dimanche 5 janvier 2025

Fw 190 contre Spitfire la mort du Uffz Berger


Durant les vacances de l'été 2024, je me suis rendu dans la Somme, sur la côte mais aussi dans les terres. Je suis retourné au cimetière militaire allemand de Bourdon, un cimetière que je n'avais pas visité depuis plusieurs années déjà. Cette fois-ci, contrairement à la première fois, la météo était de mon côté, j'ai déambulé dans le bloc 32 et je me suis attardé devant la tombe d'un pilote de chasse de la Luftwaffe, Walter Berger

Pendant que je suis dans le sujet, il y a une association locale spécialisée dans la recherche d'appareils et donc de pilotes de la seconde guerre mondiale, Somme Aviation 39/45 je vous conseille de jeter un oeil sur leur site internet. Je ne suis pas membre de cette association mais comme Absa 39-45 je trouve leur démarche intéressante et nécessaire. 

Walter Berger, pilote à la JG 26 "Schlageter"

Walter Berger est né le 28 novembre 1920 à Freiberg en Saxe, une ville entre Chemnitz et Dresden pour ceux qui connaissent un peu l'Allemagne. En juillet 1943, après sa formation de pilote de chasse, il rejoint  le II.Gruppe de la Jagdgeschwader 26 "Schlageter" du Hauptmann Wilhelm-Ferdinand Galland, plus précisément la 6./JG 26 en tant qu'Unteroffizier (Uffz), sous-officier en français. Il prend alors les commandes d'un Focke-Wulf Fw 190A-5 WNr 7306, le chiffre 8 de couleur marron peint sur les côtés de l'appareil.

Unteroffizier Walter Berger de la 6./JG 26

Concernant le Fw 190, quelques articles ont été publiés sur le blog, je vous conseille donc de cliquer sur celui concernant le NC 900 du musée du Bourget. L'avion exposé est aux couleurs de l'As allemand, le Hauptmann Josef Priller de la...JG 26 ! Sur le blog il y a aussi plusieurs articles concernant la partie mécanique de l'avion, les moteurs exposés au musée de Prague ou celui du musée de Munich. D'une manière générale, voir un Fw 190 est moins commun qu'un Me Bf 109. 

Le Fw 190A-5 était l'avion de l'Uffz Berger

Il existe un livre, souvent épuisé mais de temps en temps réimprimé, ce qui est un gage de succès "du Fw 190 au NC 900" des éditions Lela Presse.

Musee air et espace du Bourget
Le Fw 190 était intégré à l'Armée de l'Air française sous le nom NC 900

 

Combat mortel contre un Spitfire !

 
Focke-Wulf Fw 190 de la 6./JG 26 durant l'été 1943

Le 6 septembre 1943, il fait beau et chaud il y a du soleil et peu de nuages mais le temps est à la guerre, ce lundi 6 septembre c'est Ramrod S36, des bombardiers North American B25 Mitchell  ont pour mission de larguer leurs bombes sur la gare de triage d'Abbeville. La pauvre ville avait déjà été attaquée le samedi matin vers 10h30, quatorze immeubles sont détruits surtout rue Ringois, on compte neuf morts dont l'adjoint au maire André Lerebours et sa femme Camille et 24 blessés... 

Combat aérien B25 Mitchell et Spitifires aux prises avec des Fw 190

Revenons à lundi en fin d'après-midi, pour les bombardiers la mission est remplie, à Abbeville ils ont détruit quatre immeubles de la route de Rouen mais il est temps de rentrer, les bimoteurs sont escortés jusqu'à la côte par les Spitfires du 403 Squadron Royal Canadian Air Force du S/L McNair, ensuite les chasseurs ennemis prennent la direction d'Amiens dans le but de se confronter aux chasseurs allemands.
Dans le secteur de Molliens-Vidame à l'ouest d'Amiens, 3 Fw 190 de la JG 26 sont isolés et volent à 24 000 pieds (7 300 mètres d'altitude) lorsqu'ils sont repérés par les Spitfires. Aussitôt une section du 403 engage le combat, le ballet mortel va commencer, Focke Wulf contre Supermarine mais le combat aérien est inégal, les Canadiens sont plus nombreux et ils ont à faire à des novices. Rapidement, Adolf Jörg et Walter Berger sont pris à parti. Le Feldwebel Adolf Jörg a piqué vers le sol, il a plusieurs Spitfires derrière lui lorsqu'il est abattu par le F/O Harry Dowding (qui survivra à la guerre), le chasseur allemand en flamme s'écrase au sol dans un champ entre Molliens-Vidame, devenu Molliens-Dreuil depuis 1972 et Camps en Amiénois.
 
