mercredi 21 novembre 2018

L'incroyable histoire du TIGER 224 de Vimoutiers Normandie

2. SS-Panzer-Division Das Reich Normandie 1944

En France, nous pouvons voir deux modèles de Panzer VI Tiger Ausf E, le premier et le mieux conservé est exposé au musée des blindés de Saumur, il a fait l'objet d'un article sur HistoReich. Le second est à Vimoutiers en Normandie  et repose sur une simple aire de repos.
Ce deux chars lourds viennent de la même unité la s.SS-Panzer-Abteilung 102 et ont été abandonnés sur le champ de bataille le 19 et 20 août 1944 !
Et puis si vous avez le temps et les moyens, rendez vous au Panzermuseum de Munster où est exposé pour seulement deux ans (2024-2026), un Tiger Ausf E.  

Die unglaubliche Geschichte des TIGER 224 aus Vimoutiers Normandie
 
In Frankreich können wir zwei Panzer VI Tiger Ausf E sehen. Das erste und am besten erhaltene Modell ist im Panzermuseum in Saumur ausgestellt und war Gegenstand eines Artikels auf HistoReich. Der zweite befindet sich in Vimoutiers in der Normandie und liegt auf einem einfachen Rastplatz.
Diese beiden schweren Panzer stammen von der gleichen Einheit, der s.SS-Panzer-Abteilung 102, und wurden am 19. und 20. August 1944 auf dem Schlachtfeld zurückgelasse

Le Tiger Ausf E  

 

Le prototype Porsche VK 4501 (P) rejeté sera recyclé pour le Jagdpanzer Elefant

Plusieurs projets pour un nouveau char de combat ont été présentés en 1941, parmi lesquels se détachaient le VK 3001 (H) de Henschel, le VK 30001 (P) de Porsche de 30 tonnes et le VK 3601 de Henschel, 36 tonnes.  Aucun ne dépassa le stade de prototype.
Un nouveau projet VK 4501 est ordonné. Le blindé devra faire 45 tonnes et être équipé du canon 88mm.

Deux prototypes sont présentés au Führer le 20 avril, jour de son anniversaire. Un Porsche et un Henschel, les deux modèles à tourelle Krupp armé du KwL L/56 de 88 mm.
Trop compliqué le projet Porsche est rejeté mais son étude est retenue pour la création du lourd Jagdpanzer "Ferdinand" du nom de son créateur, Ferdinand Porsche qui s'appellera au final Elefant.
Henschel remporte donc le contrat en août 1942. Le nom officiel du blindé lourd est Pz.Kpfw. VI Tiger Ausf H1 la production est lancée.
 
Le Tiger est motorisé par un Maybach HL 210 P45 puis à partir de mai 1943 par un Maybach HL 230 P45. C'est un moteur 12 cylindres de 650 chevaux à 3.000 tr/mn (700 chevaux pour le HL 230), sa boite de vitesse est une Maybach Olvar 40-12-16 à 8 vitesses avant et quatre arrière.
Avec ses 57 tonnes tout plein fait sa vitesse maximale sur route est de 45 km/h et 20 km/h en tout-terrain pour une autonomie de 195 kilomètres environ. Il consomme tout de même entre 500 et 900 litres d'essence au 100 km suivant le terrain.
La production comme en août 1942 pour se terminer en août 1944 avec un total de 1 354 exemplaires construits. Le Tiger connaitra au fil de sa courte existence quelques évolutions.
Le Tiger apparait sur le théâtre d'opération durant le siège de Leningrad en septembre 1942. 

Tiger de Vimoutiers
Le prototype Henschel VK4501 (H) retenu deviendra le célèbre Tiger
 
 
1941 wurden mehrere Entwürfe für einen neuen Kampfpanzer vorgelegt, unter denen der VK 3001 (H) von Henschel, der VK 30001 (P) von Porsche mit 30 Tonnen und der VK 3601 von Henschel mit 36 Tonnen herausragten.  Keiner von ihnen kam über das Stadium eines Prototyps hinaus.
Ein neues Projekt VK 4501 wird angeordnet. Der Panzer sollte 45 Tonnen wiegen und mit der 88-mm-Kanone ausgestattet sein
.

2 Prototypen werden dem Führer am 20. April, seinem Geburtstag, präsentiert. Ein Porsche und ein Henschel, beide Modelle mit Krupp-Turm, bewaffnet mit dem 88 mm KwL L/56.
Der Porsche-Entwurf war zu kompliziert und wurde abgelehnt, aber seine Studie wurde für die Entwicklung des schweren Jagdpanzers "Ferdinand" nach dem Namen seines Schöpfers Ferdinand Porsche ausgewählt, der schließlich Elefant genannt werden sollte.
Henschel erhielt im August 1942 den Zuschlag. Der offizielle Name des schweren Panzers lautet Pz.Kpfw. VI Tiger Ausf H1 die Produktion wird aufgenommen.
 
Der Tiger wird von einem Maybach HL 210 P45 und ab Mai 1943 von einem Maybach HL 230 P45 motorisiert. Es handelt sich um einen 12-Zylinder-Motor mit 650 PS bei 3.000 U/min (700 PS für den HL 230). Das Getriebe ist ein Maybach Olvar 40-12-16 mit 8 Vorwärts- und 4 Rückwärtsgängen.
Mit seinen 57 Tonnen vollgetankt hat er eine Höchstgeschwindigkeit von 45 km/h auf der Straße und 20 km/h im Gelände bei einer Reichweite von ca. 195 Kilometern. Je nach Gelände verbraucht er jedoch zwischen 500 und 900 Liter Benzin pro 100 km.
Die Produktion begann im August 1942 und endete im August 1944 mit insgesamt 1.354 gebauten Exemplaren. Im Laufe seines kurzen Bestehens erfuhr der Tiger einige Weiterentwicklungen.
Der Tiger wurde während der Belagerung von Leningrad im September 1942 eingesetzt. 
 
Tiger de Vimoutiers
Le Tiger ausf E exposé au musée de Bovington est un modèle début de production. Noter les bandages de caoutchouc Continentale sur les roues qui disparaitront sur les évolutions suivantes 
 

Modèle début de production
Le modèle de début de production est reconnaissable facilement, par exemple le tourelleau est équipé de meurtrières, les roues (ou galets) sont pleins. Les lance-grenades sont présents sur la tourelle.
 
Identification rapide 
Pour reconnaître "facilement" un Tiger modèle tardif direction la tourelle pour observer le tourelleau type Panther qui est un modèle moulé avec écoutille coulissante horizontalement et épiscopes.
Le train de roulement est modifié dans ses galets mais aussi dans leur absence de bandage de caoutchouc mais là il faut être un peu plus observateur.
Le frein de bouche du canon de 88 est plus petit, plus léger aussi.
 
Modell zu Beginn der Produktion
Das Modell aus der Anfangszeit der Produktion ist leicht zu erkennen, z. B. ist der Turm mit Schießscharten ausgestattet, die Räder (oder Rollen) sind massiv. Granatwerfer sind am Turm vorhanden.


Schnelle Identifikation
Um einen späten Tiger "leicht" zu erkennen, gehen Sie zum Turm, um den Panther-Turm zu beobachten, der ein gegossenes Modell mit horizontal verschiebbarer Luke und Episkopen ist.
Das Fahrwerk ist nicht nur in den Rollen, sondern auch in der fehlenden Gummibandage modifiziert, aber hier muss man schon etwas genauer hinsehen.
Die Mündungsbremse der 88er Kanone ist kleiner und auch leichter.


Tourelleau de début de production. celle-ci est bien reconnaissable
Tourelleau de fin de production type Panther, il équipe le Tiger de Vimoutiers et de Saumur
    

Le Tiger Ausf E de Vimoutiers


Comme le Tiger du musée des blindés de Saumur celui de Vimoutiers est un modèle tardif, un modèle de fin de production sorti des usines Henschel Wegmann.
Son moteur est un Maybach V12 HL 230 P45 de 700 chevaux mais sa transmission reste encore trop fragile.

