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jeudi 30 juillet 2020

Massacre sur la 10.SS Panzer-Division Frundsberg à Vaires

bombardement vaires 1944 france
convoi ferroviaire chargé de matériel montant au front
 
Précédemment nous avions vu, au cimetière militaire allemand de Champigny, des soldats de la 12.SS-Panzer-Division "Hitlerjugend" tués lors d'un bombardement aérien. Retour aux sources pour HistoReich avec quelques soldats de la 10.SS-Panzer-Division "Frundsberg" massacrés eux aussi lors d'un bombardement aérien.

L'attaque des Halifax

 
Handley Page Halifax
 
En mars 1944, la France est durement touchée par la guerre totale enclenchée par les anglo-américains. Les missions de bombardements destinées à détruire l'industrie et les centres de communications ferroviaires et routiers se multiplient, les pertes civiles se comptent par milliers tout comme les destructions d'habitations.
C'est dans ce contexte que le 29 mars 1944, 76 bombardiers Halifax et 8 Mosquitos du Bomber Command escortés par des avions de chasse ont pour mission de bombarder la gare de triage de Vaires sur Marne.
Arrivés sur zone vers 21h45, les anglo-canadiens lâchent leur bombes.

Message du jour Ob West à OKH/OP.Abt du 30.3.1944
 
"29.3 entre 21.00 et 22.00 heures, 2 transports de la 10.SS-Pz.Div. ont été touchés lors du bombardement de la gare de Vaires-Trages et Chelles (est-ouest de Paris). 1 transport gravement endommagé, pertes considérables. En outre, dégâts matériels considérables dans l'enceinte de la gare. Evacuation II.SS-Pz.Korps avec 9.et 10. SS-Pz-Div. sinon comme prévu..."


1944. Comme ce noeud ferroviaire, la France est ravagée par les bombardements anglo-américains


Des dégâts considérables, des morts aussi... 

 

Les wagons transportant les camions de la Frundsberg sont broyés par le raid aérien

 
Franz Holtrichter était officier transmission au III./ SS Panzergrenadier.Regiment 22 de la 10.SS-Panzer-Division "Frundsberg". Le bataillon était stationné à Mézidon dans le Calvados lorsqu'il charge ses véhicules sur les wagons le 29 mars 1944, sa destination est le front de l'Est. Marquant un temps d'arrêt à Vaires pour la régulation des trains, le convoi est attaqué par les avions.
Un wagon de munition est touché de plein fouet, son explosion crée une tranchée de 200 mètres de long sur 20 de large mais d'une profondeur de 6 mètres, le souffle est naturellement  énorme et dévastateur.
 
Les pertes humaines sont effroyables, 186 soldats de la 10.SS seraient morts dans le bombardement. Principalement des hommes du III./SS-Pz.Gren.Rgt.22, des SS-Pionier et il y a aussi 6 voir 7 officiers de l'Etat-major du III./22. Il y a aussi des pertes parmi les civils.

SS-Grenadier Franz Hof est une victime du bombardement
 
Message du jour Ob West à OKH/OP.Abt du 31.3.1944
"...évacuations du II.SS-Pz-Korps avec 9. et 10.SS-Pz.Div terminée...Lors de l'attaque aérienne de la gare de Vaires-Trages, 245 entonnoirs à bombes ont été créés dans la gare et le dépôt. 29 locomotives endommagés, 500 wagons détruits et 680 wagons endommagés."
 
D'un point de vue matériel, les dégâts sont considérables : 250 wagons et 60 locomotives sont détruits. Hangars, ateliers, rails tout est anéanti. 4 voies principales coupées, 3 kilomètres de voies inutilisables. 310 impacts. 92 maisons situées à proximité sont sinon rasées du moins sérieusement endommagées.
 
Maigre consolation pour les Allemands un avion ennemi n'est pas revenu à sa base. Il s'agit d'un Halifax II du 419 Squadron immatriculation VR-F. L'avion avait décollé de Middleton St George à 18h19 avec 7 canadiens de la RCAF à son bord. L'hypothèse retenue est qu'il aurait été touché par la Flak près du port du Havre puis l'avion se serait crashé en mer. L'équipage n'a émis aucun appel de détresse et est à ce jour toujours "missing in action", lire les commentaires pour plus d'informations.
 