L'avion du Feldwebel Adolf Jörg se serait écrasé dans un champ avant le bois (centre de la photo) entre Molliens-Vidame et Camps en Amiénois
 
Champs avant le bois sur la route Molliens-Dreuil et Camps en Amiénois

Adolf Jörg était né le 19 février 1920 à Mölschbach dans le Rheinland-Pfalz, il était lui aussi à la 6./JG 26 et n'avait aucun avion ennemi à son palmarès .
 
Feldwebel Adolf Jörg
 
Walter Berger est lui aussi en difficulté, il est dans le viseur du F/Lt. Herbert John Southwood qui parvient à se mettre sous le Fw 190A-5, les canons du  Spitfire MK IX MH665 crachent leurs feux dévastateurs, rapidement des flammes sortent du Fw puis l'avion explose subitement. Walter Berger n'avait aucune chance, il vient de mourir à l'âge de 22 ans. Arrivé en juillet, il n'aura passé que quelques semaines à la JG 26 avant de connaître sa fin tragique, son palmarès s'en ressent car il n'a aucune victoire. D'après Emmanuel Berle de l'association Somme Aviation 39/45, Berger a été inhumé en 1943 au cimetière de la chapelle d'Abbeville .
 
Le troisième Focke Wulf, quoique touché est parvenu à s'échapper...
 
Lieu du crash de Fw 190A-5 de l'Uffz Walter Berger
 
C'est dans ce champ, le long de la route D38 que l'avion de Berger s'est écrasé

Le Flight Lieutnant Herbert John Southwood, Canadien né en Angleterre, s'est engagé dans la RCAF en 1938 puis est arrivé au 403 Squadron le 21 juillet 1943. Il a été finalement abattu le 24 octobre 1943, puis inhumé au cimetière d'Abbeville, il n'avait que 25 ans. Il avait deux avions à son palmarès, dont le Fw de Berger. Il pilotait un Supermarine Spitfire MK IX MH665. Cet avion a une vitesse de pointe de 656 km/h, son plafond maxi est de 12 954 mètres et son autonomie de 765 km. 

La tombe du Flight Lieutnant Herbert John Southwood au cimetière communal d'Abbeville. Il est inhumé au carré 6, rangée D, tombe 1

La tombe de l'Uffz Walter Berger et du Feldwebel Adolf Jörg

Walter Berger repose désormais avec ses autres camarades tués au combat au Deutscher Soldaten Friedhof de Bourdon au bloc 32, rangée 11 tombe 412. Il faut avouer que sans le plan du cimetière il n'est pas aisé de se repérer.

Le Feldwebel Adolf Jörg, qui est mort lors de la même opération, est inhumé au même endroit, au bloc 32, rangée 11 tombe 411

Le plan du cimetière militaire de Bourdon pour repérer la tombe de Walter Berger

La tombe de l'Unteroffizier Walter Berger et du Feldwebel Adolf Jörg

Tombe de l'Unteroffizier Walter Berger et du Feldwebel Adolf Jörg


Le cimetière militaire allemand de Bourdon

 

Le cimetière militaire allemand de Bourdon
 
En 1961, le Volksbund a commencé à regrouper à Bourdon les sépultures des soldats qui étaient enterrés dans les cimetières des villes et villages du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme.
Le cimetière a été inauguré officiellement le 16 septembre 1967, la section de Rhénanie du Nord-Westphalie du Volksbund parraine le cimetière.  
 
Une très grande partie des 22 216 soldats allemands qui y reposent sont tombés lors de la campagne de France de mai-juin 1940, dont de nombreux Waffen de la "Totenkopf". Il faut dire qu'avec la création de la poche de Dunkerque, la région Nord a connu d'effroyables combats.
Une autre partie concerne des soldats tués fin août-début septembre 1944, notamment après la traversée de la Seine.

Enfin, il y a une part non négligeable de pilotes de la Luftwaffe notamment ceux des Jagdgeschwader, les unités de chasse. Les tombes de ces pilotes s'étalent sur quatre années de guerre dans le secteur. Il y a de nombreux articles à leurs sujets sur le blog.