2. SS-Panzer-Division Das Reich Normandie 1944
Tapis dans la végétation le Tiger en impose toujours autant

Der Tiger Ausf E von Vimoutiers

 
Wie der Tiger im Panzermuseum von Saumur ist auch der Tiger in Vimoutiers ein Spätmodell, ein Auslaufmodell aus den Henschel-Wegmann-Werken.
Sein Motor ist ein Maybach V12 HL 230 P45 mit 700 PS, aber sein Getriebe ist noch zu anfällig.

Un témoignage surprenant

 
2. SS-Panzer-Division Das Reich Normandie 1944
Le Tiger de Vimoutiers est resté pendant 30 ans dans un fossé !
 
Alors tout d'abord ce Tiger pose beaucoup de question quand à sa traçabilité. Comme souvent sur internet les informations sont pompées à droite à gauche pour avoir finalement un effet boule de neige malgré les erreurs et incohérences qui sautent pourtant aux yeux.
C'est ainsi que le Tiger y est décrit comme un blindé appartenant à la 12.SS-Panzerdivision "Hitlerjugend", une chose affirmée sur Wikipédia et autre blog qui se base sur le témoignage d'Ekkehard Förster : "La 12ème Panzer Division  participe à cette contre-attaque. L'un de ses chars, un Tigre I, tombe en panne à la sortie de Vimoutiers sur la route de Gacé."

La 12.SS-Panzer-Division Hitlerjugend n'a jamais eu de Tiger dans ses rangs, son régiment de char, le SS-Panzer-Regiment 12 était équipé uniquement de Panzer IV et de Panther,  lire Panzerdivision Hitlerjugend tome 2 SS-panzer-Regiment 12 Normandie 1944 paru chez Maranes éditions.
Les seules unités SS de Tiger sur le front d'Invasion étaient les s.SS-Panzer-Abteilung 101 et s.SS-Panzer-Abteilung 102.
A la mi-août 1944 la s.SS-Panzer-Abteilung 102 est subordonnée à la 12.SS-Panzerdivision Hitlerjugend mais n'appartient pas à cette division.
Dès lors le témoignage d'Ekkehard Förster, qui dit être le Panzerkommandant du Tiger de Vimoutiers et appartenir à la 12.SS devient suspect. On peut se tromper de date, de lieux mais certainement pas de régiment ni de sa division.
 
Après avoir échappé à la mitraille et aux mines et percer les lignes anglo-canadiennes Ekkehard Förster raconte que l'équipage de son Tiger n'était plus réduit qu'à deux depuis quelques jours avant d'abandonner le blindé le 20 août 1944. Si les s.SS-Panzer-Abteilung ont beaucoup souffert en Normandie il restait tout de même du personnel d'équipage, les Tiger n'étant pas des monstres de fiabilité ils étaient souvent en réparation, les équipages à pieds. Il est très difficile d'imaginer que Förster n'ait pas trouvé du personnel pendant plusieurs jours pour compléter son équipage d'autant plus qu'étant seul avec son fahrer (conducteur) il était quasiment impossible au Tiger de se défendre puisqu'il n'y avait plus ni chargeur, ni pointeur ni radio (qui peut se servir de la MG de caisse).
Dès lors on imagine bien que l'on a plus de chance de s'en sortir en sabordant le Tiger et tenter la percée à pieds, au lieu de cela Förster enfonce les lignes ennemies avec son conducteur sans aucun moyen d'attaque ni de défense, nous sommes quand même dans la poche de Falaise !!

Etonnant aussi que le nom d'Ekkerhard Förster n'apparaisse pas dans l'ouvrage de Stephan Cazenave et  Rüdiger Warnick "Tiger ! de la schwere Kompanie/SS-Pz.Rgt.2 à la s.SS-Panzer-Abteilung 102/502" éditions Heimdal alors que l'historien français, spécialisé dans les formations blindées SS, a fait un énorme travail de recherche et consulté de nombreux vétérans.
 
Ekkerhard Förster, un ancien de la Leibstandarte SS Adolf Hitler
 

Ein überraschendes Zeugnis

 
Zunächst einmal wirft dieser Tiger viele Fragen bezüglich seiner Rückverfolgbarkeit auf. Wie so oft im Internet werden Informationen von rechts nach links gepumpt, um schließlich einen Schneeballeffekt auszulösen, trotz der Fehler und Ungereimtheiten, die ins Auge springen.
So wird der Tiger dort als Panzer der 12.SS-Panzerdivision "Hitlerjugend" beschrieben, was auf Wikipedia und einem anderen Blog behauptet wird, der sich auf die Aussage von Ekkehard Förster stützt: "Die 12. Panzerdivision nimmt an diesem Gegenangriff teil. Einer ihrer Panzer, ein Tiger I, bleibt am Ortsausgang von Vimoutiers auf der Straße nach Gacé liegen."
 
Die 12.SS-Panzer-Division Hitlerjugend hatte nie einen Tiger in ihren Reihen, ihr Panzerregiment, das SS-Panzer-Regiment 12 war nur mit Panzer IV und Panther ausgerüstet, siehe Panzerdivision Hitlerjugend Band 2 SS-panzer-Regiment 12 Normandie 1944 erschienen bei Maranes éditions.
Die einzigen SS-Tiger-Einheiten an der Invasionsfront waren die s.SS-Panzer-Abteilung 101 und die s.SS-Panzer-Abteilung 102.
Mitte August 1944 wurde die s.SS-Panzer-Abteilung 102 der 12.SS-Panzerdivision Hitlerjugend unterstellt, gehörte aber nicht zu dieser Division.
Von daher wird die Aussage von Ekkehard Förster, der angibt, der Panzerkommandant des Tigers in Vimoutiers zu sein und der 12.SS anzugehören, verdächtig. Man kann sich im Datum und im Ort irren, aber sicherlich nicht im Regiment oder in seiner Division.

 
Nachdem er Maschinengewehrfeuer und Minen entkommen war und die anglo-kanadischen Linien durchbrochen hatte, berichtete Ekkehard Förster, dass die Besatzung seines Tigers seit einigen Tagen nur noch aus zwei Personen bestand, bevor er den Panzer am 20. August 1944 aufgab. Obwohl die SS-Panzer-Abteilung in der Normandie stark gelitten hatte, blieben dennoch Besatzungsmitglieder übrig, da die Tiger keine zuverlässigen Ungetüme waren, sondern oft in Reparatur waren und die Besatzungen zu Fuß unterwegs waren. Es ist schwer vorstellbar, dass Förster mehrere Tage lang kein Personal fand, um seine Besatzung zu ergänzen, zumal es für den Tiger fast unmöglich war, sich zu verteidigen, da er allein mit seinem Fahrer war und es kein Magazin, keinen Zeiger und kein Funkgerät gab (wer kann schon das MG aus dem Kofferraum benutzen).
Stattdessen fährt Förster mit seinem Fahrer durch die feindlichen Linien, ohne jegliche Angriffs- oder Verteidigungsmittel, wir sind immer noch in der Tasche von Falaise! 
 
Erstaunlich auch, dass der Name Ekkerhard Förster nicht in dem Buch von Stephan Cazenave und Rüdiger Warnick "Tiger! de la schwere Kompanie/SS-Pz.Rgt.2 à la s.SS-Panzer-Abteilung 102/502" Heimdal Verlag auftaucht, obwohl der französische Historiker, der auf SS-Panzerverbände spezialisiert ist, eine enorme Forschungsarbeit geleistet und zahlreiche Veteranen befragt hat.
 
Le célèbre Tiger de Vimoutiers immobilisé dans un fossé après les combats où est passée la Rommelkiste ?
 
