 
 
Interessanterweise erwähnt Henri Fenet in seinem Bericht über die Schlacht um Berlin nicht, dass er Patzaks Leiche in den 400 Metern zwischen dem RLM und der U-Bahn-Station Stadtmitte getroffen hat. Starb er in einem Gebäude oder wurde er von einer Granate zerfetzt?
 
Wenn wir schon beim RLM sind, sollten wir uns daran erinnern, dass das summarische Grab des SS-Gruppenführers Heinrich Müller im August 1945 auf dem Gelände des RLM gefunden wurde (sowjetische Quelle). Später wurde er auf dem Friedhof Lilienthalstraße in Neukölln begraben, aber es stellte sich heraus, dass er im Massengrab auf dem jüdischen Friedhof in Berlin Mitte (Große Hamburger Straße 26) unter fast 2500 Soldaten und Zivilisten lag, die während der letzten Schlacht getötet worden waren. Der Friedhof war zu dieser Zeit nicht mehr jüdisch. Hier liegen sicherlich einige Franzosen und gefallene Soldaten aus Nordland.

 
SS-Gruppenführer Heinrich Müller


 

U-Bahn Station Stadtmitte

 
Pour échapper aux soviétiques Henri Fenet et sa trentaine d'hommes se glissent par une bouche d'aération du métro et poursuivent leur chemin dans le tunnel. La bouche devait se situer sur la Friedrichstrasse entre la station Kochstrasse et Stadtmitte .
Les français arrivent à la station Stadtmitte (où il y avait auparavant la PC Divisionnaire)
 
Henri Fenet : "A Stadtmitte, pas âme qui vive..deux ou trois sacs abandonnés et c'est tout." Pour comprendre pourquoi la station était vide je vous invite à lire, la percée de Gustav Krukenberg
 
Dans le but de rejoindre la Chancellerie du Reich et se faire une idée sur la situation, les français toujours à Stadtmitte prennent alors la voie vers l'ouest pour rejoindre la prochaine Station, la U-Bahn Kaiserhof.
 
U-Bahn station Stadtmitte sur la Friedrichstrasse
 
 
Um den Sowjets zu entkommen, schlüpfen Henri Fenet und seine dreißig Männer durch einen Lüftungsschacht der U-Bahn und setzen ihren Weg durch den Tunnel fort. Der Lüftungsschacht sollte sich auf der Friedrichstraße zwischen den Stationen Kochstraße und Stadtmitte befinden.
Die Franzosen erreichen die Station Stadtmitte (wo sich zuvor der Divisionsgefechtsstand befand).
 
Henri Fenet: "In Stadtmitte keine lebende Seele...zwei oder drei zurückgelassene Taschen und das war's." Um zu verstehen, warum die Station leer war, lade ich Sie ein, Gustav Krukenbergs Durchbruch zu lesen.
 
Um zur Reichskanzlei zu gelangen und sich ein Bild von der Lage zu machen, nahmen die Franzosen, die sich noch in Stadtmitte befanden, den Weg nach Westen, um die nächste Station, die U-Bahn Kaiserhof, zu erreichen.

 

Rochus Misch et la Stadtmitte 

 
Rochus Misch était standardiste à la Chancellerie, le 2 mai 1945 il décide de fuir la capitale. A travers son témoignage on comprend qu'il s'est rendu dans différents lieux fréquentés par les Waffen SS français de Fenet.
Après avoir quitté  la Chancellerie du Reich, être passé par la U-Bahn Station Kaiserhof. Il prend la direction de la U-Bahn Stadtmitte pour retrouver, bien trop tardivement, le groupe du SS-Gruppenführer Krukenberg. A vrai dire, il a fait le chemin inverse du groupe Fenet 

Rochus Misch se souvient : "Le tunnel de métro était sans lumière. J'ai poursuivi jusqu'à la station Stadtmitte pour ensuite rejoindre la Friedrichstrasse. Là j'ai croisé le valet de chambre Heinz Linge et un camarade du commando Helmut Frick. J'ai demandé où se trouvaient les autres. Il n'en savait rien."
 
