mardi 26 janvier 2021

Leutnant Alois Löhr de la Jagdgeschwader 26

Un peu de Luftwaffe aujourd'hui avec un pilote de la Jagdgeschwader 26 qui a perdu la vie dans le ciel de France. HistoReich se rend sur sa tombe.

La Jagdgeschwader 26 "Schlageter"

1942. FW 190 de la 6.Staffel/JG 26 sur le Tarmac

Beaucoup de pilotes de la JG 26 sont inhumés au Deutscher soldaten Friedhof de Bourdon. Vous y trouverez par exemple Fritz Geisshardt aux 102 victoires, décédé en Belgique. Feldwebel Franz Schwaiger qui s'est tué après le saut en parachute. Edgar Dörre, le destructeur de bombardier B17. Le Leutnant Rober Menge, né en Afrique. Leutnant Peter Göring, neveu d'Hermann Göring, l'AS de la première guerre mondiale et ministre de l'aviation.

Ce ne sont que des exemples car malheureusement je ne suis resté qu'une heure dans le cimetière. Si vous êtes passionné d'aviation, de la Luftwaffe le cimetière militaire de Bourdon est très intéressant car il y a aussi d'autres pilotes de différentes escadrilles. Je vous invite fortement à vous y rendre. 

Qui est Alois Löhr ?

 
Leutnant Alois Löhr
 
Alois Löhr est né le 18 octobre 1916 à Wanne-Eickel dans la Ruhr. Ne cherchez plus le village car après fusion en 1974, la ville s'appelle Herne.
En 1937 il est incorporé dans la Luftwaffe et sert au sol dans la Flak jusqu'au mois de février 1940. Il souhaite devenir pilote et après sa formation il est versé à la Jagdgeschwader 26. Je n'ai pas trouvé de trace de victoire aérienne dans l'ouvrage de Donald Cadlwell "The JG 26 War Diarry"
 

La mort du Leutnant Löhr

Nous sommes sur la base d'Abbeville-Drucat en ce jeudi 26 mars 1942, les Focke Wulf 190 A-1 de la 6ème Staffel du II.Gruppe sont alignés. Alois Löhr doit aujourd'hui faire plusieurs tests, des piqués sont notamment au programme. Le FW 190 monte à 2.500 pieds (762 mètres d'altitude seulement) lorsque son avion connait une grave défaillance mécanique, Löhr ne peut maitriser son avion devenu fou et s'écrase à la verticale dans un champs à 50 mètres seulement du village de Hautvillers-Ouville. Löhr a perdu la vie.

Le vol de Löhr, le crash est situé à 3 kilomètres seulement de l'aérodrome d'Abbeville-Drucat

Le lieu du drame, l'avion s'est écrasé à la verticale laissant place à un véritable cratère

Le lieu du crash du Lt Alois Löhr à Hautvillers-Ouville

pilote de la JG 26
Même lieu mais 5 années après le crash

La tombe de Alois Löhr au cimetière militaire de Bourdon

Après son décès Leutnant Alois Löhr est inhumé au carré militaire du cimetière d'Abbeville puis après la guerre sa dépouille est transférée au cimetière militaire allemand de Bourdon dans la Somme.

Il repose au Bloc 32 Rangée 11 Tombe 403

Le cimetière militaire de Bourdon dans la Somme
 
La tombe du Leutnant Alois Löhr

Sur la croix nous pouvons voir le nom de Hermann Schwardt
l'Uffz Hermann Schwardt est né le 28 août 1917 à Bellmer-Moor
Après une formation d'élève pilote il rejoint le 1 octobre 1941 le 2.Gruppe de la Jagdgeschwader 26.
Le 14 avril 1942 la JG 26 engage le combat contre des Spitifire près de Saint Omer. Hermann Schwardt est tué lors de l'affrontement.
Il repose au Bloc 32 Rangée 11 Tombe 402
 
Non loin de cette croix nous pouvons aussi trouver un de ses camarades de la JG 26 tombé de le même jour pendant les combats
Unteroffizier Willi Schöbel né le 28 septembre 1919 à Hüls en Rhénanie, il s'écrase à Le Wast dans le Pas de Calais.
Il repose au Bloc 32  Rangée 10 Tombe 371 
 