 

Ce que nous savons 


Le numéro de série de tourelle Tiger est 251 113
Il appartenait à la s.SS-Panzer-Abteilung. 102 et fut livré avec entre le 20 et 29 mai 1944.
Le 20 mai 18 Tiger sont expédiés de Magdebourg puis 6 autres le 22 mai, 12 le 26 mai et enfin 3 le 29 mai. A cette date l'effectif total de la Panzer-Abteilung est donc de 45 Tiger Ausf E
Le 15 mai 1944, la 2.Kompanie doit être mise sur pied pour cela des hommes de la s.SS-Pz.Abt 103 sont versés à l'Abteilung 102 puis le 20 mai 1944 des tankistes de la I.Abteilung du SS-Pz.Rgt.2 "Das Reich"arrivent à la 2.Kompanie.

2. SS-Panzer-Division Das Reich Normandie 1944
Numéro de série de tourelle Tiger de Vimoutiers

 

Was wir wissen

 
Die Seriennummer des Tiger-Turms ist 251 113.
Er gehörte zur s.SS-Panzer-Abteilung. 102 und wurde damit zwischen dem 20. und 29. Mai 1944 ausgeliefert.
Am 20. Mai wurden 18 Tiger aus Magdeburg verschifft, dann 6 weitere am 22. Mai, 12 am 26. Mai und schließlich 3 am 29. Mai. Zu diesem Zeitpunkt beträgt die Gesamtstärke der Panzer-Abteilung also 45 Tiger Ausf E.
Am 15. Mai 1944 muss die 2. Kompanie aufgestellt werden. Dazu werden Männer der s.SS-Pz.Abt. 103 in die Abteilung 102 versetzt und am 20. Mai 1944 treffen Panzerfahrer der I. Abteilung des SS-Pz.Rgt.2 "Das Reich" in der 2.Kompanie


Tiger 231 ou 224 ?

2. SS-Panzer-Division Das Reich Normandie 1944
Le Tiger 231 dont le feu a fait des ravages tout l'équipage a péri dans sa destruction. Notons qu'il n'est pas sur une route et n'a donc pas besoin d'être poussé dans un fossé. 
 
Autre problème, le Tiger est souvent décrit sur internet comme étant le n°231. Si l'on prend en compte que le Tiger est à la s.SS-Panzerabteilung 102 du II. SS-Panzer.Korps, il serait celui du SS-Untersturmführer Hans Loritz. Le Tiger 231 a été détruit près d'Ussy dans la journée du 14 août 1944, soit à 45 kilomètres de Vimoutiers !
Autre erreur, reprise de temps en temps sur les sites étrangers il serait de la s.Panzerabteilung 503 se basant sur des informations des années 70 mais ces informations ne reposaient sur rien. 
D'après Stephan Cazenave et Rüdiger Warnick dans leur livre "Tiger ! de la schwere Kompanie/SS-Pz.Rgt.2 à la s.SS-Panzer-Abteilung 102/502" il s'agirait plutôt du Tiger 224 du SS-Unterscharführer Reisske qui a été abandonné le 20 août 1944 suite à un gros problème mécanique -perte de pression d'huile- entrainant une casse moteur.
Toujours d'après l'auteur, le char était abonné aux pannes mécaniques jugées suspectes, comprendre par là que le Tiger a du subir plusieurs actes de sabotage à l'usine lors de sa fabrication. Une chose pas vraiment rare.  
Eric Lefèvre a écrit dans son livre  "Les Panzer en Normandie", paru en 1978, qu'il s'agissait également du Tiger du SS-Unterscharführer Reisske mais l'auteur ne rapporte pas de numéro de char car ne le connaissant sans doute pas.
 
Les jupes latérales du Tiger étaient quasiment toutes présentes avant l'extraction du fossé. Aujourd'hui elles ont disparues

Tiger 231 oder 224?

 
Ein weiteres Problem ist, dass der Tiger im Internet oft als Nr. 231 beschrieben wird. Wenn man bedenkt, dass der Tiger bei der s.SS-Panzerabteilung 102 des II. SS-Panzer.Korps war, wäre er der des SS-Untersturmführers Hans Loritz. Der Tiger 231 wurde in der Nähe von Ussy im Laufe des 14. August 1944 zerstört, also 45 Kilometer von Vimoutiers entfernt!
Ein weiterer Irrtum, der gelegentlich auf ausländischen Websites auftaucht, ist, dass es sich um die s.Panzerabteilung 503 handeln soll, die sich auf Informationen aus den 1970er Jahren stützt, aber diese Informationen waren nicht belegt.
Laut Stephan Cazenave und Rüdiger Warnick in ihrem Buch "Tiger! de la schwere Kompanie/SS-Pz.Rgt.2 à la s.SS-Panzer-Abteilung 102/502" handelt es sich eher um den Tiger 224 des SS-Unterscharführers Reisske, der am 20. August 1944 aufgrund eines großen mechanischen Problems - Verlust des Öldrucks - und eines Motorschadens aufgegeben wurde.
Laut dem Autor war der Panzer von verdächtigen mechanischen Ausfällen geplagt, was bedeutet, dass der Tiger während seiner Herstellung mehrere Sabotageakte in der Fabrik erlitten haben muss. Ein nicht gerade seltenes Ereignis.  
Eric Lefèvre schrieb in seinem 1978 erschienenen Buch "Les Panzer en Normandie", dass es sich auch um den Tiger des SS-Unterscharführers Reisske handelte. Der Autor gibt jedoch keine Panzernummer an, da er sie wahrscheinlich nicht kannte.

Membres d'équipage du Tiger

 
Le Panzerkommandant SS-Unterscharführer Herbert Reisske n'est pas un novice dans les blindés. Versé le 20 mai 1944 à la s.SS-Panzer.Abteilung 102 il était auparavant à la 3.kompanie du I./SS-Panzer.Regiment 2 "Das Reich".

Avant l'invasion l'équipage de son Tiger était composée du :
SS-Pz Oberschütz Martin Jähnichen (Ladeschütze/chargeur), un ancien de la 1.SS-Panzer.Kompanie du SS-Panzer.Regiment 2 "Das Reich", versé le 20 mai 1944 à l'Abteilung 102.
SS-Pz Sturmmann Martin Laeur (Panzer fahrer/conducteur)
SS-Pz Rottenführer Roger Steenhoute (Richtschütze/ pointeur) un flamand qui arrive du SS-Wirtschafts-Bataillon 2 "Das Reich".

Lorsque l'Invasion commence, le Tiger de Reisske fait parti du III.Zug qui compte Loritz, Oberhuber, Rosouski.
 
 
 
SS-Unterscharführer Reisske Panzerkommandant Tiger 224
 
Der SS-Unterscharführer Herbert Reisske ist kein Neuling bei den Panzern. Er wurde am 20. Mai 1944 der SS-Panzerabteilung 102 zugeteilt und war zuvor bei der 3. Kompanie des I./SS-Panzerregiments 2 "Das Reich".

Vor der Invasion bestand die Besatzung seines Tigers aus dem :
SS-Pz Oberschütz Martin Jähnichen (Ladeschütze), ein ehemaliger Angehöriger der 1.SS-Panzer.Kompanie des SS-Panzer.Regiments 2 "Das Reich", der am 20. Mai 1944 zur Abteilung 102 versetzt wurde.
SS-Pz Sturmmann Martin Laeur (Panzerfahrer).
SS-Pz Rottenführer Roger Steenhoute (Richtschütze) ein Flämisch sprechender Mann, der vom SS-Wirtschafts-Bataillon 2 "Das Reich" kommt.

Als die Invasion beginnt, ist Reisskes Tiger Teil des III.Zuges mit Loritz, Oberhuber, Rosouski.

