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dimanche 31 décembre 2023

Retour sur le char Tigre 224 de Vimoutiers

Il y a près de vingt ans je me suis rendu à Vimoutiers pour voir de près le char Tigre qui dormait sur une aire de repos. Bien des années plus tard, en 2018, je décidais de publier sur HistoReich les photos prises lors de ma visite. Avec ses dizaines de milliers de vues, l'article reste une valeur sure du blog. En cette fin d'année 2023, avec mon ami Jean-Luc nous avions l'intention de revoir la bête avant peut être une hypothétique rénovation. Le plein de la 208 est fait, Waze est branché, chauffage à 21, HistoReich roule vers le front de Normandie (sic), nous décidons de dormir à l'hôtel et de nous rendre sur la butte du Sap tôt le matin .

Le Tiger 234 de Vimoutiers en 2002

Ce que nous savons du Tiger 234 de la schwere Panzer Abteilung 503

Tout d'abord, pour ceux qui ne savent pas encore, le Tiger est un char lourd utilisé durant la seconde guerre mondiale par l'armée allemande. Le modèle de Vimoutier est un modèle "tardif", il faut comprendre que ce modèle est une évolution du Tiger original et qu'il a été remplacé quelques mois plus tard par le Tigre II, dont un modèle est visible au musée des blindés de Saumur.
L'origine du Tiger a longtemps été discutée, 224 de la s.SS-Pz.Abt 102 ou 234 de la s.Pz.Abt 503 ? vous avez la réponse dans l'article ici.  Il existe plusieurs livres édités en français sur la 503, le plus récent et épuisé est celui de Max Stein aux éditions Maranes, il y a celui des éditions Heimdal (affreusement traduit) et celui de Didier Lodieu.   
 

Le Tigre de Vimoutiers en décembre 2023

La météo est fraîche et humide lorsque nous arrivons à destination, comme prévu le Tigre est devant nous, les fonds nécessaire à sa restauration non pas encore été trouvés malgré l'appel lancé dans les médias papiers et internet.  Depuis ma dernière visite, une clôture a été érigé ce qui ne facilite pas les photos mais on fait avec. Et puis le colosse d'acier a pris de la patine, un peu trop d'ailleurs, la météo normande n'arrange pas les choses. D'après le journal Ouest-France, le déplacement du Tigre vers un lieu plus serein est envisagé pour mars ou avril 2024.  

Il suffit de comparer la photo de 2002 avec celle-ci pour constater les ravages du temps

Heureusement l'acier du tigre était de bonne qualité, la rouille extérieure n'est que de surface. A l'intérieur c'est une autre histoire. 

Le grillage, avec portillon n'empêche pas les intrus de monter sur le Tiger 

Avec un telle patine, proche d'un incendie, on pourrait croire que le Tigre a été frappé par un drone FPV

L'ergot circulaire sur le devant de la tourelle était utilisé pour soulever la tourelle lors des réparations. On remarque une découpe sans doute effectuée par chalumeau des ferrailleurs. 

Il n'y a aucun marquage peint sur la tourelle ou la caisse qui indique l'unité d'origine du blindé allemand

Gros plan sur la chenille de combat, bien large et détendue. Les galets sont dépourvus de bandage en caoutchouc

Le Tiger, on s'en doute, est dépouillé de tout, y compris de ses volumineux échappements. Le chantier de restauration sera long, onéreux, titanesque.

Je ne sais pas si c'est un Moldave qui a gravé ce "Chisinau" sur l'arrière du Tiger mais c'est un acte purement débile. La dalle en béton retient le char dont la structure est gravement endommagé selon Jacques van Dijke 

Sous cet angle nous pouvons voir que le Tiger est complètement avachi sur sa chenille gauche. Sa suspension est détruite.



La chenille droite, toutes les pièces devront être démontées une par une, analysées, décapées, graissées

Personnellement je préfère de loin les chenilles de combat plutôt que celles de transport. Les gardes boues sont aux abonnés absents.

Nous disons au revoir au Tiger... 

Voilà, nous disons adieu à ce bon vieux Tiger 234 qui depuis 1944 n'a pas eu une vie véritablement tranquille. Nous espérons que l'année 2024 sera le début d'une renaissance. Tandis que le char s'éloigne dans le rétroviseur nous prenons conscience que nous ne le verrons plus avant de très longues années...longue vie à toi 234 !