Le Fliergerhorst Abbeville-Drucat

 
Fw 190 de la JG 26 au bord d'une taxiway à Abbeville-Drucat

Aujourd'hui encore il existe quelques vestiges de la base aérienne d'Abbeville-Drucat aussi appelée "le Plessiel" du nom du village au nord de la base.
Dès 1941, les allemands décident de moderniser ce qui n'était auparavant qu'un modeste aérodrome. Il s'agit alors d'accueillir les I. II. et III./JG 26.
Trois importantes pistes en béton sont construites en 1941-1942. Celle la plus à l'Ouest faisait 1650 mètres, celle transversale faisait 1600 mètres et la dernière, au sud, mesurait 1465 mètres. Les trois pistes faisaient 50 mètres de large. Elles étaient connectées aux multiples taxiways, les voies de garages pour avions, ainsi qu'aux voies de services.
Pour faciliter l'approche par mauvais temps, les avions étaient guidés par un faisceau Lorenz ainsi que par des feux de piste.
La forêt au sud de Plessiel était largement utilisée pour les besoins de la maintenance, armements des avions etc pour l'occasion il y a avait des splitterschutzbox
 
Fliergerhorst Abbeville-Drucat
Aérodrome d'Abbeville-Drucat avec les infrastructures encore en place. au nord le village Le Plessiel, à l'est, Drucat.
 
Fliergerhorst Abbeville-Drucat
Les trois pistes de Drucat utilisées par la Jagdgeschwader 26
 
Le 19 août 1942 à 11h30, 22 bombardiers B17 du 97th Bombardment Group du VIII Bomber Command 2 larguent 34 tonnes de bombes sur le Fliegerhorst. La mission est de faire diversion et d'occuper la chasse allemande puisque le jour même a lieu le débarquement de Dieppe.
2 Fw 190 sont endommagés au sol. Le bombardement n'atteint pas l'objectif escompté, les pistes ne sont pas détruites puisque 7 minutes après le bombardement des chasseurs décollent....
 
Bombardement de l'aérodrome d'Abbeville-Drucat

   
 
Quelques vestiges (il faut aimer le béton)
 
Les deux pistes "allemandes" bétonnées se croisent avec la piste moderne

La piste transversale croisant la D928

A gauche la taxiway sur la D 928. Dans le champs à droite nous remarquons une position de Flak avec sa tranchée pare-éclats.
 
Ce qu'il reste de la taxiway sur la D928

Taxiway aujourd'hui situé au 55 route nationale à Le Plessiel

La maison repose sur des bonnes fondations

Secteur Le huy - rue du château à Le Plessiel. Au carrefour nous remarquons une position de Flak avec sa tranchée par-éclats. Nous remarquons aussi les fondations d'un hangar (?) à proximité du carrefour.

Emplacement du hangar (?) rue du château d'eau. Le relief démontre que les soubassements sont encore là.

Un peu plus loin un emplacement bétonné toujours situé sur la rue du château d'eau

Le Plessiel près de la rue de la gare secteur le Huy

La première dalle est encore présente, pour les suivantes il ne reste que les fondations des bâtiments.

Les bâtiments étaient sans doute des splitterschutzbox. Un soubassement en dur surmonté d'une toile, d'un filet de camouflage sorte de "toile de tente" semi-rigide.

 

La tragédie du 22 décembre 1941


 
FW 190 de l'Oberleutnant Walter Schneider

 
Sur la même croix qu'Alois Löhr nous pouvons lire le nom du jeune Eduard Hämmerle. Eduard était Gefreiter à la JG 26. Né le 8 octobre 1920 à Brand Bludenz, il pilote un FW 190 A1.
 
Le 22 décembre 1941, le second groupe du Hauptmann Müncheberg reçoit l'ordre de partir de Wevelgehm pour l'aérodrome d'Abbeville-Drucat. Les conditions météo sont très mauvaises, le brouillard est très épais. L'Oberleutnant Walter Schneider, Staka qui commande la 6 Staffel sur FW 190 A2 est désorienté tout comme ses hommes qui le suivent de près. A 14h00, à cause du manque de visibilité et volant trop bas il percute une colline entre Samer et Herquelinge tout comme quatre des ses pilotes, Gefreiter Eduard Hämmerle était l'un deux.
Les 5 pilotes sont morts à 14 h00 mais plusieurs lieux de crash sont signalés, Samer, Herquelinge voir Cassel difficile donc de localiser le lieu exact.
 
Gefreiter Hämmerle repose au Bloc 32 Rangée 11 Tombe 404 
 
Les autres pilotes victimes de la météo :
Oberfeldwebel Kurt Görbig né le 28 juillet 1913 à Kaisershagen. Bloc 32 Rangée 11 Tombe 405
Oberleutnant Walter Schneider né le 8 décembre 1915 à Wien (Autriche). Bloc 32 Rangée 11 Tombe 406 
Feldwebel Karl Tripschu né le 06 mars 1917 à Steesow. Bloc 32 Rangée 11 Tombe 407
Unteroffizier Karl-Heinz Schmejkal né le 28 juin 1918 à Dahlen-Oschatz. Bloc 32 Rangée 11 Tombe 408

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