John Greenridge, le pilote de l'Halifax disparu

 
Message du jour Ob West à OKH/OP.Abt du 2.4.1944
"Lors des attaques aériennes sur 2 gares (Vaires et Chelles) le 29.3 Les pertes suivantes ont été enregistrées : 186 soldats tués, 19 grièvement blessés, 2 cheminots disparus, 1 grièvement blessé. 24 français morts, 3 grièvement blessés."


Enterrés au cimetière militaire allemand de Champigny saint André


deutscher soldaten friedhof normandy 1944
Entrée du cimetière militaire allemand de Champigny Saint André

Comme je le disais les pertes allemandes sont colossales. Une partie des Waffen SS de la 10.SS-Panzer-Division "Frundsberg" tués à Vaires  reposent dorénavant au Deutscher soldatenfriedhof de Champigny
   
HistoReich a pu recenser, pour l'instant, 89 victimes dont :

3 officiers

SS-Hauptsturmführer Werner Schmid
SS-Untersturmführer Karl Formann
SS-Untersturmführer Werner Maximow

14 sous-officiers

SS-Oberscharführer Siegfried Schulze
SS-Oberscharführer Helmut Scholl
SS-Oberscharfüher Hermann Krack
SS-Oberscharführer Otto Dittrich
SS-Unterscharführer Johann Martha
SS-Unterscharführer Karl Metzger
SS-Unterscharführer Otto Gentner
SS-Unterscharführer Karl Tiwodar
SS-Unterscharführer Karl-Heinz Schmidt
SS-Unterscharführer Herbert Alfred Schulz
 
SS-Rottenführer Alfred Müller
SS-Rottenführer Josef Reitbauer
SS-Rottenführer Gerhard Kapusczyck
SS-Rottenführer Alfred Friedersdorf

Militaires du rang  

SS-Sturmmann Hans Strassmann
SS-Sturmmann Karlheinz Knoppik
SS-Sturmmann Wilhelm König
SS-Sturmmann Valentin Kollmus
SS-Sturmmann Werner Richard Koenen
SS-Sturmmann Kurt Kostross
SS-Sturmmann Gerhard Krüger
SS-Sturmmann Oskar Kolesnikow
SS-Sturmmann Heinz Kundolf
SS-Sturmmann Alois Kurnik
SS-Sturmmann Gerhard Kurz
SS-Sturmmann Theodor Lepalcyck
SS-Sturmmann Gerhard Schneider
SS-Sturmmann Raimund Lind
SS-Sturmmann Hermann Maas
SS-Sturmmann Helmut Alfred Meier
SS-Sturmmann Heinz Wiesner
SS-Sturmmann Johann Michitsch
SS-Sturmmann Phillip Milzer
SS-Sturmmann Edwin Müller
SS-Sturmmann Wilhelm Garbarde
SS-Sturmmann Theodor Müssing
SS-Sturmmann Wilhelm Nalik
SS-Sturmmann Theodor Nathaus
SS-Sturmmann Helmut Teichmann
SS-Sturmmann Hermann Lang
SS-Sturmmann Otto Preisner
SS-Sturmmann Heinz Seidler
SS-Sturmmann Karl Frein
SS-Sturmmann Karl Heucke
SS-Sturmmann Werner Schlieber
SS-Sturmmann Wilhelm Antonie
SS-Sturmmann Gerhard Riess
SS-Sturmmann Helmut Hermann
SS-Sturmmann Helmut Kelch
SS-Sturmmann Heinz Rohde
SS-Sturmmann Friedrich Wilke
SS-Sturmmann Theodor Neher
SS-Sturmmann Theodor Müssing
SS-Sturmmann Alfons Abeln (fosse commune)
SS-Sturmmann Alfons Fleischmann (fosse commune)
SS-Sturmmann Alois Kehl (fosse commune)
SS-Sturmmann Siegfried Schmidt
SS-Sturmmann Albert Gessler
SS-Sturmmann Alfred Hahn
SS-Sturmmann Helmut Alfred Meier
SS-Sturmmann Alois Kehl
SS-Sturmmann Anton Harter

SS-Obergrenadier Kurt Elmuth Lorch
SS-Obergrenadier Helmut Lütkemeyer
SS-Obergrenadier Josef Marquard
SS-Obergrenadier Heinrich Brenner
SS-Obergrenadier Alfred Kober
SS-Oberschütze Helmut Lütkemeyer