SS-Oberscharführer Rochus Misch, de la LSSAH, a fait le chemin inverse du groupe Fenet
 

Rochus Misch war Telefonist im Kanzleramt. Am 2. Mai 1945 beschloss er, aus der Hauptstadt zu fliehen. Aus seiner Aussage geht hervor, dass er sich an verschiedene Orte begab, die von Fenets französischer Waffen-SS frequentiert wurden.
Nachdem er die Reichskanzlei verlassen und die U-Bahn-Station Kaiserhof passiert hatte. Er schlug die Richtung U-Bahn Stadtmitte ein, um - viel zu spät - die Gruppe von SS-Gruppenführer Krukenberg zu finden. Um genau zu sein, ging er den umgekehrten Weg der Gruppe Fenet.
 
Rochus Misch erinnert sich: "Der U-Bahn-Tunnel war ohne Licht. Ich ging weiter bis zur Station Stadtmitte, um von dort aus in die Friedrichstraße zu gelangen. Dort traf ich auf den Kammerdiener Heinz Linge und einen Kameraden des Kommandos Helmut Frick. Ich fragte, wo sich die anderen aufhielten. Er wusste es nicht".
 


U-Bahn station Kaiserhof

 
Division Charlemagne Berlin 1945
L'hôtel Kaiserhof en ruine. Nous apercevons la ligne souterraine du U-Bahn empruntée par les SS français, est ce depuis cette ouverture que Henri Fenet a pu observer la scène ?
 
Après une courte marche, 500 mètres,  Fenet et ses soldats arrivent à Kaiserhof. Une échelle permet d'atteindre une grille d'aération offrant une vue sur la Wilhelmstrasse et Vossstrasse. Le Waffen-Hauptsturmführer décide de voir ce qui s'y passe.
 
Henri Fenet raconte : "Je bois des yeux ce spectacle que tout mon corps se rétracte : aussi loin que le regard peut aller, Russes, des véhicules à étoile rouge qui circulent en tous sens...Pas un coup de feu, les murs de la chancellerie sont muets...il n'y a plus personne...tout est fini !"
 
Il s'agit de tenter de rejoindre l'armée Wenck qui doit être du côté de Postdam. Décision est prise de rejoindre la prochaine station à l'ouest, celle de la Postdammer Platz.
 
Henri Fenet : "Nous utiliserons le souterrain le plus longtemps possible et nous profiterons de la nuit pour faire le reste du chemin."
 
 
La Reichskanzlei vu depuis la Wilhelmplatz après la bataille. C'est à peu près la vision  qu'à Henri Fenet depuis son échelle lorsqu'il constate que la bataille est finie
 
 
Même endroit, il faut une très sévère imagination pour y voir la Chancellerie du Reich
 
Nach einem kurzen Marsch, 500 Meter, erreichen Fenet und seine Soldaten den Kaiserhof. Über eine Leiter gelangt man zu einem Lüftungsgitter, von dem aus man einen Blick auf die Wilhelmstraße und die Vossstraße hat. Der Waffen-Hauptsturmführer beschließt, nachzusehen, was dort vor sich geht.
 
Henri Fenet berichtet: "Ich trinke mit den Augen dieses Schauspiel, dass sich mein ganzer Körper zusammenzieht: So weit der Blick reicht, Russen, Fahrzeuge mit rotem Stern, die in alle Richtungen fahren ... Kein Schuss, die Mauern des Kanzleramts sind stumm ... Es gibt niemanden mehr ... Alles ist vorbei!".
 
Es wird versucht, die Wenck-Armee zu erreichen, die sich auf der Seite von Potsdam befinden muss. Es wird beschlossen, die nächste Station im Westen, die Station am Postdammer Platz, zu erreichen.
 