Et puis patatra, en juin 2025, la mairie de Vimoutiers annonce que le char ne sera finalement pas restauré. Avec une facture évaluée entre 900 000 et 1, 2 millions d'euros, la ville n'a pas le budget nécessaire, les fonds récoltés par Cativen sont insuffisants tout comme les aides de l'Etat. Histoire d'enfoncer le dernier clou au cercueil, il pourrait retrouver la butte de Sap où un abri serait construit, tant pis pour l'humidité de l'hiver...

Les autres Tiger

Le char Tigre du musée des blindés de Saumur n'est actuellement plus exposé dans le musée

Naturellement lorsqu'on évoque le Tiger de Vimoutiers, on pense aussi au Tiger 221 du musée des blindés de Saumur. Le Tigre angevin est entré en restauration en 2023, nous avons hâte de le voir rugir de nouveau.

Et puis si vous avez le temps et les moyens, rendez vous au Panzermuseum de Munster où un Tiger Ausf E est exposé pour 2024-26.  

Le Tiger de Munster

 

Liens

 
 

Nous lirons

 
Tiger ! de la schwere Kompanie/SS-Pz.Rgt.2 à la s.SS-Panzerabteilung 102/502 de Stephan Cazenave aux éditions Heimdal
Tiger Abteilung 503 aux éditions Heimdal         

jeudi 1 juin 2023

Le Bergepanther Ausf G du musée des blindés de saumur

Et hop un retour vers le très connu musée des blindés de Saumur (Maine et Loire) pour y voir un blindé de dépannage, pas vraiment idolâtré par les fans de Panzers mais à son époque il était bien pratique quand même : le Bergepanther.

Le musée des blindés de Saumur

L'entrée du musée des blindés de Saumur et un rutilant Panther Ausf A

Le musée des blindés est situé à l'est du département Maine et Loire (49) à Saumur, une petite ville agréable avec un très beau château, son musée de la cavalerie et ses rues où l'on devine le passé riche de la ville qui fut longtemps protestante. Avec son Renault FT 17, ses T-72 irakiens, T-34 soviétique, Merkava israélien, Leopard allemand, le musée présente l'une des plus belle collection de blindés au monde couvrant plus de 100 ans d'histoire. Concernant la seconde guerre mondiale, la partie allemande est particulièrement riche et surtout les chars ont souvent leur propre histoire. Enfin, la boutique vaut aussi le coup d'oeil avec ses nombreux et beaux livres, ses maquettes et autres souvenirs. 

Le Bergepanther

Bergepanther basé sur le châssis du Panther Ausf D, le kugelblende sur le glacis avant est absent. Le Bergepanther tire derrière lui un Jagdpanther 

Les premiers Bergepanther voient le jour en juin 1943, construits par la société M.A.N ils reposent alors sur des châssis de Panther Ausf D que nous avons vu à Breda puis vint les modèles basés sur le châssis Ausf A dès août 1943.

En mars 1944, M.A.N commence la production des modèles G, une fabrication poursuivie par Daimler Benz et M.N.H, les mêmes usines qui fabriquaient en même temps les chars Panther. Naturellement ces véhicules de dépannage étaient en service dans une Panzerwerkstattkompanie d'un Panzer-Regiment où l'effectif théorique était de 4 blindés. 

L'équipage était composé de trois personnes : Un chef, un conducteur et un mécanicien. 

Un Bergepanther tire un Flakpanzer IV qui a été sonné


Le Bergepanther du musée des blindés de Saumur

Le Sd.Kfz 179 Bergepanther  du musée des blindés repose sur un châssis de char Panther Ausf G, un modèle que nous pouvons aussi voir dans ce même musée. Demag a commencé la production en octobre 1944.
D'après le fascicule Panzer-Tracts n°16, le Bergepanther aurait le n° de caisse 175 687 et donc sa fabrication daterait de novembre 1944. Son unité qui a peut-être combattue en France m'est inconnue.
En tous cas, il a été récupéré par l'équipe du musée à Satory en 1972.
 