Le cimetière militaire allemand de Bourdon

Carte postale du cimetière militaire en vente sur place, laissez des pièces de monnaie dans la boite prévue pour cela.

Liens

 

mercredi 1 janvier 2025

Achtung Panzer ! le Panther Ausf A de Munster


En ce frisquet mois de février 1944, les portes de l'usine MAN de Nuremberg (Maschinenfabrik Augsburg-Nürnberg)  s'ouvrent une nouvelle fois, cliquetis des chenilles, rugissement d'un moteur, un Panther sort au ralenti et va tranquillement se garer un peu plus loin. Rutilant il l'est car il est neuf, sa couleur est encore jaune sable mais ce n'est pas grave les hommes de sa future unité se chargeront de lui faire une belle peinture de guerre. Comme tous les chars, bientôt il sera emmené vers son ultime destination, souvent mortelle, le front, la guerre, la destruction...notre Panther sera plus chanceux, 80 ans après sa naissance je me tiens devant lui.

Le Panther Ausf A en bref

 
Un Panther Ausf A

 Les premiers modèles du Panther Ausf A sont sortis des lignes de production en août 1943. Il remplace alors le Panther Ausf D que nous avons eu l'occasion de voir à Breda aux Pays Bas.
Le modèle A présente deux évolutions bien visibles par rapport au Panther Ausf D :
Tout d'abord une mitrailleuse de caisse est présente sur le glacis avant.
Le tourelleau du chef de char (Pz-Führerkuppel) est équipé de 7 épiscopes et d'un rail circulaire permettant la fixation d'une mitrailleuse anti-aérienne. Les trappes annexes (pistolet et communication) sur la tourelle sont supprimées.
 
La tourelle du Panther Ausf D de Breda aux Pays-Bas. On remarque les deux trappes circulaires.
 
Sur la tourelle du Panther Ausf A, ici celui du musée des blindés de Saumur, les trappes latérales ont disparu laissant place aux chenilles qui sont maintenues par des crochets . Le tourelleau est totalement nouveau. Le manteau du canon est modifié même si à l'oeil ce n'est pas évident de remarquer les différences.
 
Panther Ausf D. Vue arrière de la tourelle, la petite trappe à gauche posséde une petite gouttière plutôt efficace lorsque l'on voit les trainées sur le métal. Le garde-main de la trappe du chargeur a disparu, difficile de l'ouvrir maintenant.  

Sur le Ausf A la petite trappe à gauche a disparu
  
Le Panther pèse 44,8 tonnes et mesure 8,86 mètres de long et près de 3 mètres de haut. Son moteur Maybach HL 230 développe 700 ch pour une vitesse sur route de 55 km/h avec une autonomie de 250 km (sur route).

Près de 2.000 Panther Ausf A ont été produits de août 1943 à juin 1944 depuis quatre usines, M.A.N, Daimler Benz, MNH et Demag.
 

Où voir un Panther ?

 
J'ai toujours considéré le Panther comme le plus beau char de la seconde guerre mondiale, même si une maquette d'un Ausf A "Hohenstaufen" trône sur une de mes bibliothèques (en plus d'un U-Boot), nous pouvons heureusement en voir des vrais dans les musées, j'ai d'ailleurs consacré quelques articles aux Panther de Saumur, les 211 et 256 ainsi que deux autres exposés au musée technique de Sinsheim. Et je ne parle pas du Ausf D de Breda ni du Ausf G de Saumur
 
Panther Ausf A au musée technique de Sinsheim. Bien qu'à l'état d'épave le Panther est bien mis en valeur dommage néanmoins pour le plexiglas, sécurité des visiteurs avant tout car certains sont de véritables abrutis.


Le Panther Ausf A du Munster

Le Panther de Munster est franchement magnifique

Les Panther Ausf A construits à l'usine M.A.N ont les numéros de série 210 255 (février 1943) à 210 899 (mars 1944), grâce à ces numéros nous savons que le Panther a été assemblé à Nuremberg en février 1944. Durant ce mois de février, 106 Ausf A ont été fabriqué par la firme, un mois plus tard, à la fin mars, M.A.N arrête la production des Ausf A pour faire place aux Ausf G, le modèle de Saumur est issu de la même usine que le A de Münster.