Henri Fenet: "Wir werden den Untergrund so lange wie möglich benutzen und die Nacht nutzen, um den Rest des Weges zurückzulegen".
    
 

Le marbre de la station Mohrenstrasse

 
Sur cette vue de 1953, la Reichskanzlei est détruite tout comme l'hôtel Kaiserhof. Nous voyons les deux entrées de la station de métro fraichement recouverte de marbre rouge, curieux hasard non ? 

Si vous allez dans la station vous remarquerez qu'un beau marbre rouge recouvre les murs. Il a été dit qu'il s'agissait du marbre de la Reichskanzlei réutilisé pour l'occasion, ce qui fut "officiellement" démenti par la suite. Pourtant on ne peut s'empêcher de se poser ces questions :
 
- Pourquoi le marbre en question a le même aspect que celui de la Chancellerie ?
- Pourquoi cette station est elle recouverte d'une marbre luxueux dès 1951 alors que le quartier lui même n'est pas terrible (voir photo ci-dessus) ?
- Pourquoi faire venir du marbre d'ailleurs alors que la matière première (la Chancellerie démolie dès 1947) était juste à côté ?
- N'essayent t-ils pas de nous prendre simplement pour des imbéciles ? 
 
La station Mohrenstrasse
 
Wenn Sie in den Bahnhof gehen, werden Sie feststellen, dass ein schöner roter Marmor die Wände bedeckt. Es wurde gesagt, dass es sich dabei um den Marmor der Reichskanzlei handelt, der für diesen Zweck wiederverwendet wurde, was später "offiziell" dementiert wurde. Dennoch kommt man nicht umhin, sich folgende Fragen zu stellen:
 
- Warum sieht der fragliche Marmor genauso aus wie der in der Reichskanzlei?
- Warum wurde diese Station bereits 1951 mit einem luxuriösen Marmor verkleidet, obwohl die Gegend selbst nicht besonders schön ist (siehe Foto oben)?
- Warum wird der Marmor von woanders hergeholt, wenn der Rohstoff (das 1947 abgerissene Kanzleramt) direkt nebenan lag?
- Versuchen sie nicht, uns einfach für dumm zu verkaufen? 

 
L'intérieur de la Reichskanzlei avec son marbre rouge

La station Mohrenstrasse, les français sont arrivés par les tunnels. Avec la logique gauchiste de la mairie il ne serait pas étonnant que le marbre soit détruit à la prochaine rénovation de la station.
 

Rochus Misch et la Kaiserhof

 
Rochus Misch raconte : "J'ai poursuivi ma route, couru à travers la Wilhelmplatz et emprunté les escaliers de la station Kaiserhof. La bouche de métro était entièrement criblé de balles. Les couloirs étaient noirs de monde. Des femmes, des hommes, des enfants, tous assis sur les marches, les quais partout. Je me souviens de deux jeunes guitaristes jouant des airs de musique hawaïenne au milieu de ce chaos indescriptibles."
 
Il faut savoir que la station Kaiserhof décrite par Henri Fenet et qui n'avait à l'époque pas de marbre s'appelle depuis 1993 la U-bahn station Mohrenstrasse. Elle a, à vrai dire, souvent changé de nom au cours de son histoire, d'ailleurs la mairie de gauche et la société de transport pensent à rebaptiser la station dont le nom est jugé raciste et discriminant puisque "mohr" est en rapport avec les "maures"...

Rochus Misch berichtet: "Ich setzte meinen Weg fort, rannte über den Wilhelmplatz und nahm die Treppe zur Station Kaiserhof. Die gesamte U-Bahn-Mündung war von Kugeln durchsiebt. Die Gänge waren schwarz von Menschen. Frauen, Männer, Kinder, alle saßen auf den Stufen, überall waren die Bahnsteige. Ich erinnere mich an zwei junge Gitarristen, die inmitten dieses unbeschreiblichen Chaos hawaiianische Musik spielten".
 
