mercredi 8 mars 2017

Michael Wittmann et l'equipage du Tiger 007 à La Cambe


En 2006 lors de ma visite au cimetière militaire allemand de La Cambe, je me suis rendu sur les tombes de l'équipage du Tiger Ausf E 007, le blindé du célèbre SS-HauptsturmführerMichael Wittmann du s.SS-Pz.Abt.101 (schwere. SS-Panzer.Abteilung.101), la même unité que le SS-Oberscharführer Hans Swoboda qui repose lui, au mausolée du Mont de Huisnes et qui a fait l'objet d'un article sur HistoReich.

Bei meinem Besuch des deutschen Soldatenfriedhofs in La Cambe im Jahr 2006 besuchte ich die Gräber der Besatzung des Tiger Ausf E 007, des Panzers des berühmten SS-Hauptsturmführers Michael Wittmann von der s.SS-Pz.Abt.101. (schwere. SS-Panzer.Abteilung.101), der gleichen Einheit wie SS-Oberscharführer Hans Swoboda, der im Mausoleum Mont d'Huisnes ruht und über den auf HistoReich berichtet wurde.
 

Le Tiger Ausf E en France

 
HistoReich a présenté deux articles sur le Tiger Ausf E, le modèle de char de Wittmann. Ainsi un de la schwere SS-Panzer.Abteilung 102 est visible au musée des blindés de Saumur. Un autre de la même Abteilung est exposé librement près du village de Vimoutiers.

HistoReich hat zwei Artikel über den Tiger Ausf E, Wittmanns Panzermodell, vorgestellt. So ist einer der schweren SS-Panzer.Abteilung 102 im Panzermuseum von Saumur zu sehen. Ein weiterer der gleichen Abteilung ist in der Nähe des Dorfes Vimoutiers frei ausgestellt.

michael wittmann
Tiger Ausf E au musée des blindés de Saumur

Tiger de Vimoutiers

Qui est Michael Wittmann ?


 

Michael Wittman est né le 22 avril 1914 à Vogelthal
30/10/1934-30/09/1936.  Sert dans la Wehrmacht à la 10/Inf.Rgt 19
01/11/1936. SS-Mann à la LSSAH n°SS 311 623,
11/11/1937. SS-Sturmmann
20/04/1939. SS-Unterscharführer
09/11/1941. SS-Oberscharführer
21/12/1942. SS-Untersturmführer. SS-Junkerschule Bad Tölz
03/1943. SS-Untersturmführer 13./SS-Pz-Rgt.1/1.SS Panzer-Division Leibstandarte SS "Adolf Hitler"
30/01/1944. SS-Obersturmführer
21/06/1944. SS-Hauptsturmführer, chef de la 2./s.SS-Pz.Abt.101
Août 1944. Kommandeur s.SS-Pz.Abt.101
08/08/1944. Michael Wittmann disparait avec son équipage à Gaumesnil près de Cintheaux à 12h55. Malgré d'importantes recherches les corps ne sont pas retrouvés.
23/03/1983. Un agriculteur découvre des ossements et le signale rapidement aux autorités. Les restes de l'équipage 007 sont enfin retrouvés dans le champ où le Tiger a été détruit. Une veste en cuir, un uniforme noir, un ceinturon d'officier SS, un pistolet 6.35, une partie d'écouteur mais aussi des vêtements de la Luftwaffe (ceux de Günther Weber), des plaques d'identifications ainsi qu'une partie des squelettes sont mis à jour.

08/08/1944. Michael Wittmann verschwindet mit seiner Crew um 12.55 Uhr in Gaumesnil bei Cintheaux. Trotz umfangreicher Suchmaßnahmen werden die Leichen nicht gefunden.
23/03/1983. Ein Landwirt entdeckt Knochen und meldet dies umgehend den Behörden. Die Überreste der 007-Besatzung werden schließlich auf dem Feld gefunden, auf dem der Tiger zerstört wurde. Eine Lederjacke, eine schwarze Uniform, ein SS-Offiziersgürtel, eine Pistole 6.35, ein Teil eines Kopfhörers, aber auch Kleidung der Luftwaffe (die von Günther Weber), Erkennungsmarken sowie ein Teil der Skelette werden freigelegt. 
 