Le Panther Ausf G de Saumur a un point commun avec celui de Munster, il est sorti de la même usine, et il est beau lui aussi !

Le modèle exposé à Munster est un Befehls-Panther, c'est à dire un char de commandement reconnaissable à ses antennes radios caractéristiques pour les radios FuG 5 et FuG 6 ou 7. Pour faire place au système de communication, le nombre d'obus transportés est réduit.

Si l'on ne connait pas son unité d'affectation, on sait par contre qu'il a certainement combattu sur le front ouest en 1944 puisqu'on le retrouve stocké en France à la fin de la guerre.

Un beau camouflage pour un beau char, dommage pour l'absence de zimmerit. La Schwimmwagen permet de comparer les dimensions entre le blindé et la voiture par contre il était impossible de prendre en photo tous les côtés du Panther. 


En 1946, la Suède cherche à acquérir des chars allemands, il faut dire que le pays accuse un retard technologique important et que son arsenal en la matière est plutôt obsolète. Après avoir obtenu l'aval des autorités américaines (ce sont elles qui détiennent les licences de vente), une délégation suédoise se rend au dépôt à Versailles avec la mission d'acheter des Panther et au moins un Tiger Ausf B. Il faut dire que la France a récupéré un bon nombre de blindés après les combats en Normandie et en Alsace et grâce à cela certains chars existent toujours et sont exposés dans les musées quand d'autres, réduits à l'état de cibles, ont été détruits sur les terrains militaires.

Les Français proposent à la délégation plusieurs Panther et le choix des Suédois se porte sur  trois exemplaires ceux en meilleur état puis finalement un. Le 5 octobre 1946, le gouvernement français décide d'offrir le Panther à titre gracieux.  Le char est chargé dans un bateau et prend la direction de la Suède

Panzer Voran !
Arrivé chez les "Vikings" ou chez le maréchal Bernadotte si vous préférez, le Panther est évalué sous toutes ses soudures, même si on s'en doute, les ingénieurs devaient posséder les données récoltées par les alliés. A un moment, il est même envisagé de reconstruire en série des Panther en lui gommant au passage ses rares mais graves défauts. Le projet de reconstruction se heurte tout de même à un gros problème, il n'y a pas les machines-outils nécessaires, de plus l'argent vient à manquer.  Le projet est finalement abandonné mais contrairement au Tiger Ausf B obtenu là aussi en France, les Suédois ne détruisent pas le char, il reste même en assez bon état. Au début des années 60, des tractations s'ouvrent entre la Suède et la RFA et le 17 octobre 1961, le blindé retrouve son pays natal, 17 ans après l'avoir quitté. Il semble que pour les Allemands il y a une véritable prise de conscience du patrimoine militaire puisque quelques années plus tard ce sera au tour du U-Boot U-995 de retrouver les côtes de la Baltique.


Arrivé en Allemagne le Panther est exposé à Munster dans la caserne du Panzerlehrbataillon 93 puis de 1975 à 1980, il est à la Kampstruppenschule II Munster. En septembre 1981, il entre en restauration où il est démonté. Son moteur d'origine, le fameux Maybach HL 230 qui n'avait pas tourné depuis des dizaines d'années est changé par un diesel 8 cylindres Mercedes-Benz provenant d'un Spähpanzers 90 mm, un char de reconnaissance de la Bundeswehr. Sacrilège ? oui sans doute car les bénévoles du musée des blindés de Saumur ont réussi à conserver le Maybach tout comme Bruce Crompton et le Panther Ausf A Nr 327, sur ce dernier le niveau de sécurité anti-incendie est très élevé. 

Le Panther en exhibition avec son moteur diesel et le son qui va malheureusement avec, ce que je regrette aussi c'est que les tourelles ne pivotent jamais. 
 
Il faut admettre un chose, il est difficile de se mettre dans le contexte de l'époque. Avec les barrières, le public etc nous sommes bien loin de l'ambiance bocage de Normandie avec un fauve savamment camouflé prêt à frapper. 

Comment expliquer ce remplacement ? Tout d'abord d'origine le HL 230 est un moteur fragile et les pièces de rechange rares, même si en Pologne il y a un très bon atelier. Le risque d'incendie est aussi très présent. A ce propos, je me souviens d'une exhibition avortée devant le musée des blindés de Saumur, une fuite d'essence s'était déclaré dans un Panther Ausf A pouvant mettre en péril le blindé mais aussi le personnel. La pose d'un moteur diesel plus moderne limite donc ce problème au maximum. L'exemplaire de Munster est donc capable de rouler tout comme il est capable d'être exposé dans le musée sans que les visiteurs sachent qu'il a un diesel dans ses entrailles. Après tout, en statique, la conversion ne se voit pas du tout.   