Man muss wissen, dass die von Henri Fenet beschriebene Station Kaiserhof, die damals noch keinen Marmorboden hatte, seit 1993 U-bahn-Station Mohrenstraße heißt. Der Name der Station wird als rassistisch und diskriminierend angesehen, da "Mohren" mit "Mauren" in Verbindung gebracht wird...
 

L'hôtel Kaiserhof

 
Lorsque Henri Fenet passe la tête par la grille d'aération au niveau de la rue Mohrenstrasse, à sa gauche il y a les ruines de l'hôtel Kaiserhof
 
Als Henri Fenet seinen Kopf durch das Lüftungsgitter auf Höhe der Mohrenstraße steckt, befinden sich zu seiner Linken die Ruinen des Hotels Kaiserhof.

 
L'hôtel de luxe Kaiserhof avant la seconde guerre mondiale. La station de métro était juste devant l'hôtel
 
1945. L'hôtel Kaiserhof ravagé par la guerre. C'est dans ce triste décor que Henri Fenet découvre que la bataille est vraiment finie.

Photo de la Zietenplatz prise depuis la Voss-strasse. Contrairement à certains "retour sur le terrain" faits précédemment, le bâtiment "Archi Cezch" ne remplace pas le Kaiserhof. Il s'agit en réalité du bâtiment blanc situé juste à côté. Nous voyons la signalétique bleue de la station U-bahn.  
 
La station Mohrenstrasse/Kaiserhof qui aura vu le passage de Rochus Misch et de la troupe Fenet en cette journée du 2 mai 1945

Postdamer Bahnhof

 
Les Waffen SS continuent leur chemin à travers le tunnel du métro. Ce tunnel traverse la Wilhelm Platz et continue le long de la Vossstrasse pour arriver au milieu de la Leipziger Platz. La progression à travers les gravats est difficile. Des éclaireurs sont envoyés, ils y rencontrent d'autres Waffen SS isolés qui ont pris positions entre les couloirs du métro et la gare Postdamer. Ces derniers n'ont aucunement l'intention de se rendre.
 
En pointillé le métro souterrain. Il passe ainsi sous la Vosstrasse, la Leipziger Platz, où il y a deux entrées, puis arrive à la Postdamer Bahnhof 
 
 
Die Waffen-SS setzt ihren Weg durch den U-Bahn-Tunnel fort. Dieser Tunnel führt durch den Wilhelmplatz und weiter entlang der Vossstraße bis zur Mitte des Leipziger Platzes. Das Vorankommen durch den Schutt ist schwierig. Es werden Späher ausgesandt, die dort auf weitere vereinzelte Waffen-SS treffen, die zwischen den Gängen der U-Bahn und dem Postdamer Bahnhof Stellung bezogen haben. Diese haben nicht die Absicht, sich zu ergeben.
 
Au premier plan la sortie du U-Bahn devant la Posdamer bahnhof
 
Henri Fenet : "A Postdamerplatz, une cruelle déception nous attend : les éclaireurs de tête rendent compte que la ligne sort de terre et continue à ciel ouvert. Précisément, l'un des tunnels débouche sous une arche de pont encombrée d'éboulis et d'objet hétéroclites qui nous offrent d'excellentes cachettes"
 
Tiger Ausf B de la s.SS-Pz.Abt 503 de Turk. Le blindé endommagé le 1er mai 1945 est abandonné devant la Postdamer Bahnhof 
 
Henri Fenet: "Am Postdamerplatz erwartet uns eine grausame Enttäuschung: Die Führungsspäher berichten, dass die Linie aus der Erde kommt und unter freiem Himmel weitergeht. Einer der Tunnel mündet unter einem Brückenbogen, der mit Geröll und anderen Gegenständen bedeckt ist, die uns gute Verstecke bieten.
 