 
SS-Pz Oberschütz Martin Jähnichen

   

L'invasion

 
Le 11 juin 1944, comme le reste de l'Abteilung, le Tiger part de Wezep pour rejoindre la gare de Zwolle située deux kilomètres plus loin. Les villes de Tilburg, Breda, Roubaix, Lille et Douai sont franchies puis le déchargement à lieu dans une petite gare près d'Arras. Le Tiger prend ensuite la route en direction de Saint Pol mais trop proche des zones de lancement des missiles V1 les Tiger rebroussent chemin et ré-embarquent dans la petite gare. Le convoi prend alors la direction de Douai, Saint Quentin, Laon et arrive à Reims. Les divisions SS "Hohenstaufen" et "Frundsberg" de retour du front Est croisent alors l'Abteilung. Le convoi ferroviaire repart vers Château-Thierry, Meaux et Créteil enfin le 21 juin les premiers convois arrivent à Versailles et dans les gares voisines.
La 2.Kompanie débarque à Versailles le 1er et 2 juillet  Notre Tiger cantonne alors sous les arbres dans le parc du château. Il lui reste à effectuer quelques 250 kilomètres par la route pour rejoindre le front.
Le déplacement est rendu difficile par l'activité aérienne ennemie, le trajet ne peut être effectué que de nuit sans parler des problèmes mécaniques, moteurs et chenilles qui frappent les Tiger.
La compagnie prend la direction de Rambouillet, Epernon, Maintenon, Chateauneuf-en-Thimerais, Neauphe-sous-essai (zone de regroupement), Sées puis Carrouges, Cauville  où elle cantonne au nord du village, bien camouflée nous sommes le 4 juillet 1944. L'heure est à la maintenance des blindés.
La mise en place sur le front doit être effectué à Vacognes  puis la 2.Kompanie rejoint la partie nord de Saint Martin près de la côte 112 pour apporter un soutien à la 10.SS-Panzer-Division "Frundsberg". Elle y restera 3 semaines jusqu'au 1er août 1944.
L'Abteilung et donc la 2.Kompanie de notre "224" doit ensuite prendre la direction de La Caine-Hamars-Campandré pour rejoindre Roucamps où des éléments de la 9.SS Panzer-Division Hohenstaufen lui sont rattachés. L'Abteilung prend le nom de "Kampfgruppe Weiss".
Pour soutenir les Fallschirmjäger qui livrent de durs combats dans Vire la 2.Kompanie rejoint la ville tout en combattant.
 
Le 20 août 1944, le Tiger 224  de Herbert Reisske de la s.SS-Panzerabteilung 102 (SS-Obersturmführer Kalss) participe à une contre-attaque lancée de Vimoutiers en direction de Trun. Il s'agit de percer la poche de Falaise.
L'As des Tiger SS-Unterscharführer Wilhelm Fey témoigne : "le 20 août  au PC du II.SS-Pz.Korps à Camembert avec le Tiger 93. Notre kommandierender General Bittrich ordonne l'intervention immédiate de tous les engins de combat le long de la route de Vimoutiers."
L'appui d'infanterie est assuré les Waffen SS de la 12.SS-Panzerdivision Hitlerjugend et par la 9.SS-Panzerdivision Hohenstaufen. Ecoutons Wilhem Fey : "Ici nous sommes livrés à nous-mêmes avec une mission qui a peu de chance de succès ! Couverture d'arrière-garde : ces détachements sont perdus pour la plupart. Dans le meilleur des cas, il ne leur reste que la captivité ! Néanmoins, des pertes sensibles sont causées à l'ennemi qui serre de près." 
Le contact avec l'ennemi à lieu au sud-ouest de Vimoutiers près de Champosoult où plusieurs chars ennemis servis par des polonais de la 1st Polish Armoured Division sont détruits. Malgré l'aviation américaine les Tiger ouvrent une brèche. L'ennemi tétanisé par la peur et les destructions ne peut plus réagir.  
C'est durant cette phase d'opération que le Tiger 224 du SS-Unterscharführer Reisske qui a pris la route départementale 979 tombe en panne. Il est sabordé et abandonné sur place. Quelques jours plus tard pour dégager la route, le Tiger est poussé dans le fossé par les anglo-canadiens où il y restera 30 ans.
 
Retour sur la cote 112 où a combattu le peu fiable Tiger 224
 
 

Die Invasionsfront

 
Am 11. Juni 1944 bricht der Tiger wie der Rest der Abteilung in Wezep auf, um den zwei Kilometer entfernten Bahnhof Zwolle zu erreichen. Die Städte Tilburg, Breda, Roubaix, Lille und Douai werden durchquert und an einem kleinen Bahnhof in der Nähe von Arras entladen. Der Tiger fährt dann in Richtung Saint Pol, aber zu nahe an den Startplätzen der V1-Raketen kehrt der Tiger um und lädt an dem kleinen Bahnhof wieder ein. Der Konvoi fährt dann in Richtung Douai, Saint Quentin, Laon und kommt in Reims an. Die SS-Divisionen "Hohenstaufen" und "Frundsberg", die von der Ostfront zurückkehrten, kreuzten die Abteilung. Der Eisenbahnkonvoi fährt weiter nach Château-Thierry, Meaux und Créteil. Am 21. Juni treffen die ersten Konvois in Versailles und den umliegenden Bahnhöfen ein.
Die 2. Kompanie landet am 1. und 2. Juli in Versailles. Unser Tiger quartiert sich unter den Bäumen im Schlosspark ein. Er muss noch etwa 250 Kilometer auf der Straße zurücklegen, um an die Front zu gelangen.
Die Verlegung wird durch die feindliche Luftaktivität erschwert, die Strecke kann nur nachts zurückgelegt werden, ganz zu schweigen von den mechanischen Problemen, Motoren und Ketten, die die Tiger plagen.
Die Kompanie fährt in Richtung Rambouillet, Epernon, Maintenon, Chateauneuf-en-Thimerais, Neauphe-sous-essai (Sammelgebiet), Sées, Carrouges und Cauville, wo sie nördlich des Dorfes gut getarnt am 4. Juli 1944 einquartiert wird. Die Zeit ist reif für die Wartung der Panzer.
Die Aufstellung an der Front muss in Vacognes erfolgen. Danach begibt sich die 2. Kompanie in den nördlichen Teil von Saint Martin nahe der Küste 112, um die 10. SS-Panzer-Division "Frundsberg" zu unterstützen. Sie bleibt dort drei Wochen bis zum 1. August 1944.
Die Abteilung und damit die 2.Kompanie unserer "224" muss anschließend in Richtung La Caine-Hamars-Campandré gehen, um nach Roucamps zu gelangen, wo ihr Elemente der 9.SS-Panzer-Division "Hohenstaufen" unterstellt werden. Die Abteilung erhält den Namen "Kampfgruppe Weiss".
Um die Fallschirmjäger zu unterstützen, die in Vire schwere Kämpfe austragen, erreicht die 2.Kompanie kämpfend die Stadt. 
 
Am 20. August 1944 nimmt Herbert Reisskes Tiger 224 der s.SS-Panzerabteilung 102 (SS-Obersturmführer Kalss) an einem Gegenangriff teil, der von Vimoutiers aus in Richtung Trun gestartet wird. Ziel ist es, die Tasche von Falaise zu durchbrechen.

Der Tiger SS-Unterscharführer Wilhelm Fey bezeugt: "Am 20. August im Gefechtsstand des II.SS-Pz.Korps in Camembert mit dem Tiger 93. Unser kommandierender General Bittrich befiehlt den sofortigen Einsatz aller Kampfmaschinen entlang der Straße nach Vimoutiers".

Die infanteristische Unterstützung wird von der Waffen-SS der 12.SS-Panzerdivision Hitlerjugend und von der 9.SS-Panzerdivision Hohenstaufen gewährleistet. Hören wir Wilhem Fey zu: "Hier sind wir auf uns selbst gestellt mit einer Aufgabe, die kaum Aussicht auf Erfolg hat! Deckung der Nachhut: Diese Abteilungen sind größtenteils verloren. Im besten Fall bleibt ihnen nur die Gefangenschaft! Nichtsdestotrotz werden dem Feind, der eng zusammenrückt, empfindliche Verluste zugefügt". 
 