La Schwimmwagen empêchait de prendre correctement une photo 3/4 du Panther. Les Gepäckkasten, les coffres à l'arrière de la caisse sont en bois.

Restons en 1983 puisque le 22 septembre c'est l'inauguration officielle du Deutsche Panzermuseum. Le Panther y trouve tout naturellement sa place et 40 ans plus tard, il y est toujours, pour notre plus grand bonheur.

Le Panther en détails

 


le masque du canon a deux traces circulaires sur ses côtés, je n'en connais pas leur utilité

Dans les années 1990, le numéro peint sur la tourelle était "001"

Une MG 34 sur son support fliegerbeschussgerät est montée sur le tourelleau

La trappe du conducteur

Comme souvent la mitrailleuse est absente du Kugelblende mais nous pouvons voir le système pour maintenir le canon lors du transport

l'éclairage tactique est de la marque Bosch

Le frein de bouche du canon KwK42 L/70 de 75 mm, a t-il fait des victimes ?

Le Panther est bien équipé en accessoires, ça fait plaisir à voir

Vous remarquez que la tourelle a les mêmes soudures oblongues que le Panther de Breda, je ne connais pas leurs utilités.

Les maillons de chenilles servaient aussi de blindage supplémentaire surtout pour le compartiment moteur

Le tube renferme les écouvillons pour nettoyer le canon




Les galets reçoivent du caoutchouc de la marque "Continentale"

Insigne tactique de la Panzer-Lehr-Division 130

la caisse juste derrière une chenille, l'endroit parfait pour repérer d'éventuelles traces de Zimmerit  

Le Panzermuseum de Munster

Entrée du Panzermuseum de Munster

Le Panzermuseum est situé à Munster, une petite ville sans intérêt, une ville garnison avec ses militaires, sa boutique ASMC, son énorme terrain de manoeuvre à proximité où sont entrainés des Ukrainiens. Dire qu'il n'y a rien à y faire, hormis la visite du musée, est un euphémisme. Pour être à l'ouverture, 10 heures du matin, nous avons dormi la nuit en CC devant le musée, c'est gratuit et pratique. J'ai chargé ma femme et ma fille d'une mission très importante, faire longuement les courses tandis que je visitais le musée, chacun y trouve son compte...

Comparer le musée de Munster à celui de Saumur serait une erreur. Le musée des blindés est plus riche, plus grand et aussi plus internationale. La force de Munster ce sont ses blindés de l'armée allemande, de la seconde guerre mondiale à la RFA et RDA jusqu'au Leopard 2, le même qui est actuellement très apprécié des Lancets et autres Kornets/Fagots russes.

Le fleuron des chars allemands le Leopard 2 est la star du Panzermuseum... mais quelques épaves sont aussi exposées au Patriot Park en Russie sans parler du modèle en évaluation au centre Uralvagonzavod

La visite est agréable, il n'y a pas ces maudites cordes que l'on voit à Saumur, nous pouvons donc tourner autour des blindés. Durant la visite, vous pouvez aussi croiser le responsable du musée, Ralf Raths, lui poser des questions et c'est vraiment sympa.
Un autre point qui m'a particulièrement marqué est l'affluence. Le nombre de visiteurs me semble bien plus important que celui de Saumur et pourtant je n'y étais pas un week-end. C'est simple, il était difficile de prendre des photos sans avoir une personne dans le cadre de l'objectif.
Je terminerais par le point négatif : la boutique. Celle-ci ne représente quasiment aucun intérêt, le choix des livres est franchement limité, peu de maquettes hormis celle de la marque Lego, c'est dommage car il y a de quoi faire.
 
Le chouette ticket d'entrée du Panzermuseum qui deviendra un marque page
 

Nous lirons

Nürnberg's Panzer Factory : a Photographic Study

Liens

Sur le Panzermuseum vous pouvez retrouvé l'article sur le Tiger Ausf E ainsi que sur le SdKfz 251

Le Tiger de Munster pose à proximité du Panther