 

Hypothèse

 
Comme le montre la photo ci-dessous, la ligne de métro de la Kaiserhof à la Postdamer Bahnhof n'est pas aérienne. Il semblerait que les français soient donc parvenus à la Postdamer Bahnhof et d'une certaine manière à la Postdamer Ring Bahnhof, petite gare située à côté de la grande (voir photo ci-dessous). On remarque que la route est crevée et qu'il y a une ouverture béante donnant sur le tunnel du métro.
Les seules arches de pont présentes dans le secteur sont celles situées derrière la gare, près de la Spree. Il est tout fait possible que ce soit ici que le groupe d'assaut Fenet ait été capturé.  

La Postdamer Bahnhof. En longeant la gare nous voyons que la voute du tunnel du métro est crevée. Les arches de ponts mentionnées par Henri Fenet peuvent être celles situées derrière la Postdamer Ring Bahnhof, en haut à gauche mais ce n'est qu'une hypothèse .

Wie das Foto unten zeigt, ist die U-Bahn-Linie vom Kaiserhof zum Postdamer Bahnhof nicht oberirdisch. Es scheint also, dass die Franzosen zum Postdamer Bahnhof und in gewisser Weise auch zum Postdamer Ring Bahnhof gelangt sind, einem kleinen Bahnhof neben dem großen (siehe Foto). Es fällt auf, dass die Straße aufgerissen ist und eine klaffende Öffnung zum U-Bahn-Tunnel besteht.
Die einzigen Brückenbögen, die es in diesem Bereich gibt, befinden sich hinter dem Bahnhof in der Nähe der Spree. Es ist durchaus möglich, dass hier die Sturmgruppe Fenet gefangen genommen wurde.
 

Le chemin de la captivité

 
Les Waffen SS cachés sous un pont parmi des corbeilles d'osiers sont traqués par les soviétiques qui recherchent les derniers défenseurs de la capitale.
 
Henri Fenet raconte : " Nous écoutons, oreille tendue, souffle coupée...Ils recommencent à fouiller en tous sens. une fois, deux fois, ils passent devant nous; l'un deux déplace une corbeille puis la remet...Serrés les uns contre les autres, crispés sur nous-mêmes, nous sommes là comme des bêtes traquées.
Brusquement c'est la fin. Sous de furieux coups de bottes, notre rempart s'écroule...Les Rouges nous entourent et nous fouillent; d'abord les montres, ensuite les armes."
 
 
 
Die Waffen-SS, die sich unter einer Brücke zwischen Weidenkörben versteckt hatte, wurde von den Sowjets verfolgt, die nach den letzten Verteidigern der Hauptstadt suchten.
 
Henri Fenet berichtet: "Wir lauschen mit gespitzten Ohren und stockendem Atem... Sie fangen wieder an, in alle Richtungen zu suchen. Einmal, zweimal gehen sie an uns vorbei; einer von ihnen verschiebt einen Korb und stellt ihn wieder auf... Dicht gedrängt, in uns verkrampft, stehen wir da wie gejagte Tiere.
Plötzlich ist das Ende gekommen. Die Roten umringen uns und durchsuchen uns, zuerst nach Uhren, dann nach Waffen.

 
Panneau du S-Bahn de la Postadmer Platz dans les ruines de Berlin en 1945

 
Les français sont capturés, rassemblés sur la Postdamer Platz ils partent sous escorte vers la Hermann-Goering Strasse.
 
Henri Fenet : "Nous sommes prisonniers, prisonniers ! Au milieu de cette foule de soldats rouges, nous éprouvons au-dedans de nous-mêmes comme une brûlure atroce la sensation physique de la défaite et de l'esclavage dont la contrainte s'abat sur nous. C'est l'heure de l'universelle malédiction : nous y sommes préparés"
 
Un soviétique totalement alcoolisé et menaçant s'approche d'un des français puis l'emmène vers une maison. Heureusement une des sentinelle chargée du convoi ramène le français dans les rangs mais le soviétique aviné revient en courant, saisit sa victime en criant "SS ! SS !" il sort son pistolet et tire dans la tête du malheureux prisonnier. Waffen-Unterscharführer Roger Albert Brunet vient de mourir.
 