20 avril 1943. A droite SS-Untersturmführer Michael Wittmann posant devant un Tiger Ausf E début de production de la 4.Kompanie


L'équipage du Tiger 007

Chef de char 
SS-Hauptsturmführer Michael Wittmann
Conducteur 
SS-Untersharführer Heinrich Reimers 
20 ans. Né le 11/05/1924 à Schnepke
Pointeur
SS-Untersharführer Karl Wagner 
24 ans. né le 31/05/1920 à Eppisburg
Chargeur
SS-Sturmmann Günther Weber ,
Un ancien de la Flak de la Luftwaffe
19 ans. Né le 21/12/1924 à Sprockövel
Opérateur radio
SS-Sturmmann Rudolf Hirschel 
20 ans. Né le 03/01/1920 à Gleiwitz
 
SS-Obersturmführer Michael Wittmann
Equipage Tiger Wittmann Normandie 1944
De gauche à droite : Karl Wagner pointeur, Rudolf Hirschel opérateur radio, Heinrich Reimers pilote du char. Pas de photo pour Günther Weber chargeur

Le char Tiger de Michael Wittman en Normandie 1944
Le Tiger de Wittmann au début de l'Invasion. Günter Boldt est à la droite de Wittmann dans la tourelle. Sur la photo tirée de Die Deutsche Wochenschau nous pouvons voir la jeunesse de l'équipage. Wittmanns Tiger zu Beginn der Invasion. Günter Boldt sitzt rechts von Wittmann im Turm. Auf dem Foto aus Die Deutsche Wochenschau können wir die Jugend der Besatzung sehen
 
Michael Wittmann sur le front d'Invasion
 

Destruction du Tiger 007

 
Le Tiger 007 a été détruit à Gaumesnil, un lieu dit situé entre Cintheaux et Saint Aignan de Cramesnil.
Il faut attendre 1956 pour que le Volskbund entreprend de regrouper les tombes des soldats éparpillées dans les villages mais aussi les champs et les bords des routes.
On assiste alors à la création des Deutscher Soldatenfriedhof, des lieux bien connus d'HistoReich.

Der Tiger 007 wurde in Gaumesnil, einem Ort zwischen Cintheaux und Saint Aignan de Cramesnil, zerstört.
Erst 1956 begann der Volskbund damit, die in den Dörfern, aber auch auf den Feldern und an den Straßenrändern verstreuten Soldatengräber zusammenzulegen.
Es entstanden die Deutschen Soldatenfriedhöfe, bekannte Orte des HistoReichs.
 
Tiger de Wittmann détruit en Normandie
Le Tiger 007 quelques temps après sa destruction. Les chenilles sont manquantes certainement récupérées pour leur métal.
 
Photo aérienne des lieux du combat, les nombreux cratères de bombes démontrent la folie humaine
 
sur cette vue google maps nous distinguons les anciennes routes telle que Wittmann les a vu
Le Tiger 007 a été détruit à quelques dizaines de mètres, en face au loin Saint Aignan
 

A la recherche de l'équipage du Tiger 007

 
En 1947, alors prisonnier de guerre SS-Rottenführer Herbert Debusmann est chargé de "nettoyer" le secteur de Gaumesnil. Il y voit 5 Tiger détruits et deux Panzer IV, l'insigne de la s.SS-Pz.Abt 101 est bien visible sur les glacis des blindés. Il y décrit notamment le Tiger 007 tourelle arrachée sans être certain qu'il s'agit celui de Wittmann. Un autre Tiger de la 2.Kompanie qui n'a pas l'air endommagé est à proximité. Il note leurs emplacements de manière imprécise mais suffisamment clair pour situer approximativement les blindés.
 
 
Des français se joignent à l'équipe allemande pour retrouver les dépouilles de l'équipage. Franzosen schließen sich dem deutschen Team an, um die Überreste der Besatzung zu finden
 
C'est en 1982, lors de la préparation d'un livre que Jean Paul Pallud se rend sur les lieux des derniers combats de l'équipage du Tiger. Il découvre alors dans un champ quelques morceaux de verres et de métal provenant de char allemand mais aussi deux tombes creusées par des habitants à la fin des combats. Dans l'une des tombes un corps sévèrement mutilé, portant des chaussures noires mais pas de bottes. Le Volksbund est alors contacté, des fouilles plus sérieuses, scientifiques doivent être effectuées. Les recherches reprennent en mars 1983 sous la direction de Otto Horst et là sont découverts plusieurs indices qui démontrent qu'il s'agit d'un équipage de Panzer. Des bottes, des restes d'uniformes noirs, un ceinturon d'officier, un dentier (on sait qu'il manquait quelques dents à Wittmann) mais aussi une Erkenungsmarke et un pistolet dans une poche.
Après des recherches dans les archives, l'Erkennungsmarke est identifiée comme celle étant du SS-Unterscharführer Heinrich Reimers. Le dossier dentaire du SS-Hauptsturmführer Wittmann confirme que le bridge dentaire est bien celui du célèbre AS allemand. Les pièces archéologiques sont maintenant stockées au siège du Volksbund à Kassel.
 