Der Feindkontakt fand südwestlich von Vimoutiers in der Nähe von Champosoult statt, wo mehrere feindliche Panzer, die von Polen der 1st Polish Armoured Division bedient wurden, zerstört wurden. Trotz der amerikanischen Luftwaffe schlugen die Tiger eine Bresche. Der durch die Angst und die Zerstörungen gelähmte Feind kann nicht mehr reagieren. 
Während dieser Operationsphase hat der Tiger 224 von SS-Unterscharführer Reisske, der die Landstraße 979 genommen hat, eine Panne. Er wird sabotiert und an Ort und Stelle zurückgelassen. Einige Tage später wird der Tiger von den Anglo-Kanadiern in den Straßengraben gestoßen, wo er 30 Jahre lang liegen bleibt.        





Les trappes d'accès ont toutes disparues, le compartiment moteur est éventré, le Tiger souffre depuis trop longtemps de la météo


L'après-guerre 

 
2. SS-Panzer-Division Das Reich Normandie 1944
 le Tiger détourellé pour gagner du poids est arraché du fossé où il dormait depuis tant d'années

 
Inside the Tiger of Vimoutiers
Intérieur du Tiger au début des années 1980, imaginez maintenant !

Intérieur du Tiger de Vimoutiers

 
Laisser sur place pendant de longues années, le char est revendu à un ferrailleur de Trun, Mr Morat, qui récupère le moteur et la boite de vitesse. Les années passent, le ferrailleur Morat décède et sa soeur hérite du blindé. L'héritage est rapidement revendu à un ferrailleur de Caen qui s'empresse -ou du moins tente- de le découper au chalumeau.
Un habitant de Vimoutiers alerte la mairie qui stoppe la découpe, un historien Eddy Florentin utilise ses relations au ministère des armées à Paris et enfin le Tiger est acheté par la mairie en 1974 pour la somme de 6.000 francs (ou 5 500 fr suivant d'autres sources). 6000 francs en 1974 représentent l'équivalent en 2018 de 35 000€ en tenant compte de l'inflation naturellement.

Le 2 décembre 1975, le Tiger est classé monument historique. La restauration sommaire, notamment la peinture, est confiée à Alain Roudeix, un collectionneur local, décédé en 2007 à l'âge de 82 ans. Ne lui jetons pas la pierre quand à l'exactitude du camouflage car à l'époque le musée des blindés de Saumur ne faisait guère mieux.
Exposé sommairement dans un virage auprès de la route menant à Vimoutiers, la butte de Sap, une aire de repos est aménagée en 1989 avec une belle dalle en béton pour le Tiger.

Si le Tiger est depuis devenu très connu, y compris à l'international il n'en demeure pas moins que la météo a fait son travail de sape.
Après son sabordage le compartiment moteur a été détruit, l'intérieur est donc quasiment vide. La structure déjà fragilisée est sévèrement rouillée, son système de suspension est définitivement hors-service. C'est pourquoi une association, Cativen a vu le jour le 2 août 2016 dans le noble but de lui offrir une restauration décente, même si une re-motorisation semble totalement utopique.
En attendant les années passent, les palabres continuent et le Tiger pourrit de plus en plus. Mais les choses semblent s'accélérer, Cativen a l'intention d'ouvrir un musée du Tiger à Vimoutiers ce qui est, avouons le, la meilleure idée. Si la re-motorisation est abandonnée il reste toutefois à trouver 1,3 millions d'€uros. 
 
Tiger abandonné à Vimoutiers
Sur cet angle nous pouvons voir la zimmerit appliqué sur la caisse mais aussi que le Tiger n'est plus qu'une carcasse vide
 
 
 

Die Nachkriegszeit

 
Der Panzer blieb viele Jahre lang an Ort und Stelle, bis er an einen Schrotthändler aus Trun, Herrn Morat, verkauft wurde, der den Motor und das Getriebe zurückerhielt. Die Jahre vergehen, der Schrotthändler Morat stirbt und seine Schwester erbt den Panzer. Das Erbstück wird schnell an einen Schrotthändler in Caen verkauft, der den Panzer mit einem Schneidbrenner zerlegt - oder es zumindest versucht.
Ein Einwohner von Vimoutiers alarmierte die Stadtverwaltung, die das Zerschneiden stoppte, der Historiker Eddy Florentin nutzte seine Beziehungen zum Pariser Militärministerium und schließlich wurde der Tiger 1974 von der Stadtverwaltung für 6.000 Francs (oder 5.500 Francs nach anderen Quellen) gekauft. 6000 Francs im Jahr 1974 entsprechen 2018 einem Gegenwert von 35.000 €, wobei die Inflation natürlich berücksichtigt wurde.

Am 2. Dezember 1975 wurde der Tiger unter Denkmalschutz gestellt. Mit der groben Restaurierung, insbesondere der Lackierung, wurde Alain Roudeix betraut, ein lokaler Sammler, der 2007 im Alter von 82 Jahren verstarb. Wir sollten nicht den Stein auf ihn werfen, wenn es um die Genauigkeit der Tarnung geht, denn zu dieser Zeit machte das Panzermuseum in Saumur kaum bessere Arbeit.
In einer Kurve neben der Straße nach Vimoutiers, der Butte de Sap, wurde 1989 ein Rastplatz mit einer schönen Betonplatte für den Tiger eingerichtet. 
 
Der Tiger ist seitdem sehr bekannt geworden, auch international, aber das Wetter hat seine Spuren hinterlassen.
Nach dem Sabotageakt wurde der Motorraum zerstört, sodass das Innere fast leer ist. Die bereits geschwächte Struktur ist stark verrostet und das Aufhängungssystem ist endgültig außer Betrieb. Aus diesem Grund wurde am 2. August 2016 der Verein Cativen ins Leben gerufen, mit dem edlen Ziel, dem Fahrzeug eine anständige Restaurierung zu ermöglichen, auch wenn eine Wiederinbetriebnahme völlig utopisch erscheint.
In der Zwischenzeit vergehen die Jahre, das Palaver geht weiter und der Tiger verrottet immer mehr. Doch die Dinge scheinen sich zu beschleunigen, denn Cativen plant, in Vimoutiers ein Tiger-Museum zu eröffnen, was zugegebenermaßen die beste Idee ist. Auch wenn das Re-Motoring aufgegeben wurde, müssen noch 1,3 Millionen Euro aufgebracht werden.

 
Tiger de Vimoutiers avec la tourelle déplacée

 
Sur cet angle nous voyons bien que la tourelle du Tiger de Vimoutiers n'est plus à sa place



TIGER sur son aire de repos

2. SS-Panzer-Division Das Reich Normandie 1944
Le Tiger avant que l'aire de repos ne soit créée
12.SS Panzer-Division Hitlerjugend
Hubert Meyer, à droite, Officier vétéran de la 12.SS-Panzer-Division "Hitlerjugend"

carte postale du Tiger de Vimoutiers
Ce Tiger aura connu bien des adversaires, l'artillerie de marine, les canons antichars, les mortiers et les canons d'artillerie, les bombardiers et jabos, l'infanterie armé de Piat planqué derrière son éternel brouillard artificiel et enfin les chars ennemis. Il fallait un sacré courage pour combattre sur la cote 112.  