SS-Grenadier Franz Hof
SS-Grenadier Karl Malleis
SS-Grenadier Otto Bucher
SS-Grenadier Hans Schwarz
SS-Grenadier Wilhelm Raab
SS-Grenadier Hans Hunsänger
SS-Grenadier Hans Weiss
SS-Grenadier Adolf Kirsch (fosse commune)
SS-Grenadier Anton Haubrich
SS-Grenadier Anton Schmalz
 
SS-Pionier Egon Kuhnert
SS-Pionier Johannes Köhler
SS-Pionier Valentin Langenecker
SS-Pionier Josef Letscher
SS-Pionier Andreas Andes (fosse commune)
SS-Pionier Adam Schulze


Personnel du Heer décédés à Vaires le 29/03/1944


 
- Stabsgrefreiter Heinrich Classen né le 16/03/1899
Enterré dans fosse commune
- Obergefreiter Franz Müller né le 26/02/1925 à Klein-Zölling
Enterré Bloc 3 Rangée 13 Tombe 1083
- Obergefreiter Bernhard Untiedt né le 30/05/1906 à Vrees
Enterré Bloc 3 Rangée 22 Tombe 1860

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vendredi 24 mai 2019

Nous les barbares Georg meyer Maranes Editions

Maranes Editions est une jeune société normande d'édition spécialisée sur les ouvrages de la seconde guerre mondiale. Plusieurs collections sont disponibles à son catalogue, la série Panzers Normandie 1944, la série alliés et enfin collection témoignages pour l'histoire auquel appartient notre livre.

10 ss panzerdivision frundsberg


"Nous les barbares" est un petit livre de 223 pages, de bonne facture puisque la couverture est cartonnée là où généralement nous avons une couverture souple, le papier est glacé, j'avoue ne pas être trop adepte de ce choix. Le graphisme de la couverture est dans le classique Maranes, moderne et travaillé.

Le livre est la retranscription d'un entretien entre Charles Dieuleveu et le vétéran Georg Meyer, qui parle un peu de son ami Fritz de la LSSAH.
Le titre "Nous, les barbares", choisi par le vétéran est à prendre avec ironie, un clin d'oeil à certaines fables concernant la Waffen SS et donc ses camarades. Le témoignage invite la nouvelle génération à la réflexion, chose qui semble avoir été totalement oubliée par la jeunesse allemande d'après-guerre, ce que que déplore d'ailleurs le vétéran.

Georg Meyer est un vétéran de la 10.SS Panzerdivision "Frundsberg", engagé volontaire à la Waffen SS en 1942. Nous découvrons sa jeunesse d'après-guerre, la 1ère, passée dans une époque de grande pauvreté, une jeunesse loin des grandes villes où la débrouille pour manger et gagner un peu d'argent était monnaie courante, une époque qui vous forge un caractère. Passage à la Hitlerjugend puis à la Waffen SS mais Georg Meyer n'est pas national-socialiste, non, il se décrit comme patriote voir nationaliste mais sans plus.
Nous suivons sa formation dans l'artillerie, canon de 7,5,  du côté de Prague (Beneschau) puis le transfert de la division vers l'Aquitaine, la Charente. La formation est assez bien décrite. Puis départ rapide vers le front de l'Est où il est chef de deux pièces et donc de 24 hommes. la mission est de protéger la retraite des 7e et 15e Armée.
Départ en urgence vers la France où curieusement les combats en Normandie notamment la côte 112 sont trop rapidement survolés. En contre-partie le vétéran donne beaucoup de détail sur la poche de Falaise, ses horreurs, les têtes arrachées, les chevaux écrasés par les blindés, le renoncement de certaines troupes de la Werhmacht.
Après Rouen, Meyer est incorporé dans la Kampfgruppe Schulze mais est rapidement fait prisonnier par les anglais. Il subit la terreur de quelques sociopathes de la Résistance, français ou républicains espagnols, échappe plusieurs fois à une exécution sommaire quand d'autres n'auront pas cette chance.
La suite ce sont les camps de prisonniers en France heureusement sous le joug anglais. Georg Meyer retourne sur la côte 112, là où il a combattu à l'été 44, mais cette fois-ci sa mission sera de nettoyer la zone, enterrer ses camarades dont les tombes de l'été avaient été soulevées par les bombardements.
Une tentative d'évasion ratée puis l'Angleterre, ses passages à tabac et ses humiliations.
Le livre se termine naturellement par l'insertion professionnelle en Allemagne, faite de petits boulots mais avec une vision sur l'avenir qui ne pouvait être que meilleure.    