1972. Derrière le Stug III, le Bergepanther avant son départ vers Saumur (photo musée des blindés Saumur)
 
 

1972. Le Bergepanther arrive à Saumur, il manque son support de canon A.A.

Le blindé est équipé de sa MG 34 et son canon anti-aérien MG 151 2cm KwK 38 qui a été retrouvé dans un champ à quelques kilomètres de Trun, il servait de piquet de clôture dans un champ ! 

Notons aussi qu'une caisse d'un Bergepanther Ausf D a été récupéré par le musée en 1988 puis revendu aux collectionneurs Cadman.

Sd.Kfz 179 Bergepanther Ausf G  du musée des blindés. La zimmerit n'était plus appliquée et la peinture n'est pas d'époque.

Sd.Kfz 179 Bergepanther Ausf G  du musée des blindés. Le montage du canon A.A n'est pas super esthétique

L'absence de trappe de vision de conducteur sur le glacis avant nous montre que nous sommes en face d'un Ausf G  



 
Le treuil
 
Le mécanisme de treuillage est placé sous la superstructure en bois, comme il n'y a pas de tourelle il y a donc de la place entre le conducteur et le moteur. Le treuil du Bergepanther pouvait tirer 40 tonnes.  
 
 







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mardi 1 décembre 2020

Le rare Panther Ausf D de Breda

Il y a quelques temps déjà j'avais profité d'un voyage professionnel aux Pays-Bas pour me rendre devant, non pas un énième Panther Ausf A ni même un Ausf G mais un rare Panther Ausf D. C'était la première et dernière fois que je voyais ce modèle bien spécifique car c'est un char que nombre de musées aimeraient bien avoir en exposition mais si le Panther Ausf D est bien exposé, c'est plutôt aux intempéries...  

Le Panther Ausf D

 
La création du char moyen Panther découle de la découverte surprise par les Allemands du char russe T-34 lors de l'Opération Barbarossa. De par sa conception, sa puissance, le T-34 surclassait les Panzer III ainsi que la majorité des canons antichars allemands, sauf pour le toujours très efficace canon de 88 mm.
Pour le Waffen Amt, il fallait une réponse adaptée et surtout encore plus efficace et la réponse sera à la hauteur. En novembre 1941, Daimler Benz et M.A.N sont chargés du projet d'un char de 30 tonnes dénommé VK30.02. Si le prototype Daimler Benz s'inspire largement du T-34 soviétique, la version M.A.N est dans la continuité des modèles allemands hormis pour son glacis avant incliné...repris du T-34. Ce qui ne sera pas du tout le cas du Panzer VI "Tiger" Ausf E.
Si le prototype Daimler Benz semble avoir un temps la préférence, la décision finale penchera vers le M.A.N. La pré-production est ordonnée le 15 mai 1942 et les premiers modèles sont encours d'assemblage en novembre de la même année. En janvier 1943, le char prend le nom de Panther Ausf D et trois exemplaires sont envoyés en test à Grafenwhör. Il en ressort que le char manque sincèrement de fiabilité et il nécessite plusieurs dizaines de modifications urgentes mais la production est lancée et elle est confiée aux usines Daimler Benz, M.A.N, M.N.H et Henschel, les modifications urgentes sont confiées à l'usine DEMAG.
En mai 1943, 250 exemplaires sont déjà sortis d'usine et les Panther reçoivent le moteur Maybach HL230 P en lieu et place du HL210 P30 mais pour le char les déboires de conception continuent. Malgré tout, les Panther vont subir l'épreuve du feu dès le 5 juillet 1943 avec le déclenchement de l'Opération Zitadelle dans le saillant de Koursk.  Trois jours après le début de l'offensive, il ne reste plus que 40 chars opérationnels sur les 184 du début de l'attaque. Les mines et les canons antichars soviétiques ont fait des dégâts mais aussi le manque de fiabilité (moteur et transmission) est mis en cause, 46 Panther sont en réparation lorsqu'ils n'ont tout simplement pas pris feu. 
En dehors de ces problèmes, graves tout de même, son canon de 75 se montre redoutable d'efficacité, de nombreux T-34 sont détruits à plus de 1500 mètres. A l'issue de la bataille, des enseignements sont tirées, des problèmes corrigées même si certains comme la fiabilité mécanique persisteront, et c'est grâce à Koursk que le Panther se verra revêtir par la suite de la fameuse pâte Zimmerit.
 