Division SS Charlemagne à Berlin en 1945
Waffen-Unterscharführer Roger Albert Brunet
 
Die Franzosen werden gefangen genommen, auf dem Postdamer Platz versammelt, gehen sie unter Eskorte in Richtung Hermann-Goering-Straße.
 
Henri Fenet: "Wir sind gefangen, gefangen! Inmitten dieser Menge von Rotarmisten empfinden wir in unserem Inneren wie ein grauenhaftes Brennen das körperliche Gefühl der Niederlage und der Sklaverei, deren Zwang über uns hereinbricht. Es ist die Stunde des universellen Fluches: Wir sind darauf vorbereitet".
 
Ein völlig alkoholisierter und bedrohlicher Sowjetbürger nähert sich einem der Franzosen und führt ihn dann zu einem Haus. Glücklicherweise bringt einer der Wachposten, die für den Konvoi zuständig sind, den Franzosen zurück in die Reihen, aber der betrunkene Sowjetmensch kommt zurückgerannt, packt sein Opfer und schreit "SS! SS!", zieht seine Pistole und schießt dem unglücklichen Gefangenen in den Kopf. Waffen-Unterscharführer Roger Albert Brunet ist soeben gestorben.
 

La Voss-Strasse

 
Division Charlemagne a berlin 1945
La Hermann Goering Strasse et l'angle de la Voss-Strasse nous voyons la Reichskanzlei

Les français remontent la Hermann Goering Strasse (Ebert Strasse), au croisement de la Voss-strasse ils peuvent voir une dernière fois la Chancellerie.
 
Division Charlemagne a berlin 1945
La Reichskanzlei depuis la Hermann-Goering Strasse. Les volontaires français de la Waffen SS y jetteront un dernier regard puisqu'ils ne la reverront plus jamais.
 
Henri Fenet se souvient :  "Nous arrivons devant la Chancellerie qu'ils sont en train de mettre au pillage. Les poings serrés, la rage au coeur, nous les voyons aller et venir dans ces murs noircis qui pour nous représentaient tant de choses".
 
Henri Fenet erinnert sich: "Wir kommen vor der Kanzlei an, die sie gerade plündern. Mit geballten Fäusten und Wut im Herzen sahen wir, wie sie in diesen geschwärzten Mauern, die für uns so viel bedeuteten, hin und her gingen".
 
Division Charlemagne a berlin 1945
Angle Hermann-Goering Strasse et la Vossstrasse nous voyons la partie ouest de la Reichskanzlei 

 
Division Charlemagne a berlin 1945
Même lieu (Ebertstrasse et Voss-Strasse), il y a maintenant ces deux immeubles, mention spéciale pour le blanc particulièrement esthétique. Il faut une sévère imagination pour y voir la façade ouest de la Reichskanzlei.
 
 
Division Charlemagne a berlin 1945
Nous continuons sur la Hermann-Goering Strasse, en évitant de nous faire écraser par les chars T34 soviétiques. Comme les Waffen SS français nous allons longer la maison du Dr Goebbels.

 

La maison du Dr Goebbels

 
En continuant leur chemin les français passent -sans le savoir- à côté de la villa du Dr Goebbels.
La maison du Dr était située sur ce qui est maintenant la Behrenstrasse, la rue n'existait pas à l'époque. Elle était dans un parc, délimitée sur la Hermann-Goering-Strasse  par un mur. Avant la guerre, le ministre et sa femme, qui s'occupait de la décoration intérieure, y tenait des réceptions notamment avec les artistes. Pour ses week-ends il allait le plus souvent à la villa Bogensee.
La maison a été rasée bien des années après la guerre.
 