A l'arrière à cause des ferrailleurs et de leur chalumeau la tourelle est largement fissurée

Il manque beaucoup de pièces, latérales mais aussi l'ensemble échappement, la rommelkiste 

vimoutiers normandie 1944
Malheureusement la peinture de camouflage est pour le moins fantaisiste

vimoutiers normandie 1944
le Tiger a fort heureusement gardé ses chenilles de combat, bien larges

vimoutiers normandie 1944
La Zimmerit, revêtement anti-magnétique a disparue de la caisse
Détail du canon, on y voit deux impacts de petits calibres

HistoReich s'est rendu une seconde fois sur la butte de Sap, l'article sur le Tiger de Vimoutiers en 2023 est ici :

Le Tiger par Google Maps

Pour ceux qui ne peuvent se rendre à Vimoutiers vous pouvez toujours faire une visite virtuelle grâce à Google Maps. Si le Tiger part en restauration vous ne le verrez plus pendant de très très longs mois donc allez lui rendre visite !
En attendant le Tiger se trouve à l'est de Vimoutiers sur la D 979 direction Alençon, Gacé, L'aigle (où des gars de la 12.SS sont morts le 7 juin 1944) et Sées un village qui comptait en 1944 un important Lazarett (hôpital militaire allemand). 
 
Für diejenigen, die nicht nach Vimoutiers kommen können, gibt es die Möglichkeit, einen virtuellen Rundgang mit Google Maps zu machen. Wenn der Tiger restauriert wird, werden Sie ihn für viele, viele Monate nicht mehr sehen, also besuchen Sie ihn!
In der Zwischenzeit befindet sich der Tiger östlich von Vimoutiers auf der D 979 in Richtung Alençon, Gacé, L'aigle (wo am 7. Juni 1944 einige Männer der 12. SS starben) und Sées, einem Dorf, in dem es 1944 ein großes Lazarett gab.   


L'aire de repos est située dans une légère courbe

Le Tiger en impose
 
 
Vimoutiers, c'est en France et c'est ici



Télécharger le PDF :

Ce que les tankistes des Etats-Unis pensaient de l'équipement des Etats-Unis de la seconde guerre mondiale 

 

Sources pour cet article

 
- Tiger ! de la schwere Kompanie/SS-Pz.Rgt.2 à la s.SS-Panzerabteilung 102/502 de Stephan Cazenave aux éditions Heimdal
- Tigre I sur le front de l'Ouest de Jean Restayn aux éditions Histoire & Collections
- After the Battle n° 8 paru en 1975
- Panzers in Normandy then and now de Eric Lefèvre.
- Panzers Normandie 44 Series Tiger 102 des éditions Maranes


Liens

vendredi 16 novembre 2018

Impressionnant TIGER Ausf E 221 au musee des blindes Saumur


Le Panzer VI TIGER I Ausführungs E Sd.kfz 181 est l'un des chars les plus connus de la seconde guerre mondiale, il précède dans la production le Tiger Ausf B "Koenigstiger" dont un exemplaire est visible à Saumur.
Après plusieurs articles sur les chefs de Tiger comme Michael Wittmann ou bien Hans Swoboda, HistoReich revient au musée des blindés de Saumur pour photographier le fameux char lourd.

Le Panzer TIGER I Ausführungs E Sd.kfz 181

 
Plusieurs projets pour un nouveau char de combat ont été présentés en 1941, parmi lesquels se détachaient le VK 3001 (H) de Henschel, le VK 30001 (P) de Porsche de 30 tonnes et le VK 3601 de Henschel, 36 tonnes.  Aucun ne dépassa le stade de prototype.

Le VK 4501 (P) de Porsche, prototype rejeté mais qui donnera naissance à l'Elefant
 
 
Un nouveau projet VK 4501 est ordonné. Le blindé devra faire 45 tonnes et être équipé du canon 88 mm.

Deux prototypes sont présentés au Führer, le 20 avril 1942. Un Porsche et un Henschel, les deux modèles à tourelle Krupp armé du KwL L/56 de 88 mm.
Jugé trop compliqué, le projet Porsche est rejeté mais son étude est retenue pour la création du lourd Jagdpanzer "Ferdinand" du nom de son créateur, Ferdinand Porsche, le blindé s'appellera finalement Elefant.
C'est donc Henschel qui remporte le contrat en août 1942. Le nom officiel du blindé lourd est : Pz.Kpfw. VI Tiger Ausf H1 puis Pz.Kpfw Tiger I /Ausf E, la production est lancée.

Le VK 4501 (H) de Henschel deviendra le fameux Tiger après quelques améliorations

Le Tiger est motorisé par un Maybach HL 210 P45 puis à partir de mai 1943 par un Maybach HL 230 P45. C'est un moteur 12 cylindres de 650 chevaux à 3.000 tr/mn (700 chevaux pour le HL 230), sa boite de vitesse est une Maybach Olvar 40-12-16 à 8 vitesses avant et quatre arrière.

Avec ses 57 tonnes tout plein fait sa vitesse maximale sur route est de 45 km/h et 20 km/h en tout-terrain pour une autonomie de 195 kilomètres environ. Il consomme tout de même entre 500 et 900 litres d'essence au 100 km suivant le terrain.

La production commence en août 1942 pour se terminer en août 1944. 1 354 exemplaires sortiront des usines.
 
1943. Tiger Ausf H1 en cours de montage à l'usine Wegmann en 1943

 
 

Des débuts difficiles

 
Le Tiger apparait rapidement sur le théâtre d'opération fin août 1942, durant le siège de Leningrad où ses débuts sont bien laborieux, il faut dire que le terrain marécageux n'est pas le terrain de jeu du Tiger qui souffre aussi de sérieux problèmes techniques.
Pour les Soviétiques, l'arrivée du Tiger en Russie est passée totalement inaperçu jusqu'en novembre 1942, lorsque les Anglais demandent des informations au GABTU KA sur un mystérieux "Pz.Kpfw VI" qui apparait sur une liste qui a fuité d'Allemagne. 

Le premier exemplaire capturé intact par les Soviétiques l'est le 18 janvier 1943, lors d'un assaut raté autour du village ouvrier n°5 sur le front de Leningrad au sud du lac ladoga. Pris sous l'artillerie ennemie, le char sort de la route et reste coincé dans un trou de tourbe. Le Tiger Nr 100 du s.Pz.Abt 502, surnommé "Elephant" par Russes, est abandonné sans être sabordé par son équipage qui est pris sous le feu des mitrailleuses soviétiques, ils finiront par rejoindre les lignes allemandes. Dès le 20 janvier, Le Tiger se rend par lui-même dans la gare la plus proche où il est expédié à Kubinka près de Moscou pour y être étudié et testé. Les tests balistiques sur le matériel soviétique commenceront dès avril 1944.
La 1.Kompanie du s.Pz.Abt 502 comptait neuf Tiger Ausf H1, Werknummer 250 002 à 250 010, le Nr 100 était le 250 009. Le 18 janvier, un autre Tiger Ausf H1 fut capturé, il s'agissait du Nr 121 (250 004) qui avait le moteur cassé et son radiateur hors d'usage, à sa décharge il était en cours de réparation lorsqu'il tomba aux mains des rouges. Lui aussi rejoint le NIBT de Kubinka, en avril 1943 il servira de cible pour l'étude balistique où il sera totalement détruit. 
  
Le Tiger Nr 100 de la 1./s.Pz.Abt 502 sur le front de l'est avant sa capture. La Rommelkiste est située sur le côté gauche de la tourelle
 

Les Tiger Ausf E sur HistoReich

J'ai eu la chance de voir deux autres Tiger, l'un en France et l'autre en Allemagne. Chacun a un article qui lui est consacré.



Differencier un modèle début de production avec ses évolutions
 
Au cours de sa faible existence, le Tiger connaitra quelques évolutions. Le modèle de début de production que l'on peut voir à Bovington par exemple est facilement reconnaissable. Le tourelleau est équipé de meurtrières. Des lance-grenades sont présents sur la tourelle.
   