Un historique sur la 10. SS Panzerdivision Frundsberg reste encore à écrire et ce n'est pas le très médiocre album historique de Jean Luc Leleu aux éditions Heimdal qui comble se vide.
Le témoignage de Georg Meyer est donc à ce point très intéressant et rare. Les combats sont presque survolés mais de la poche de Falaise aux années de captivité on apprend beaucoup de chose, sans doute les faits les plus marquants dans la mémoire du vétéran.
A la lecture on remarque que le témoignage fut enregistré, certaines remarques trahissent le procédé surtout quand le vétéran dit à son interlocuteur "je vous vois sourire"...ce qui prouve que le témoignage est brut. Il y a quelques photos, pas nombreuses mais on s'en moque, le texte, le témoignage est le plus important.
Le livre a quelques défauts par exemple l'apport de note en bas de page aurait été, sur certains points, le bienvenu. Il y a aussi quelques erreurs dans les numérotations des annexes et quand à Fritz, ancien de la LSSAH, malheureusement on l'oublie...si ce n'est le rappel à la fin de l'ouvrage.

Bilan


Un livre de bonne facture, un témoignage intéressant surtout à partir de la poche de Falaise.
On espère que cette collection "témoignages pour l'Histoire", un classique chez nos amis outre-Rhin,  s'enrichira dans le futur, chose pas facile pour l'éditeur vu l'attrait dommageable des lecteurs français pour les photos.

Liens

Le livre est disponible sur le site de l'éditeur aux prix de 18€
https://maranes-editions.com/index.php

Sur la 10.SS Panzerdivision Frundsberg
SS-Sturmbannführer Schulze
https://historeich.blogspot.com/2018/10/ss-sturmbannfuhrer-schulze-10ss-panzer.html
SS-Sturmbannführer Alfred Bünning
https://historeich.blogspot.com/2017/11/ss-sturmbannfuhrer-alfred-bunning10-ss.html                 

dimanche 14 octobre 2018

SS Sturmbannführer Schulze 10.SS Panzer Division Frundsberg France 1944


 
Le Deutscher Soldatenfriedhof de Bourdon dans la Somme regroupe quelques Waffen SS tombés sur le sol français en 1944. Aujourd'hui, je suis donc dans ce cimetière de la Somme et je vais me rendre sur la tombe d'un officier la 10.SS Panzer-Division Frundsberg, le SS-Sturmbannführer Schulze.
 

Qui est Wilhelm Schulze ?


Wilhelm Schulze est né à Postdam dans le Brandebourg le 3 juin 1910.
Le 1 octobre 1931, à 21 ans,  il adhère au NSDAP n° d'adhérent 656 464. En février 1934, il signe son bulletin d'engagement à la SS puis deux mois plus tard, en avril, il part à la SS-Junkerschule de Bad Tölz. Il en sort le 23 décembre 1934.
En 1938, alors SS-Obersturmführer il est à la tête de la II.Sturmbann/SS-Standarte "Germania". La standarte prend part à l'annexion de l'Autriche.
Le 30 juin 1939, SS-Hauptsturmführer Wilhelm Schulze est le Chef de la 13.Kompanie du III./SS-VT Regiment "Germania". Plus tard dans l'année il commande le III./SS-Totenkopf-Infanterie-Regiment 2.  Il reste à la SS-Division Totenkopf jusqu'en avril 1944 avec le grade de SS-Sturmbannführer.
Le 10 avril 1944, Wilhelm Schulze est versé à la nouvelle 10.SS-Panzergrenadier-Division "Frundsberg". Il commande le SS-Panzergrenadier-Regiment 22, un régiment composé de trois bataillons. Naturellement sa division livre de rudes combats sur le front d'Invasion (Normandie).   
 
 
Wilhelm Schulze à la SS-Pz-Div "Totenkopf"

Sur le front de Normandie

 
Il commande le SS-Panzergrenadier-Regiment 22, un régiment composé de trois bataillons puis le 19 août 1944, après la mort du SS-Sturmbannführer Alfred Bünning il commande le SS-Panzergrenadier-Regiment 21.