Division Charlemagne a berlin 1945
Dr Josef Goebbels
 
Auf ihrem weiteren Weg kommen die Franzosen - ohne es zu wissen - an der Villa von Dr. Goebbels vorbei.
Das Haus von Dr. Goebbels befand sich an der heutigen Behrenstraße, die Straße gab es damals noch nicht. Es lag in einem Park und war zur Hermann-Goering-Straße hin durch eine Mauer abgegrenzt. Vor dem Krieg hielt der Minister mit seiner Frau, die sich um die Inneneinrichtung kümmerte, dort Empfänge insbesondere mit Künstlern ab. An den Wochenenden fuhr er meist in die Villa Bogensee.
Das Haus wurde viele Jahre nach dem Krieg abgerissen.

 
Division Charlemagne a berlin 1945
1945. La maison du Dr Josef Goebbels et la Hermann Goering strasse
 
Division Charlemagne a berlin 1945
 Maison du Dr Josef Goebbels, vue depuis la Hermann Goering strasse
 
Division Charlemagne a berlin 1945
La Hermann Göring Strasse, le mur villa de la Goebbels avec son entrée à droite. Un schwimmwagen est détruit.

Division Charlemagne a berlin 1945
Sur cette vue Google Street l'emplacement de la villa se situait au niveau de la Behrenstrasse. Naturellement plus rien n'y subsiste, l'endroit n'y présente que peu d'intérêt. 
 
Ensuite les hommes atteignent la porte de Brandebourg...

Henri Fenet raconte : "Lorsque j'ai été fait prisonnier par les Russes, j'étais blessé au pied. Or, pendant trois semaines nous avons été baladés dans des conditions très pénibles pour moi, dans les environs immédiats de Berlin. Nous étions obligés de marcher, ce qui n'arrangeait pas ma blessure, il n'y avait ni pansements ni infirmerie. finalement nous avons abouti dans un camp au nord-est de l'ancienne capitale du Reich. Comme je marchais de plus en plus mal, j'ai été expédié à l'hôpital local."   

Voilà ce petit retour sur le terrain est terminé. Nous terminerons ce long chapitre sur la bataille de Berlin par la visite du cimetière de Berlin-Heiligensee


Danach erreichen die Männer das Brandenburger Tor...

Henri Fenet berichtet: "Als ich von den Russen gefangen genommen wurde, war ich am Fuß verletzt. Nun wurden wir drei Wochen lang unter für mich sehr schmerzhaften Bedingungen in der unmittelbaren Umgebung von Berlin herumgetrieben. Wir waren gezwungen zu laufen, was meiner Verletzung nicht gut tat, es gab weder Verbände noch eine Krankenstation. schließlich landeten wir in einem Lager nordöstlich der ehemaligen Hauptstadt des Deutschen Reiches. Da ich immer schlechter laufen konnte, wurde ich in das örtliche Krankenhaus geschickt."               

Damit ist dieser kleine Rückblick auf das Feld beendet. Wir werden dieses lange Kapitel über die Schlacht um Berlin mit einem Besuch des Friedhofs in Berlin-Heiligensee abschließen.

Remerciements

 
Ce reportage photo n'aurait pas été possible sans la participation de deux personnes dont notamment mon ami Jean Luc qui m'a aimablement scanné et noyé sous des dizaines de pages de témoignages de vétérans. Je ne le remercierais jamais assez de sa patience après mes nombreux appels téléphoniques et  mes questions idiotes. Toujours grâce à lui, de m'avoir transmis un lot de photos de Berlin, modernes et anciennes qu'il a su récupéré à droite et à gauche. Ce lot est à la base des articles sur les SS français, que le photographe anonyme soit remercié, si il me lit un jour.
Enfin à Vincent pour les photos des combattants. 


Liens

 

Nous lirons


Mourir à Berlin de Jean Mabire
Pour l'Europe de Robert Forbes
Die Letze Runde Franzosen Kämpfen um Berlin par Henri Fenet

 

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