dimanche 26 octobre 2025

Je termine ma visite du Marine Ehrenmal de Laboe

 

Aujourd'hui, je termine ma visite du mémorial de Laboe. Dans le premier article, j'ai visité la salle historique et ses maquettes puis dans le second, le ténébreux Gedenkhalle. Maintenant, j'entre enfin dans la tour.

Le Marine-Ehrenmal

Érigée en seulement 101 jours en 1929, la tour symbolise une flamme reliant la terre, l'eau et le ciel. Selon l'architecte Gustav August Munzer, elle symbolise une flamme reliant la terre, l'eau et le ciel. En 1929, c'est le krach boursier. Alors qu'une clique de Berlinois danse et s'enivre, le reste de la population meurt de faim. Il n'y a plus d'argent pour poursuivre les travaux du mémorial, du moins jusqu'en juin 1933. 

Le Mémorial de la Marine est finalement inauguré le 30 mai 1936, en présence d'Adolf Hitler, de l'amiral Raeder et de matelots.


1929, il y a bientôt 100 ans. La tour du Marine-Ehrenmal en construction

En 1946, les Alliés décident de détruire tous les musées et monuments érigés par et pour le III.Reich. Le mémorial de Laboe figure sur cette liste mais les Britanniques reviennent finalement sur leur décision, déclarant qu'"il ne glorifie pas la guerre et l'esprit d'attaque, mais fait partie de ceux dont le but est un hommage personnel aux membres de la marine tombés au service du pays". Le mémorial est donc sauvé.

La visite continue

Je quitte le Gedenkhalle par le souterrain (voir article ici), les escaliers me mènent directement à la tour.

Une maquette du "Berlin", navire hôpital. Il a été construit à Brême en 1925. En 1949, réquisitionné par les Soviétiques, il était devenu l'Admiral Nakhimov. Il a participé à la crise de Cuba où il avait servi comme transporteur de troupe. Il a coulé en mer le 31 août 1986, après avoir été heurté par un cargo. Il y a eu plusieurs centaines de morts. En 1987, les deux capitaines, responsables du naufrage, ont pris 15 ans de prison. Ils ont été graciés puis libérés en 1992.  

Puis nous continuons vers une seconde salle qui est selon moi la plus belle, une vraie réussite

En dessous de la croix de fer, il y a des registres de noms des marins disparus. Le même genre de registre que l'on trouve dans les cimetières militaires allemands.

 
Le mur est "tapissé" des différents types de bateaux disponibles au sein de la marine allemande.

Regardez les détails de ce mur, c'est vraiment du beau travail et original en plus.

"Ils sont morts pour nous"...bien sur cela s'adresse avant tout au public allemand.
 

Le même mur avant qu'il ne soit refait de manière plus sobre

 

Maintenant nous entrons dans une troisième salle

La grosse plaque de bronze se trouvait à l'origine dans la salle précédente

 
Il y a des armoiries mais aussi des hommages rendus à la mémoire des marins de plusieurs nations disparus en mer, 

Le 30 septembre 1944 , l'Obergefreiter Otto Seiffer perd la vie dans l'Atlantique Nord, tout comme son frère Rudolf Seiffer, 20 ans, Obergefreiter lui aussi mais décédé le 15 avril 1945. Leur frère Walter leur a rendu hommage.

Je me rends dans la salle des drapeaux, je dois également prendre une décision concernant la poursuite de la visite.

La salle des drapeaux

 
La salle des drapeaux rappelle aussi l'histoire mouvementée de l'Allemagne

Je repars maintenant dans la salle des drapeaux et j'ai pris ma décision.  Pour accéder au point de vue qu'offre le sommet de la tour, deux options s'offrent à moi. La première est réservée aux sportifs : des escaliers. La seconde est plus rapide et vous fera économiser des litres de sueur : un ascenseur. Je décide de faire le fainéant et j'opte pour la seconde solution. Après tour je ne suis pas seul, et puis je n'ai plus rien à prouver, surtout que quelques jours auparavant, j'avais gravi « la Butte du Lion » sur le champ de bataille de Waterloo, ce qui laisse un souvenir. C'est finalement une sage décision, car non seulement ma fille n'aurait jamais pu gravir les 341 marches bien raides, mais en plus, elles cassent les jambes, sachez-le !

L'intérieur de la tour avec ses escaliers et ses paliers pour faire une pause... 

Maintenant, j'arrive au sommet de la tour. La météo est, disons-le clairement, un peu pourrie, mais je le savais déjà. Il y a des nuages bas mais au moins la pluie s'est arrêtée, c'est déjà ça de pris. J'ai emporté une paire de jumelles avec moi. Je comptais au moins apercevoir le Danemark, mais je ne sais même pas si c'est possible par temps clair.


  
La direction prise par les U-Boote lorsqu'ils partaient en mer 

L'entrée du Fjord de Kiel

Le U-995 au pied de la Turm, une vue classique

Le long de la côte avec ses terrains de camping

Je regarde en direction du port de Kiel

A travers ma paire de jumelles, le port de Kiel

Là nous regardons derrière, du côté de la plaine. La météo est capricieuse

Il est maintenant temps de partir. Je vais visiter le U-Boot U-995. La visite du mémorial a été passionnante, même si l'aspect austère du bâtiment peut rebuter au premier abord...

La porte de sortie est ouverte, nous allons voir la cloche

 

Je n'ai pas osé sonner la cloche

Nous sommes en 1936, ce marin (matrose) de la Kriegsmarine sonne la cloche

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