Un Panther Ausf D saute sur ses freins, la caisse bascule vers l'avant. A l'intérieur c'est du brutal
 
 
Le Panther est motorisé par un Maybach HL210 P30 secondé par une boite de vitesses à 7 rapports. Avec ses 720 litres d'essence embarqués, son autonomie est de 250 kilomètres sur route et 100 kilomètres en tout-terrain, en théorie car tout cela dépend de l'état du terrain, avec la boue ukrainienne la consommation devait explosé, comme l'embrayage d'ailleurs.
Au niveau de la masse, le cahier des charges est largement dépassé puisque le char pèse maintenant 44,8 tonnes.
 
Un Panther Ausf D saute sur ses freins, la caisse bascule vers l'avant. A l'intérieur c'est du brutal
 
 
 Ausf D est la première version du char allemand, il diffère du Panther Ausf A sur plusieurs points, voici quelques astuces visuelles pour l'identifier.
- La coupole du Panzer-Kommandant  et un modèle comparable à celle montée sur les premiers modèles de Tiger Ausf E.
- Sur les premiers modèles il y a deux trappes sur le côté droit de la tourelle 
- L'absence de Kugelblende, cette petite bosse sur le glacis avant d'où sort le canon de la MG 34, mais attention sur les premiers modèles de Ausf A il était aussi absent.
    
Panther Ausf D en marche vers les combats

 

Un Panther venu d'Allemagne

 
Le 29 octobre 1944, la 1ère Division Blindée polonaise du général Maczek entre dans Breda. En 1945, alors stationnés sur le terrain d'essais de la firme Krupp à Meppen en Allemagne, les Polonais saisissent un Panther Ausf D qu'ils offrent à la municipalité de Breda le 29 octobre 1945, lors de la commémoration de la libération de la ville. La caisse du char est numérotée 210 198 ce qui veut dire que c'est le 198 sorti de la chaine et fabriqué en juillet 1943 à Nuremberg par la firme MAN. En ce mois de juillet 1943, 58 Panther ont été produits. MAN s'est chargé de la fabrication des 210 001 à 211 001.
 
Le Panther Ausf D de Breda avant sa restauration, il subsistait encore quelques accessoires comme l'éclairage Bosch Tarnlampe 
 
Pendant quelques années, le blindé a un peu voyagé à travers la ville, la municipalité ne sachant pas vraiment où l'exposer, le Panther était en quelques sorte une "patate chaude". C'est en 1952 qu'il trouve enfin sa place au Wilhelminapark.
 
Char Panther Ausf D à Breda en Hollande
Panther Ausf D à un croisement de rue à Breda
 
Au fil des ans, quelques collectionneurs ou plutôt voleurs dépouillent le Panther de ses accessoires puis en 2003, il est décidé de le restaurer pour le préserver des intempéries. L'affaire est confiée au collectionneur britannique Kevin Weatcroft qui récupère au passage la transmission et le mécanisme de tourelle pour son propre Panther en cours de restauration. 
Le Panther est vidé de son intérieur, un gel spécial de protection est appliqué sur toute la caisse et le blindé retrouve son emplacement le 29 octobre 2004. Il faut bien le dire la restauration est minimaliste et ...minable.
 
Pas moins de 3 plaques commémoratives sur le devant du blindé c'est exagéré

Il ne faut pas se voiler la face le Panther est réduit à sa plus simple expression, une forme.

Le Panther présente un sérieux problème de tension de chenille, le barbotin arrière est curieusement affaissé

La tourelle  

C'est  une version avec le premier type de coupole (Pz-Führerkuppel) trop haute et peu pratique avec ses angles morts. 
Comme les premiers Tiger, les Panther étaient initialement équipés de pots fumigènes (Nebelwurfgeraet) mais la pose semble abandonnée dès juin 1943.
Sur cette tourelle, vous pouvez remarquer la trappe pistolet et de communication. La trappe de communication, qui servait comme son nom l'indique à faciliter la communication entre le chef de char et l'infanterie d'accompagnement ou les estafettes, est supprimée dès juillet 1943 mais notre Panther en possède encore un. Vous remarquez que les deux trappes sont équipées d'une petite gouttière pour éviter que l'eau ne pénètre dans la tourelle. 
Sur cette tourelle était inscrit 534 en chiffre noir surligné de blanc, remplacé maintenant par un simple 534 noir. Ce blindé était donc à la 5. Kompanie, 3.Zug où il était le 4e.
 