 

Sortie de la poche de Falaise

 
Après avoir traversé la Seine dans le secteur de Rouen et d'Elbeuf le 27 août 1944, les survivants de la 10.SS Panzer-Division Frundsberg (environ 3 000 hommes d'après Harmel) rattachée au LVIII Panzerkoprs, se regroupent à Beauvais.
Le matin du 31 août 1944, la division est divisée en 2 Kampfgruppen : la kampfgruppe Paetsch près de Péronne et la Kampfgruppe Schulze à Bray-sur-Somme près d'Amiens.
La Kampfgruppe Schulze, du nom du SS-Sturmbannführer Wilhelm Schulze se compose du reste de deux régiments d'infanterie (21 et 22) répartis en deux bataillons, un groupe d'artillerie et un détachement de la SS-Pz. A.A.10.
La SS-Pz-A.A.10 envoyée en éclaireur annonce que les anglo-américains sont en nombre important à Amiens et Montdidier. Alerté, le PC de la Kampfgruppe Schulze se positionne alors à Albert bloquant ainsi la route Amiens-Cambrai.  Dans la nuit, des patrouilles de reconnaissance sont envoyées sur Doullens et sont au contact avec l'ennemi.
La Kampfgruppe Paetsch se positionne elle sur le même axe mais plus au nord à Bapaume.

SS-Sturmbannführer Wilhelm Schulze
SS-Sturmbannführer Wilhelm Schulze

Bientôt le  SS-Sturmbannführer Schulze et ses hommes sont au contact du 2nd Armoured Bataillon Grenadier Guards de la  5 th Guards  Brigade de l'Armoured Guards Armoured Division

Le SS-Rottenführer Georg Meyer de la Kampfgruppe Schulze, alors en position défensive à Ribemont-sur-Ancre,  nous livre un témoignage exceptionnel :

"Nous nous sommes donc rendus sur cette colline. En approchant du haut, nous avons entendu un grondement venant de l'autre versant. j'ai fait stopper les véhicules et, avec mon estafette, nous sommes allés voir. lorsque nous avons pu regarder de l'autre côté, nous avons été stupéfaits : là, 80 à 100 chars se mettaient en marche dans un grondement qui s'amplifiait." 

A Albert et dans les villages alentours, de violents combats se déroulent malgré l'infériorité numérique des Allemands. Naturellement la Kampfgruppe est harcelée par les avions ennemis en l'occurrence des Typhoons.
Le 1er septembre à 22h00, la division ordonne -trop tardivement- le repli sur Mons en Belgique soit 120 km où ils pourront se ravitailler en munitions et en nourriture au Hauptauslieferunglager, mais la Kampfgruppe est encerclée. Le SS-Sturmbannführer Schulze devant la gravité de la situation est particulièrement nerveux. Dans l'objectif d'une percée, une colonne d'hommes et de véhicules se forme le long d'une route mais elle est prise sous le feu de l'artillerie ennemie. Deux Sd.Kfz 251 ouvrent la marche suivi par le véhicule radio du Kommandeur. Un des semi-chenillé de tête est détruit. A 1h30 du matin, les communications radio sont rompues, ordre est donné de détruire le matériel et de tenter la percée individuellement. Seule une cinquantaine d'hommes y parviendra. SS-Sturmbannführer Wilhelm Schulze est tué le matin du 2 septembre 1944 pendant la tentative de percée du village d'Albert d'autres sources indiquent que Schulze, fatigué nerveusement se serait suicidé.

Sa tombe au cimetière militaire de Bourdon

 
cimetière militaire allemand de bourdon dans la somme
Cimetière militaire allemand de Bourdon dans la Somme
 
Wilhelm Schulze repose au cimetière militaire allemand de Bourdon dans la Somme au Bloc 35 rangée 3 tombe 112
 
La tombe du SS-Sturmbannführer Schulze indique son décès le 4 septembre 1944

 

Autre Waffen SS de la Kampfgruppe Schulze

 
Fritz Bartikowski est né le 21 juin 1925 à Laschakmihle.
Il est SS-Sturmmann à la 10.SS-Panzer Division-Division Frundsberg lorsque le 31 août 1944 il est intégré à la Kampfgruppe Schulze. Le 1 septembre 1944, il est tué lors des combats à Albert. Il n'avait que 19 ans. 
SS-Sturmmann Fritz Bartikowski est inhumé au cimetière militaire de Bourdon bloc 39 rangée 7 tombe 115
 
10 ss panzer division frundsberg
SS-Sturmmann Fritz Bartikowski de la 10.SS Panzer Division Frundsberg
    
Heinz-Friedrich Grunert est né le 6 février 1925 à Duisburg en Rhénanie-du Nord-Westphalie. Il a le grade de SS-Sturmmann à la 10.SS Panzer-Division Frundsberg Kampfgruppe "Schulze"  lorsque le  2 septembre 1944 il est tué à Albert.
SS-Sturmmann Heinz Friedrich Grunert repose au cimetière militaire de Bourdon au bloc 2 rangée 10 tombe 363