1947 wird der damalige Kriegsgefangene SS-Rottenführer Herbert Debusmann mit der "Säuberung" des Sektors Gaumesnil beauftragt. Er sieht fünf zerstörte Tiger und zwei Panzer IV, das Abzeichen der s.SS-Pz.Abt 101 ist auf den Glacis der Panzer gut sichtbar. Er beschreibt dort unter anderem den abgerissenen Tiger 007 Turm, ohne sicher zu sein, dass es sich um den von Wittmann handelt. Ein weiterer Tiger der 2. Kompanie, der nicht beschädigt zu sein scheint, befindet sich in der Nähe. Er notiert ihre Standorte ungenau, aber deutlich genug, um die Panzer ungefähr zu lokalisieren.
 
Im Jahr 1982 besuchte Jean Paul Pallud während der Vorbereitung eines Buches die Orte, an denen die Tiger-Besatzung ihre letzten Kämpfe ausgetragen hatte. Er entdeckte auf einem Feld einige Glas- und Metallstücke, die von einem deutschen Panzer stammten, sowie zwei Gräber, die von den Einwohnern nach dem Ende der Kämpfe ausgehoben worden waren. In einem der Gräber lag ein schwer verstümmelter Körper, der schwarze Schuhe, aber keine Stiefel trug. Der Volksbund wird kontaktiert, um eine ernsthaftere, wissenschaftliche Ausgrabung durchzuführen. Die Suche wird im März 1983 unter der Leitung von Otto Horst wieder aufgenommen und es werden mehrere Indizien gefunden, die darauf hindeuten, dass es sich um eine Panzerbesatzung handelt. Stiefel, schwarze Uniformreste, ein Offiziersgürtel, ein Gebiss (es ist bekannt, dass Wittmann einige Zähne fehlten), aber auch eine Erkenungsmarke und eine Pistole in einer Tasche.
Nach Recherchen in den Archiven wird die Erkennungsmarke als die des SS-Unterscharführers Heinrich Reimers identifiziert. Die zahnärztliche Akte von SS-Hauptsturmführer Wittmann bestätigt, dass die Zahnbrücke tatsächlich von dem berühmten deutschen AS stammt. Die archäologischen Funde werden nun in der Zentrale des Volksbundes in Kassel gelagert.

 
 
 
Erkennungsmarke K.E.K 1391 du SS-Unterscharführer Heinrich Reimers

Pistolet automatique type Taschenpistole de marque Walther model 2 d'un calibre de 6.35mm retrouvé dans la poche de l'uniforme du SS-Hauptsurmführer Michael Wittmann

Pompe à essence du Tiger 007 récupéré par un agriculteur


Cimetière militaire allemand de La Cambe

 
cimetière militaire allemand de la Cambe
Très belle porte donnant accès au cimetière militaire
 
Le Deutscher Soldaten Friedhof de la Cambe est situé en Normandie. Il y regroupe bon nombre de Waffen SS.
 
Les stèles des membres de l'équipage  du Tiger 007 se trouvent à l'emplacement :
Bloc 47, rangée 3 tombe 120. Lorsque vous entrez c'est sur la droite du cimetière
 
Sur les 5 membres d'équipage inhumés seuls 3 ont pu être formellement identifiés  il s'agit naturellement de Michael Wittmann, Heinrich Reimers et SS-Sturmmann Rudolf Hirschel. Comme les 5 corps étaient à la base "mélangés", l'équipage repose dorénavant dans une tombe commune. 

Der Deutsche Soldaten Friedhof de la Cambe befindet sich in der Normandie. Dort sind viele Waffen-SS-Leute untergebracht.
 
Die Stelen der Besatzungsmitglieder des Tiger 007 befinden sich an folgender Stelle:
Block 47, Reihe 3 Grab 120. Wenn Sie den Friedhof betreten, befindet er sich auf der rechten Seite.
 