Le Tiger du Bovington Tank Museum en Angleterre a été fabriqué en janvier 1943 et intégré à la schwere Panzer Abteilung 501. C'est un modèle de début de production.
Tourelleau type début de production (Bovington par exemple)

Tourelleau milieu et fin de production (Saumur, Vimoutiers)

Le Tiger du musée des blindés de Saumur

 
Le Tiger Ausf E de Saumur est un modèle de fin de production, il est équipé de ses chenilles de transport, c'est à dire plus étroites que celles du Tiger Ausf E de Vimoutiers. Des chenilles utilisées lorsque les Tiger étaient transportés par wagons.
Contrairement à ce que certains ouvrages spécialisés sur les Tiger affirment, le 221 n'a pas été capturé alors qu'il était chargé sur un wagon, encore moins dans une gare. Ces chenilles nous les devons à l'Armée Française qui transporta le blindé ici et là après la guerre.
Notons enfin et c'est fort dommage le Tiger est dépouillé de ses accessoires : mitrailleuse de caisse, câble de remorquage et de changement de chenilles, garde-boues latéraux, Rommelkiste le fameux coffre placé derrière la tourelle, phare. 
 
L'enfoncement à l'avant de la caisse est le résultat du choc avec le Tiger 241 du SS-Untersturmführer Schroif.
 
Der Tiger Ausf E ist ein Auslaufmodell. Er ist mit seinen Transportraupen ausgestattet, d. h. sie sind schmaler als die des Tiger Ausf E in Vimoutiers. Diese Raupen wurden verwendet, als die Tiger noch mit Waggons transportiert wurden.
Entgegen den Behauptungen einiger Tiger-Fachbücher wurde die 221 nicht erbeutet, während sie auf einen Waggon geladen war, geschweige denn in einem Bahnhof. Diese Raupen verdanken wir der französischen Armee, die den Panzer nach dem Krieg hier und da transportierte.
Schade, dass der Tiger nicht mehr mit Zubehör ausgestattet ist: Maschinengewehr, Abschleppseil und Kettenwechsel, Seitenschutz, Rommelkiste, der berühmte Kasten hinter dem Turm und der Scheinwerfer

Le Tiger 114 sur le front d'invasion

Le Tiger de Saumur porte le numéro de série 251114, il est donc le 1114ème exemplaires sortis de la chaine de production mais aussi le Tiger construit juste après celui de Vimoutiers puisque ce dernier est le 1113ème sur les 1350 produits !
Grâce à son numéro de série  nous savons qu'il a été livré le 20 mai 1944 à la s.SS-Tiger.Abteilung 102. L'Abteilung de chars lourds de la 2.SS Panzer-Division "Das Reich".

Envoyé de l'usine Henschel, il arrive à l'Abteilung sans zimmerit, qui lui est donc appliquée au bataillon. La peinture "usine" est ocre jaune auquel, toujours à l'Abteilung, lui est rajouté les teintes verte et brune, conforme à la livrée printemps-été.
Le Tiger portait le numéro 114 est appartenait à la 1. Kompanie du 1. Bataillon de la schwere SS-Panzer.Abteilung 102.

Der Tiger in Saumur trägt die Seriennummer 251114 und ist somit der 1114. Tiger, der vom Band lief, aber auch der Tiger, der direkt nach dem Tiger in Vimoutiers gebaut wurde, denn dieser ist der 1113. von insgesamt 1350 produzierten Tigern!
Dank seiner Seriennummer wissen wir, dass er am 20. Mai 1944 an die s.SS-Tiger.Abteilung 102 ausgeliefert wurde. Schwere-Panzer-Abteilung der 2.SS Panzer-Division "Das Reich".

Von der Henschel-Fabrik geschickt, kommt er ohne Zimmerit in die Abteilung und wird daher im Abteilungt. Die Werksbemalung ist dunkelgelb und wird in der Abteilung durch grüne und braune Farbtöne ergänzt, was der Frühjahr/Sommer-Lackierung entspricht.
Der Tiger trug die Nummer 114 und gehörte zur 1. Kompanie des 1. Bataillons der schweren SS-Panzer.Abteilung 102 

 

Arthur Glagow avec le grade de SS-Rottenführer


Au 1er février 1944, le Panzerkommandant du Tiger était le SS-Oberscharführer Wilhelm Schmidt puis le SS-Unterscharführer Glagow.
 
Fin 1942, Arthur Glagow est SS-Rottenführer. Début 1943, il est sous-officier à la 8. schwere Panzer Kompanie du SS-Panzer.Regiment 2 "Das Reich". Il est conducteur du Tiger 821 du Zugführer et SS-Obersturmführer Gerlach, il est alors SS-Unterscharführer.
Le 5 mars 1943, il est SS-Panzerfährer du Tiger S21 du SS-Obersturmführer Reininghaus Zugführer du 2.Zug de la Tigerkompanie des SS-Pz.Rgt 2.
 
 
Tiger de la s.SS-Pz.Abt 102 avec la Blitzrune bien visible comme le Tiger de Saumur

Le 18 août, Glagow était le Tiger-Kommandant du Tiger 124 avant que celui-ci ne tombe en panne et soit sabordé à la tombée de la nuit. Il se voit alors confié le Tiger 114.  
Le 19 août 1944 à Necy dans l'Orne au sud-est de Falaise, Deux Tiger de la 1.Kompanie dont le Tiger 114 du SS-Unterscharführer Glagow sont en position près des cotes 236 et 250 situées au nord de Nécy. Ravitaillés par le Tiger 241 (Schroif), ils doivent maintenant couvrir le poste de commandement de la 12. SS Panzer Division Hitlerjugend.
Sur le trajet de retour un accrochage à lieu avec un groupement antichar britannique, écoutons le témoignage du SS-Oberscharführer Streng :

"Sur ordre, à l'aube vers 5h15, Kalss, Schroif, Glagow, le petit groupe blindé tombe sur un verrou antichar anglais aménagé au bord de la route. Surprise des deux côtés. Kalss fonce avec le char de commandement devant une pièce antichar.
Dans la première surprise réciproque, notre char dépasse la pièce et continue à plein gaz sur la route. Schroif, qui suit, ne prend pas sous son feu la position non repérée en temps voulu, de laquelle une mitrailleuse anglaise canarde notre char avec des gerbes de traceuses mais, à courte distance, il essuie de violents coups sur l'avant. Dans la caisse, l'équipage, le radio et le conducteur sont grièvement blessés. Le 3è char qui suit tout près (Glagow) percute à grande vitesse le char de Schroif si bien qu'il ne peut plus se dégager. Tout cela a été l'action de quelques secondes."

Schroif blessé et son chargeur (Tiger 241) réussissent à échapper à la capture, l'équipage du Tiger 114 est fait prisonnier.

Am 18. August war Glagow Tiger-Kommandant der Tiger 124, bevor diese bei Einbruch der Nacht ausfiel und sabotiert wurde. Daraufhin wurde ihm der Tiger 114 anvertraut.
Am 19. August 1944 sind in Necy im Département Orne, südöstlich von Falaise, zwei Tiger der 1. Kompanie, darunter der Tiger 114 von SS-Unterscharführer Glagow, in der Nähe der Küsten 236 und 250 nördlich von Necy in Stellung gegangen. Sie werden vom Tiger 241 (Schroif) versorgt und müssen sich nun zum Gefechtsstand der 12. SS-Panzerdivision Hitlerjugend begeben.

Auf dem Rückweg kommt es zu einem Gefecht mit einer britischen Panzerabwehrgruppe, wie SS-Oberscharführer Streng berichtet:

"Auf Befehl, im Morgengrauen gegen 5.15 Uhr, Kalss, Schroif, Glagow, stößt die kleine gepanzerte Gruppe auf einen am Straßenrand eingerichteten englischen Panzerriegel. Überraschung auf beiden Seiten. Kalss rast mit dem Kommandopanzer vor ein Panzerabwehrgeschütz. Schroif, der folgt, schießt nicht auf die nicht rechtzeitig gesichtete Stellung, von der aus ein englisches Maschinengewehr unseren Panzer mit Leuchtspurgarben beschießt, aber in kurzer Entfernung bekommt er heftige Treffer auf die Front. In der Kiste wurden die Besatzung, der Funker und der Fahrer schwer verletzt. Der dritte Panzer, der in unmittelbarer Nähe folgte (Glagow), rammte Schroifs Panzer mit hoher Geschwindigkeit, sodass dieser nicht mehr ausweichen konnte. All dies war eine Aktion von wenigen Sekunden".