Tombe du SS-Sturmmann Grunert de la 10.SS Panzer Division Frundsberg

Liens

 
Nous les barbares de Charles Dieuleveu chez Maranes Editions


     
 

mercredi 8 novembre 2017

SS-Sturmbannführer Alfred Bünning.10 SS Frundsberg.Mont de Huisnes

 
Aujourd'hui, je me rend en Normandie près du Mont Saint Michel où il y a  le Deutscher soldatenfriedhof du Mont d'Huisnes, un mausolée où reposent de nombreux soldats allemands tués pendant la seconde guerre mondiale. Nous allons devant la plaque d'un officier de la 10.SS-Panzer-Division "Frundsberg", Alfred Bünning, tué lors de la retraite vers la Seine.
 

Qui est le SS-Sturmbannführer Alfred Bünning ?

 
Alfred Bünning est né le 11 mars 1914 à Hamburg en Allemagne. 
Après ses études, il adhère au NSDAP, son numéro est 431 521. Il s'inscrit aussi à la SS, numéro : 27 837.

SS-Sturmbannführer Alfred Bünning


En 1934, à l'âge de 20 ans, il entre à la SS-Junkerschule Bad Tölz, l'école des officiers de la SS.
Le 20 avril 1935, il est nommé  SS-Untersturmführer à la III. Sturmbann /SS-Standarte 2 der SS-VT.
En 1937, il devient  Personalkanzlei de Martin Bormann alors secrétaire personnel de Rudolf Hess.
En 1938, il rejoint la police,  Ordnungspolizei (OrPo) sous le commandement de Kut Daluege.
Le 30 janvier 1939, il est nommé  SS-Obertsturmführer.
En janvier 1942, il est Kompaniechef 1./Pol.Inf.Rgt.3, (Regiment Polizei). Le 20 avril de la même année, il est nommé SS-Hauptsturmführer.
Le 15 février 1943, il devient Kommandeur du III./SS-Panzergrenadier-Regiment 2 10.SS-Panzergrenadier-Division. L'unité changeant de nom, le 22 octobre 1943 il est Kommandeur III./ SS-Panzergrenadier-Regiment 22 de la 10.SS-Panzergrenadier-Division "Frundsberg"
Il est nommé SS-Sturmbannführer le 9 novembre 1943.
 

Sa mort en Normandie 

 
Le 6 juin 1944, les troupes alliées débarquent en Normandie. Sur l'Invasionsfront, ou plus simplement durant les combats en Normandie, Alfred Bünning commande depuis la mi-juillet les restes du SS-Panzergrenadier-Regiment 22 de la Frundsberg
Le 18 août, comme une partie de l'armée allemande, son unité bat en retraite mais est prisonnière de la poche de Falaise. Alfred Bünning est tué le 19 août par un tir d'artillerie. 
Suite au décès de l'officier, le commandement du SS-Panzergrenadier-Regiment 22 est confié au SS-Sturmbannführer Wilhelm Schulze qui sera tué quelques semaines plus tard.

Sa tombe au Mont d'Huisnes

 

 
SS-Sturmbannführer Alfred Bünning repose au Deutscher soldatenfriedhof du Mont d'Huisnes en Normandie. Direction la Crypte 38 Emplacement 29
Notez que dans les archives allemandes de la division, Alfred Bünning serait mort le 18 août mais sa plaque révèle le 19 août, sans doute l'enregistrement officiel.  
  
La plaque du SS-Sturmbannführer Alfred Bünning

Liens

Sur le cimetière militaire allemande de Mont de Huisnes
SS-Sturmbannführer Walter Kniep au mausolée du Mont de Huisnes
SS-Obersturmbannführer Hans Woith au mausolée du Mont de Huisnes
SS-Sturmbannführer Hans Becker au mausolée du Mont de Huisnes


Nous lirons

Lorsque l'on évoque la Frundsberg un livre en particulier s'avère indispensable, Panzerdivision Frundsberg Ukraine-Normandie 1944 de Stephan Cazenave aux éditions Maranes. Les éditions Heimdal prévoient à leur tour deux ouvrages sur la division, 10 SS-Panzerdivision-Frundsberg Tome 1 de la Galicie à la Normandie et  le Tome 2 De la Normandie à la poche de Halbe de Charles Trang.