Von den fünf beigesetzten Besatzungsmitgliedern konnten nur drei formell identifiziert werden: Michael Wittmann, Heinrich Reimers und SS-Sturmmann Rudolf Hirschel. Da die 5 Leichen ursprünglich "gemischt" waren, ruht die Besatzung nun in einem gemeinsamen Grab.
 
Tombe provisoire de l'équipage de Wittmann

SS Obersturmführer Hubert Meyer
Juin 1983, cimetière de la Cambe. Des vétérans de la 1.LSSAH et 12.SS Hitlerjugend rendent hommage à l'équipage du Tiger 007. Au centre de la photo, SS-Obersturmbannführer Hubert Meyer de la 12.SS Panzer-Division "Hitlerjugend" décédé le 16 novembre 2012. Juni 1983, Friedhof von La Cambe. Veteranen der 1.LSSAH und 12.SS Hitlerjugend erweisen der Besatzung des Tiger 007 die letzte Ehre. In der Mitte des Bildes SS-Obersturmbannführer Hubert Meyer von der 12.SS Panzer-Division "Hitlerjugend", der am 16. November 2012 starb.

  Les plaques des membres d'équipage du Tiger
 
Schwere. SS-Panzer.Abteilung.101
2009. Les tombes de l'équipage du Tiger 007
 
2015. La plaque manquante a été volée par des crapules. 2015. der fehlende Grabstein wurde von Schlägern gestohlen

En mai 2018, la plaque de Wittmann est volée une nouvelle fois.
  
La plaque a été réinstallée rapidement depuis le vol de 2015, le lettrage de la plaque à Wittmann était dorée
 
2018. La pierre tombale est une nouvelle dérobée par un ou des pourris sans scrupule. 2018. Der Grabstein wird erneut von einem oder mehreren skrupellosen Verfaulten gestohlen

Et le SS-Sturmmann Günter Boldt ?

 
SS-Sturmmann Günter Boldt, chargeur du Tiger de Wittmann sur le front d'Invasion .

Pendant que nous sommes à La Cambe rendons nous au bloc 27 tombe 169
Nous y trouverons la tombe du SS-Sturmmann Günter Boldt né le 23 janvier 1925 à Königsberg et décédé le 20 juillet 1944.
SS-Sturmmann Günter Boldt était le chargeur du SS-Hauptsturmführer Michael Wittmann à Villers-Bocage.
 
Le 20 juillet 1944 près de Tilly-la-campagne, un Tiger de la 2./s.SS-Pz.Abt.101, où avait été réaffecté le jeune SS-Sturmmann Günter Boldt, est touché de plein fouet. Boldt a le pied littéralement arraché mais il parvient malgré tout à s'extraire du Tiger en feu et à se trainer sur plusieurs mètres. Il succombe à ses blessures quelques heures plus tard.
Vétéran du front de l'Est il était titulaire des Croix de Fer 1ère et 2ème classe.
 
 
SS-Günter Boldt dans le char de Michael Wittmann
Le Tiger 205 de Michael Wittmann lors de la montée sur l'Invasionsfront. SS-Sturmann Boldt est affecté à ce char. Toutes les trappes sont ouvertes, 3 membres de l'équipage prennent l'air puisque nous sommes en été. Wittmann est à la tourelle.
 
Wenn wir schon in La Cambe sind, begeben wir uns zu Block 27 Grab 169.
Dort finden wir das Grab von SS-Sturmmann Günter Boldt, der am 23. Januar 1925 in Königsberg geboren wurde und am 20. Juli 1944 starb.
SS-Sturmmann Günter Boldt war der Lader von SS-Hauptsturmführer Michael Wittmann in Villers-Bocage.
 
Am 20. Juli 1944 wird in der Nähe von Tilly-la-campagne ein Tiger des 2./SS-Pz.Abt.101, in dem der junge SS-Sturmmann Günter Boldt neu eingeteilt wurde, frontal getroffen. Boldts Fuß wird regelrecht abgerissen, aber er schafft es dennoch, sich aus dem brennenden Tiger zu befreien und sich mehrere Meter weit zu schleppen. Einige Stunden später erlag er seinen Verletzungen.
Als Veteran der Ostfront war er Träger des Eisernen Kreuzes 1. und 2.
 