Der verletzte Schroif und sein kanonier (Tiger 241) können der Gefangennahme entkommen, die Besatzung des Tiger 114 wird gefangen genommen.

Le Tiger dans la poche de Saint Nazaire 

 
A l'issue des combats, le Tiger est stocké avec d'autres véhicules sur un terrain près de Trun. A la fin de l'année 1944, le blindé lourd est récupéré par des français après un mois de réparation il est réutilisé jusqu'à la fin du conflit. On le retrouve notamment à la poche de Saint Nazaire où il est baptisé "Bretagne". L'équipage français ne connaissant quasiment pas le blindé ce dernier fera surtout de la figuration.
Fin juin 1945, maintenant dénommé "Colmar" il est envoyé en Allemagne avec l'escadron Besnier dans la région de Trier.
En 1946 le Tiger "Colmar" est évalué à Müsingen
Il termine sa carrière militaire dans les années 50 et prend sa retraite à Satory.
 
escadron besnier
membres de l'escadron Besnier posant devant le Tiger Ausf E 114 "Bretagne". Le coffre arrière de tourelle est bien abimé.

Le Bretagne parade dans une ville de l'ouest, un Panther le suit de près. Le protège chenille gauche est absent

Sa nouvelle vie au musée

En 1968, le Tiger arrive au musée des blindés de Saumur mais il n'est plus en état de rouler. Il entre alors en rénovation peinture mais pas mécanique.
Il est ensuite exposé dans le musée de Saumur, dans la salle dédiée aux blindés allemands de la seconde guerre mondiale mais comme tous les blindés du musée, le Tiger n'est pas l'abri d'un prêt ou l'objet d'une exposition nationale ou internationale. En 2002, il est prêté temporairement au Deutsches Panzermuseum de Munster en Allemagne.

Fin 2022, il entre en restauration et tout est démonté. Après inspection, le moteur est envoyé en Pologne pour être reconditionné car le but est de le faire rouler de nouveau. Des jupes latérales sont constuites, les chenilles de transport céderont leurs places à des chenilles de combat beaucoup plus larges.

Quelques pièces du Tiger sont exposées dans un espace pour le public
 

Livrée

Le Tiger a connu plusieurs livrées (je ne compte pas la couleur jaune sable de sortie d'usine).
Tout d'abord celle d'origine utilisée sur le front d'Invasion par la s.SS-Panzer.Abteilung 102 où il est numéroté 114.

Une deuxième avec l'escadron Besnier (teinte d'origine mais cocarde et inscription "Bretagne")

Camouflage allemand mais cocarde et inscription sur la tourelle sur cette photo prise le 11 mai 1945 du côté de Saint Nazaire
 
Puis drapeau français et inscription "Colmar"

Le Tiger Ausf E "Colmar" sur les rails. La cocarde a fait place au drapeau bleu blanc rouge. Notons que les garde-boues latéraux ont disparu, chose préconisée lors du transport ferroviaire et surtout qu'il a encore ses chenilles larges.
 

Au musée des blindés de Saumur

 
Une troisième vert olive, puis ocre jaune et verte, vaguement inspiré des Tiger de la LSSAH à Kursk. il la gardera jusqu'à la fin 2022.

musee des blindes de saumur
Le Tiger a retrouvé son protège chenille gauche amovible pour faciliter le changement de chenilles, d'ailleurs le Tiger est équipé cette fois de ses chenilles de transport
 
Tiger Ausf E SS-panzer-division Das Reich
Dans cette troisième livrée aucun numéro ne lui est attribué. On note l'absence de la MG
musee des blindes de saumur
Tiger Ausf E et Tiger Ausf B 233, deux chars lourds mythiques réunis dans un même hall
 
La livrée actuelle, le 221
 
Janvier 2003, nouvelle peinture, les chiffres "221", balkenkreuz et insigne divisionnaire sont ajoutés en mars 2003 lorsqu'il était exposé temporairement au Panzermuseum de Munster.
 
musee des blindes de saumur
Le Tiger est dépouillé de ses accessoires, c'est dommage. Notez le galet arrière presque neuf et non peint. Sur la tourelle nous voyons l'écoutille de secours qui se basculait par le bas, elle servait aussi à l'approvisionnement en munitions.
 

musee des blindes de saumur
L'insigne tactique de la schwere SS- Panzer-Abteilung 102, la Blitzrune est bien visible sur le glacis avant

musee des blindes de saumur
Sur cette vue nous constatons que la rommelkiste à l'arrière de la tourelle est absente
musee des blindes de saumur
les chiffres noirs avec bordure blanche peints sur la tourelle sont conformes à la réalité pour ce qui était des 1. et 2 kompanien
musee des blindes de saumur
Les ajusteurs de chenilles qui servent à leurs tensions se trouvent juste à côté des crochets de remorquage. Entre les deux pots d'échappement il y a l'orifice pour le démarrage du moteur par manivelle. Les carénages de pots d'échappement n'étant pas systématiquement montés on ne va pas dire qu'ils sont manquants.

musee des blindes de saumur

A l'intérieur

Ces photos sont capturées d'une vidéo. Les amateurs du simulateur "T34 vs Tiger" connaissent bien les manettes.
 

Le poste de conduite (Fahrer)

interieur Tiger Ausf E de saumur
Sur le panneau de droite il y a la jauge de pression d'huile, le compte-tours pour le régime moteur et la température moteur. Juste en dessous le levier de la boite de vitesse. La partie électrique est largement manquante.

interieur Tiger Ausf E de saumur

interieur Tiger Ausf E de saumur
Sur cette vue nous voyons les pédales accélérateur, frein, embrayage avec son volant à direction hydraulique le Tiger se conduit presque comme une voiture. Sur la gauche le levier de frein à main

Le poste d'opérateur radio (Funker)
 
interieur Tiger Ausf E de saumur
Malheureusement les radios ne sont plus présentes mais nous pouvons voir le système de fixation de la  MG 34 de caisse. Sur la droite était stocké les caisses de munitions de la MG mais aussi des sac de munitions

 
 Le poste de cannonier (kanonier)
 
interieur Tiger Ausf E de saumur
Sur la droite nous pouvons voir l'ensemble culasse, devant nous une partie du viseur de type binoculaire. Sur la gauche ce qui ressemble à une jauge est l'indicateur d'azimut. Un peu plus haut le bloc de vision gauche.

interieur Tiger Ausf E de saumur
Mécanisme d'élévation de la tourelle que le Kanonier pouvait utiliser
Poste de Kanonier vu depuis le poste de Panzerkommandant

Poste du Panzerkommandant

interieur Tiger Ausf E de saumur
L'écoutille avec ses fentes de vision, malgré cela beaucoup de chef de char perdront la vie en jetant un oeil dehors.

Le strapontin, rétracté ici, a été utilisé une dernière fois au combat par le SS-Untersturmführer Paul Glagow. Nous voyons aussi le siège du kanonier.

Poste du chargeur
 
A gauche l'ensemble culasse du KwK 36. Il ne fallait pas être claustrophobe

 

 

Vidéo

 
 
Vidéo de la rénovation

Liens

 
 
- Tiger ! de la schwere Kompanie/Ss-Pz.Rgt.2 à la s.SS-Panzerabteilung 102/502 de Stephan Cazenave et Rüdiger Warnick aux éditions Heimdal
- Les chars de la résistance de Luc Braeuer