Vers la fin de sa production le Panther Ausf D verra sa  tourelle et coupole modifiée, ce qui n'est pas le cas sur celui de Breda, ce qui le rend encore plus rare.
 
Sur le Panther Ausf A, ici celui du musée des blindés de Saumur, les trappes latérales ont disparu laissant place aux chenilles. La coupole est totalement modifiée. Le manteau du canon est modifié même si à l'oeil ce n'est pas évident de remarquer les différences.
 
Vue arrière de la tourelle, qu'on se rassure les meurtrières de la coupole ont été bouchées après la guerre. La petite trappe à gauche possédait une petite gouttière plutôt efficace lorsque l'on voit les trainées sur le métal. Le garde-main de la trappe du chargeur a disparu, difficile de l'ouvrir maintenant.  

La coupole de ce Ausf A est bien différente de celui de Breda. La petite trappe à gauche a disparu

La zimmerit
La Zimmerit était initialement appliquée mais elle a pratiquement disparu, mais comme il est de coutume, vous pouvez toutefois en voir les couches d'origine sur la caisse derrière les chenilles.
 
Sur cette face nous voyons le revêtement zimmerit appliqué sur la caisse. Les Schürzen, petites plaques de blindages montés le long de la caisse apparues en avril 1943 sont absentes 

Sur l'autre face, là encore le zimmerit d'origine est encore présent

Le glacis avant
C'est ce qui permet d'ailleurs de différencier au premier coup d'oeil ce Ausf D d'un Ausf A, même si sur les premiers modèles de Ausf A la différence est plus difficile. Sur ce modèle il n'y a pas de Kugelblende mais un MG-Klappe nettement moins pratique. Le fahrersehklappe est lui aussi présent comme sur un Ausf A, cette trappe était difficile à refermer lorsque la terre s'y accumulait.
 
Vue sur le glacis du Panther Ausf D, la trappe de vision du Panzer-Fahrer est en position fermée
Panther Ausf A 256 du musée des blindés de Saumur. Sur cette vue, si nous faisons abstraction de la Zimmerit appliquée sur le blindé, nous voyons le Kugelblende avec sa rotule pour MG 34 ainsi que la trappe de vision du conducteur ouverte. Les premières versions de A n'avaient pas de Kugelblende.


L'arrière
L'arrière se montre bien trop dépouillé même si il reste encore les capots pivotants des Kettenspanner (tension de chenilles) qui manque au Tiger de Vimoutiers par exemple. Le Kurbelwellenbenzinanlasser (le gros cercle au milieu), servant au démarrage du blindé par manivelle, n'a pas (encore) été dérobé.
Naturellement les Gepäckkasten, les coffres traditionnellement fixés aux extrémités de la caisse ne sont plus là et c'est bien dommage car cela participe à la ligne du Panther
 
L'arrière d'un Panther Ausf D, comparez le à celui de Breda
 
Quelle tristesse...

Arrière du Panther Ausf A 256 du musée des blindés de Saumur, ce dernier bien complet nous montre à quel point le Panther de Breda est dépouillé.

Vue sur le compartiment moteur, combien de soldats et de touristes sont montés sur cette plateforme ?

Voir aussi à Breda

Comme je sais que certains lecteurs d'HistoReich sont aussi des passionnés de l'histoire napoléonienne, si vous êtes à Breda rendez vous à Ginneken, un faubourg au sud-est de la ville vous pourrez alors y voir la tombe d'un Baron de l'Empire. David-Henri Chassé (descendant certainement d'une famille française protestante) était Colonel du 2e léger hollandais en 1803 et sert en Allemagne jusqu'en 1805. En 1806 il devient Général-major puis part en Espagne de 1808 à 1813, il est nommé entre temps Baron de l'Empire. En 1814, il combat pendant la bataille de France puis contre Napoléon après les 100 jours. Il repose dans le cimetière de l'église réformée de Ginnekenmarkt.


  

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