Schwere. SS-Panzer.Abteilung.101
Trop souvent oublié le jeune SS-Sturmmann Günter Boldt

Le TIGER 007 du s.SS-Pz.Abt.101

 
Comme nous pouvons le constater sur les deux illustrations suivantes, les avis divergent sur la teinte du Tiger de l'équipage Wittmann.
Le 007 était en réalité le Tiger du commandant de l'unité, SS-Sturmbannführer Heinz von Westernhagen, qui sera tué le 20 mars 1945 en Hongrie.
Le Tiger 205 de Wittmann étant le char "officiel". 
 
Wie wir aus den beiden folgenden Abbildungen ersehen können, gehen die Meinungen über den Farbton des Tigers der Wittmann-Besatzung auseinander.
Der 007 war in Wirklichkeit der Tiger des Kommandeurs der Einheit, SS-Sturmbannführer Heinz von Westernhagen, der am 20. März 1945 in Ungarn getötet wurde.
Der Tiger 205 von Wittmann war der "offizielle" Panzer
.
 

Sur la s.SS-Pz.Abt.101 nous lirons

 
Album Historique Tiger de Patrick Agte aux éditions Heimdal
Magazine Batailles & Blindés n°59

1 commentaire:

  1. Selon l'article sur Wittmann de wikipedia (anglais), la propagande allemande aurait affirmé que le dernier char commandé par le fameux as des blindés aurait été détruit par un tir de roquettes de chasseur-bombardier, et le Français ayant pris l'unique photo de l'épave a dit qu'elle n'avait qu'un orifice, de fortes dimensions, sur la plage arrière, et avoir trouvé près de cette carcasse une roquette n'ayant pas explosé. Ce qui confirmerait que ce Tiger aurait bien été détruit par un chasseur-bombardier, vraisemblablement un Typhoon (il y eut aussi des attaques à la roquette venant de chasseurs Spitfire).

    Pourtant wikipedia rejette cette conclusion (conforme aux seuls éléments matériels connus), au motif que l'historien Brian Reid, dans les archives de la 2nd Tactical Air Force britannique, n'a trouvé aucune mention de chasseurs-bombardiers ayant attaqué des chars ce jour-là dans ce secteur. La conclusion de wikipedia est que ce Tiger fut détruit par un char Sherman Firefly (version modifiée par les Britanniques du fameux Sherman américain, son trop faible canon de 75 mm y étant remplacée par une pièce dite de 17 livres, aussi puissante que le canon du redoutable char Panther, donc bien capable de percer n'importe quelle partie de la cuirasse du char dans lequel mourut Wittmann).

    Cette absence n'est pourtant pas significative. Des nombreux cas connus d'attaque de chars par des avions à cette époque, l'écrasante majorité ne furent pas rapportées de manière exacte. Pas de G.P.S. à l'époque ! Ainsi, de tous les cas d'attaques de blindés par l'aviation alliée lors de la bataille des Ardennes, il y en eut un seul où un char put être identitifié comme détruit par une attaque rapportée par son pilote (un Tiger B, ayant reçu une bombe de 454 kg larguée par un P38 américain, et tombée sur le dessus de l'habitacle du conducteur). Pour tous les autres, les attaques rapportées ne s'étaient pas du tout produites où les pilotes disaient les avoir faites mais à des kilomètres, les cibles n'étaient pas celles que croyaient les pilotes, et en général les épaves de véhicules incontestablement détruits par des avions ne correspondaient à aucune attaque qu'on pouvait identifier dans les rapports. C'est dire que cette absence est peu significative, comme le témoignage des équipages de panzers n'ayant pas observé d'avion (mais on est à peu près aveugle dans un char, et une unique passe de tir de roquettes serait passée inaperçue de ceux qui n'auraient pas été visés, à cause de la position relative des blindés à ce moment).

    Il est prouvé que Wittmann trouva la mort dans l'explosion des munitions de son Tiger E, dont la lourde tourelle vola. Il est reconnu que cette explosion fut causée par l'incendie du carburant, or les réservoirs se trouvent à l'arrière, tandis que la plaque arrière de la caisse n'a, la photo le prouve, aucun impact. Il n'est pas exclu qu'un obus ait percé le flanc du réservoir, mais le témoignage du civil français ne peut correspondre qu'à un tir aérien, seul capable d'atteindre la plage moteur, et à l'impact d'une roquette explosive, seule une pesante ogive pouvant détacher un gros morceau de la cuirasse du dos d'un blindé.

    Finalement, tout dépend du poids qu'on accorde à l'unique témoignage, qui sans être incontestable est à la fois crédible et étayé.

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